Poésie

RETROUVEZ DÉSORMAIS MES HAIKUS
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Les poèmes accompagnent ma vie depuis mon enfance. J’en lis presque chaque jour. J’en écris parfois aussi.
Depuis quelques mois, ils prennent la forme de Haikus. C’est ainsi que je les appelle, en hommage à la poésie chinoise que ma fille Noémie me fit découvrir, ainsi qu’aux grands maîtres japonais de ces poèmes courts que j’adore, Issa, Buson, Bashō, entre autres. Les puristes me pardonneront de ne pas tout à fait entrer parfois dans leur norme d’écriture…
 
haikus
 
Haiku (9 février 2014)
 
Il soupira –
au bout des rails, d’autres rails
la nuit déjà installée
 
Haiku (7 février 2014)
 
Il avança –
rares lumières, phares fugaces
train de nuit
 
Haiku (5 février 2014)
 
Il imagina –
jeter sa vie à la poubelle,
le deuil approchait
 
Haiku (30 janvier 2014)
 
Il tendit –
main vers la pluie,
tout près des grandes marées il en rêva
 
Haiku (29 janvier 2014)
 
Il referma –
chapitre de vieil écrit,
place aux semailles de mots
 
Haiku (28 janvier 2014)
 
Il s’échappa –
douce obscurité,
vers les arbres où nichent les rêves
 
Haiku (27 janvier 2014)
 
Il lui sembla –
la grêle, là,
des persiennes ne filtrait que crachin
 
Haiku (26 janvier 2014)
 
Il tendit –
main par la fenêtre,
du gris partout, crachin disparu
 
Haiku (25 janvier 2014)
 
Il respira –
lentement,
la nuit l’absorba comme un fantôme
 
Haiku (23 janvier 2014)
 
Il écouta –
la mer taper les rochers,
mistral en embuscade
 
Haiku (17 janvier 2014)
 
Il éteignit –
au lointain, le roulis, les marins,
et lui à quai
 
 
Haiku (14 janvier 2014)
 
Il éteignit –
à travers les volets mouillés,
la lune paisible
 
Haiku (13 janvier 2014)
 
Il compta –
toc toc gouttes entêtées,
le feu éteint dans le poêle
 
Haiku (12 janvier 2014)
 
Il s’éclipsa –
dimanche en fuite,
déjà la pluie tapotait le toit
 
Haiku (11 janvier 2014)
 
Il sursauta –
oreille tendue vers dehors,
le retour de la chouette
 
Haiku (11 janvier 2014)
 
Il accepta –
les draps frais l’attendaient,
côtoyer les rêveries
 
Haiku (9 janvier 2014)
 
Il émergea –
le plancher craquait dehors,
à peine un souffle frais
 
Haiku (6 janvier 2014)
 
Ce rai doré à travers les arbres –
les jours rallongent,
nos vies avancent
 
Haiku (3 janvier 2014)
 
Les cloches, soudain –
le tocsin sans doute,
le premier mort de 14
 
Haiku (2 janvier 2014)
 
Il entendit –
les volets claquer,
ces maisons vides, désespérantes
 
Haiku (2 janvier 2014)
 
La cloche, là –
n’hésite jamais,
le passé bouge encore
 
Haiku (1er janvier 2014)
 
Gouttes tièdes –
les promeneurs grimacent,
parmi les arbres nus
 
Haiku (1er janvier 2014)
 
Il se souvint –
nuages immenses là-bas,
insensibles au temps qui fuit
 
Haiku (30 décembre 2013)
 
Il referma –
paupières usées de lumière,
l’obscurité chuchotait
 
Haiku (27 décembre 2013)
 
Il s’ébroua –
surpris par une averse fraîche,
surgie des collines
 
 Haiku (27 décembre 2013)
 
Il s’éclipsa –
cerné par les remous,
la barque offerte au large
 
 Haiku (27 décembre 2013)
 
Il huma –
la pinède exhalait fort,
les caresses de l’hiver
 
 Haiku (26 décembre 2013)
 
Il se pencha –
face au mistral sauvage,
la ville tremblait de rafales
 
 Haiku (23 décembre 2013)
 
Il guetta –
du fond du lit,
la tempête annoncée
douce impatience
 
 Haiku (19 décembre 2013)
 
Il laissa –
la pluie l’asperger de gris,
gouttes tièdes sur Marseille
 
Haiku (18 décembre 2013)
 
Il se retourna –
lune éclatante,
compagne de nuit clairsemée
 
Haiku (15 décembre 2013)
 
Madiba retourne en terre natale.
Paix à son âme.
Au revoir là-haut.
 
Haiku (14 décembre 2013)
 
Il dégusta –
la pluie fine et fraîche,
sur les tuiles assoupies
 
Haiku (13 décembre 2013)
 
Il guetta –
l’arrivée de la pleine lune,
elle se cachait encore un peu
 
Haiku (12 décembre 2013)
 
Il égréna –
douze coups au clocher voisin,
s’endormir en paix
 
Haiku (11 décembre 2013)
 
Il se posa –
draps tièdes, le silence autour,
rêves sonores
 
Haiku (6 décembre 2013)
 
Il s’allongea –
treize lettres d’or brillaient au ciel,
Nelson Mandela
 
Haiku (1er décembre 2013)
 
Il s’éveilla –
dehors, la cloche fidèle,
l’hiver à portée de doigts
 
Haiku (1er décembre 2013)
 
Il s’assoupit –
happé vers les rêveries,
las des mots sans mystère
 
Haiku (1er décembre 2013)
 
Il décida –
prendre congé de Chopin,
laisser la nuit l’absorber
 
Haiku (30 novembre 2013)
 
Il écouta –
Nocturne opus 62,
Chopin l’accompagnait
 
Haiku (29 novembre 2013)
 
Il écouta –
cloches dehors,
flambée de chêne dedans,
paisible
 
Haiku (29 novembre 2013)
 
Il arriva –
près de l’océan,
bien loin de la mer,
nouvelle vie
 
Haiku (28 novembre 2013)
 
Il regretta –
parti le silence délicat,
partie la neige
 
Haiku (28 novembre 2013)
 
Il s’éveilla –
nul oiseau à la fenêtre,
la neige s’installait
 
Haiku (27 novembre 2013)
 
Il s’endormit-
nul oiseau à la fenêtre,
la neige s’annonçait
 
Haiku (24 novembre 2013)
 
Il renonça –
les phrases se voilaient,
rejoindre le livre des rêves
 
Haiku (24 novembre 2013)
 
Il approcha –
un léger souffle de bise,
longeait encore les murs
 
Haiku (22 novembre 2013)
 
Il lança –
des écharpes de nuit glacée,
sur les sentiers du sommeil
 
Haiku (21 novembre 2013)
 
Elle scruta –
Marseille sans neige,
ma mère en rêverait
âme d’enfant
 
Haiku (21 novembre 2013)
 
Il s’éveilla –
pas un souffle sur les branches,
la neige jouait
 
Haiku (21 novembre 2013)
 
Il scruta –
là-haut nuages et lune tremblante,
neige annoncée
 
Haiku (19 novembre 2013)
 
Il savoura –
petits clics dans les feuilles,
gouttes de paix pour la nuit
 
Haiku (18 novembre 2013)
 
Il fila –
repu de sons et d’images douloureuses,
songer un peu
 
Haiku (18 novembre 2013)
 
Il se lança –
petit matin picoté de pluie,
nul oiseau dehors
 
Haiku (12 novembre 2013)
 
Il s’éloigna –
clavier dodo,
rdv avec Pierre Lemaitre
 
Haiku (12 novembre 2013)
 
Il grelotta –
maison vide et silencieuse,
premières gelées
 
Haiku (8 novembre 2013)
 
Il éteignit –
l’aéroport bougeait encore,
voler tôt demain
 
Haiku (7 novembre 2013)
 
Il se coucha –
soupe de légumes prête,
un roman l’attendait
 
Haiku (6 novembre 2013)
 
Il savoura –
l’arbre bruissait du vent doux
le croissant de lune souriait
 
Haiku (5 novembre 2013)
 
Il découvrit-
Une chaise vide,
Ai Weiwei retenu en Chine
 
Haiku (3 novembre 2013)
 
 Il s’éclipsa –
dans la nuit sans lune,
retrouver les mots de papier
 
Haiku (2 novembre 2013)
 
 Il lança –
Nocturnes de Chopin en boucle
là-bas, Planier acquiescait
 
Haiku (26 octobre 2013)
 
Il sursauta –
éclairs et tonnerre sur les toits,
orage bienfaisant
 
Haiku (25 octobre 2013)
 
Il compta –
deux fois la cloche, à côté,
demain encerclait la nuit
 
Haiku (24 octobre 2013)
 
Il se décida –
refermer les yeux,
Afrique et Chine là-bas
 
Haiku (22 octobre 2013)
 
Il sortit –
le crépuscule s’installait,
partout l’air tiède riait
 
Haiku (22 octobre 2013)
 
Il aperçut –
les lueurs du jour là-bas,
pensées et rêves de Chine
 
Haiku (21 octobre 2013)
 
Il respira –
balcon tiède d’automne,
octobre ne veut pas vieillir
 
Haiku (20 octobre 2013)
 
Il décida –
paupières lourdes,
respirer profond
entrer en rêves
 
Haiku (19 octobre 2013)
 
Il savoura –
l’extrême douceur d’octobre
et alla dormir nu
 
Haiku (18 octobre 2013)
 
Il s’installa –
face aux fentes claires des volets,
la lune rodait
 
Haiku (16 octobre 2013)
 
Elle s’installa –
berceuse sur chaque tuile,
la pluie d’automne
 
Haiku (15 octobre 2013)
 
Il scruta –
les toits, la pluie s’invitait,
la nuit se berçait de gouttes
 
Haiku (15 octobre 2013)
 
Il savoura –
douceur de l’air,
apaisante pénombre d’octobre
 
Haiku (14 octobre 2013)
 
Il mit –
Grande Polonaise, mi bémol majeur
indispensable Chopin
 
Haiku (13 octobre 2013)
 
Il réécouta –
quelques Nocturnes,
le vent se fit silencieux
 
Haiku (12 octobre 2013)
 
Il sursauta –
un coup un seul au clocher,
écrire gomme le temps
 
Haiku (11 octobre 2013)
 
Il s’assoupit –
bercé par la bruine douce,
loin du mistral natal
 
Haiku (10 octobre 2013)
 
Il renifla –
capucines d’automne et pensées,
dans la nuit fraîche
 
Haiku (10 octobre 2013)
 
Il récita –
ses vers préférés,
à ses cils dansaient des étoiles
 
Haiku (9 octobre 2013)
 
Il aperçut –
une ombre bouger sur les branches,
la chouette osait
 
Haiku (9 octobre 2013)
 
Il s’évapora –
sous les feuilles baignées,
de l’étrange lueur lunaire
 
Haiku (6 octobre 2013)
 
Il compta –
douze coups et soudain,
la nuit redevint promesse
 
Haiku (5 octobre 2013)
 
 Il prit congé –
les yeux ouverts sur tant de mots,
de couleurs rêvées
 
Haiku (3 octobre 2013)
 
Il sursauta –
là-bas, sur quelque branche,
hululait une chouette
 
Haiku (2 octobre 2013)
 
Il écouta –
dehors, pas un pas,
pas un souffle,
seule la cloche osait
 
Haiku (1er octobre 2013)
 
Il se résolut –
aller au lit,
où rode déjà le lendemain
 
Haiku (28 septembre 2013)
 
Il s’avança –
draps ouverts, corps fourbu,
l’heure de visiter l’obscur
 
Haiku (26 septembre 2013)
 
Il s’installa –
dans la nuit tiède et silencieuse,
rêver ici
 
Haiku (24 septembre 2013)
 
Il se prépara –
partir vers le couchant,
rejoindre sa bien-aimée
 
Haiku (23 septembre 2013)
 
Il s’échappa –
las des murmures vides,
goûter aux mots paisibles
 
Haiku (21 septembre 2013)
 
Il salua –
les étoiles évanescentes,
et la lune fit ses adieux
 
Haiku (18 septembre 2013)
 
Il se sentit –
happé par le halo,
là, les arbres tremblaient
 
Haiku (18 septembre 2013)
 
Il prit le temps –
collé à la vitre,
de s’inviter au bal des nuages
 
Haiku (17 septembre 2013)
 
Il se faufila –
jusqu’au balcon baigné de lune,
et s’endormit
 
Haiku (16 septembre 2013)
 
Il plongea –
au creux de l’obscurité,
dehors la lune s’arrondît
 
Haiku (15 septembre 2013)
 
Il s’envola –
empli des goûts de la fête,
la revoir bientôt
 
Haiku (14 septembre 2013)
 
Il contempla –
étoiles clairsemées,
promesse d’une nuit apaisée
 
Haiku (13 septembre 2013)
 
Il observa –
les cernes bleutées, autour des cimes,
caresse de lune
 
Haiku (13 septembre 2013)
 
Il questionna –
l’obscurité teintée d’orange,
la lune bleuissait
 
Haiku (13 septembre 2013)
 
Il sourit –
au croissant de lune sage,
comme une image orange,
 
Haiku (13 septembre 2013)
 
Il s’agenouilla –
devant la nuit outremer,
baigné de fraîcheur
 
Haiku (11 septembre 2013)
 
Il s’assoupit –
porté par le souvenir des lucioles,
du mois d’août
 
Haiku (11 septembre 2013)
 
Il choisit –
s’abandonner sans retenue,
dans la tiédeur des songes
 
Haiku (11 septembre 2013)
 
Il osa –
se vêtir de mots,
les yeux ouverts,
la nuit s’invitait
 
Haiku (10 septembre 2013)
 
Il résista –
chaque parcelle de seconde,
tintait telle une cloche fine
 
Haiku (10 septembre 2013)
 
Il accepta –
paupières lourdes,
corps alangui,
passer à demain
 
Haiku (10 septembre 2013)
 
Il s’accrocha –
aux rameaux frais du tilleul,
puis fit place au songes
 
Haiku (10 septembre 2013)
 
Il imagina –
mille vies possibles,
mille visages devinés,
ici-bas
 
Haiku (10 septembre 2013)
 
Il plongea –
immense et bleu,
l’océan étalé en majesté
 
Haiku (9 septembre 2013)
 
Il arriva –
sous un ciel étoilé,
où trainaient quelques nuages,
las
 
Haiku (8 septembre 2013)
 
Il attendit –
attendit encore,
l’orage qui ne venait pas
 
Haiku (8 septembre 2013)
 
Il avala –
encore quelques gorgées de tristesse,
et s’envola
 
Haiku (8 septembre 2013)
 
Il noya –
spleen intense,
dans le frais souvenir des rires d’enfants
 
Haiku (7 septembre 2013)
 
Il s’éclipsa –
happé par les draps frais,
et les mots de son livre
 
Haiku (7 septembre 2013)
 
Il sursauta –
dehors, la pluie semblait jouer,
mirage nocturne
 
Haiku (6 septembre 2013)
 
Il choisit –
s’allonger côté fenêtre,
en quête d’un brin d’étoile
 
Haiku (5 septembre 2013)
 
Elle réapparut –
entre neige tibétaine et Icare empêtré,
nuit belle
 
Haiku (5 septembre 2013)
 
Il frotta –
longuement ses paupières,
dehors, la nuit l’appelait,
les fermer
 
Haiku (5 septembre 2013)
 
Il guetta –
le glissement de la fraîcheur,
juste là,
fenêtre ouverte
 
Haiku (4 septembre 2013)
 
Il s’effaça –
le jour nouveau se glissait,
jusque sous ses pores
 
Haiku (3 septembre 2013)
 
Il sourit –
parfois les mots se traînent,
respirer, recommencer
 
Haiku (3 septembre 2013)
 
Il s’effaça –
loin des soubresauts du jour,
rejoindre la nuit douce
 
Haiku (3 septembre 2013)
 
Il se demanda –
les cicatrices d’avant,
ornent-elles la peau du présent ?
 
Haiku (2 septembre 2013)
 
Il s’interrogea –
septembre venu,
que reste-t-il des rires de l’été ?
 
Haiku (1er septembre 2013)
 
Il s’allongea –
apaisé par l’obscurité,
en route vers demain
 
Haiku (1er septembre 2013)
 
Il éteignit –
lumières scintillantes,
bougies et lanternes dorées
 
Haiku (31 août 2013)
 
Il s’inclina –
hélé par la nuit,
plus de lucioles, lune envolée
 
Haiku (31 août 2013)
 
Il s’immergea –
face au blanc des rochers,
bercé par mille nacres
 
Haiku (31 août 2013)
 
Il se souvint –
le long du rivage noir,
des pêcheurs égarés
 
Haiku (31 août 2013)
 
Il s’affala –
minuit passé,
ville éveillée,
nuit au pays
 
Haiku (29 août 2013)
 
Il éteignit –
même pas une once de lune,
pour éclairer sa nuit
 
Haiku (27 août 2013)
 
Il s’échappa –
happé par les ondes douces,
bercées par les tilleuls
 
Haiku (27 août 2013)
 
Il salua –
regard fier et timide –
photos et fossettes belle
 
Haiku (27 août 2013)
 
Il suivit –
des yeux les papillons de nuit,
se perdre dans le noir
 
Haiku (27 août 2013)
 
Il aperçut –
ombres fuyantes sous les arbres,
deux sans logis,
 
Haiku (27 août 2013)
 
Il chuta –
ses ronflements affleuraient,
il était temps de dormir
 
Haiku (26 août 2013)
 
Il s’arrêta –
ému par le visage de Lou,
quinze jours à peine
 
Haiku (25 août 2013)
 
Il s’allongea –
paupières mi-closes,
dehors coulait la fontaine
 
Haiku (24 août 2013)
 
Il applaudit –
orage tiède,
odeur boisée des chemins,
août se meurt
 
Haiku (23 août 2013)
 
Il s’éveilla –
première clarté fraîche,
l’automne presque à nos portes
 
Haiku (21 août 2013)
 
Il lut –
relut encore ce conte –
il sonnait bien, rêve de pluie
 
Haiku (21 août 2013)
 
Il ferma –
paupières nues, lumière à travers,
volets ouverts sur la lune,
 
Haiku (20 août 2013)
 
Il imita –
rondeur de lune avec ses lèvres,
les yeux embués de paix
 
Haiku (18 août 2013)
 
Il regarda –
tourner les aiguilles,
dehors, la lune se moquait
 
Haiku (17 août 2013)
 
Il vit –
avions de nuit,
demain les enfants repartent,
déjà, hélas
 
Haiku (17 août 2013)
 
Il croisa –
lune, tableau de Klee, avions,
inventerre nocturne
 
Haiku (16 août 2013)
 
Il s’éclipsa –
happé par la nuit noire –
demain s’approchait, hélas
 
Haiku (16 août 2013)
 
Il réalisa –
l’existence des ondes,
belles, douces, aux quatre coins
 
Haiku (16 août 2013)
 
Il apprivoisa –
le grillon du volet de gauche,
puis s’endormit
 
Haiku (16 août 2013)
 
Il décida –
d’éteindre et goûter,
les chuchotements de la nuit
 
Haiku (15 août 2013)
 
Il entendit –
fenêtre ouverte,
onduler le cri de la chouette
 
Haiku (15 août 2013)
 
Il songea –
au chaud sur les draps,
tant d’autres sur des cartons,
dans les rues
 
Haiku (14 août 2013)
 
Il croisa –
lucioles autour du cimetière,
esprit des disparus
 
Haiku (13 août 2013)
 
Il écrivit –
encore un peu, puis,
ouvrit la page de sa nuit
 
Haiku (13 août 2013)
 
Il remarqua –
l’homme assis sur le trottoir,
béret presque vide
 
Haiku (13 août 2013)
 
Il ouvrit –
grande la fenêtre,
Marseille partout dehors,
 
Haiku (12 août 2013)
 
Il écouta –
souffles profonds, rythme lent,
enfants au pays des rêves
 
Haiku (11 août 2013)
 
Il s’allongea,
enfants dans le sommeil,
les rejoindre maintenant
 
Haiku (8 août 2013)
 
Il imagina –
neige haute,
le refuge dessous,
et lui dedans
 
Haiku (8 août 2013)
 
Il redescendit –
sentier cascades fleurs,
paisible montagne
 
Haiku (7 août 2013)
 
Il inspira –
puis sourit au ciel,
sous le charme de ses enfants
 
Haiku (5 août 2013)
 
Il attendit –
le retour des enfants,
précieuses retrouvailles
 
Haiku (5 août 2013)
 
Il émergea –
dans la chaleur ,
réveillé par une cigale
 
Haiku (5 août 2013)
 
Il s’allongea –
sieste précieuse,
bénir l’ombre fraîche
 
Haiku (5 août 2013)
 
Il cligna –
de l’œil à chacune des étoiles,
les mêmes qu’à Kamaïshi
 
Haiku (4 août 2013)
 
Il respira –
le ciel ouvert,
absorber la beauté du monde
 
Haiku (3 août 2013)
 
Il s’interrogea –
les étoiles filantes d »août,
où meurent-elles ?
 
Haiku (1er août 2013)
 
Il écouta –
avion là-haut, comme un tonnerre feutré,
repartir
 
Haiku (31 juillet 2013)
 
Il fixa –
les courbes et les pics,
horizon mauve, matin rêvé
 
Haiku (30 juillet 2013)
 
Il pensa –
l’âme survit aux lames,
aux blâmes et aux larmes
 
Haiku (29 juillet 2013)
 
Il applaudit –
le tonnerre majuscule,
orage bienfaisant
 
Haiku (28 juillet 2013)
 
Il se déshabilla –
lit frais, cigales en pause,
ronfler maintenant
 
Haiku (28 juillet 2013)
 
Il sourit –
fenêtre ouverte,
en face sur le tilleul,
un rossignol
 
Haiku (27 juillet 2013)
 
Il s’allongea –
vert cru, vert foncé
rameaux vers l’azur,
sous les chênes
 
Haiku (27 juillet 2013)
 
Il se posa –
face aux arbres et aux étoiles,
rosé frais, nuit douce
 
Haiku (24 juillet 2013)
 
Il s’affaissa –
draps tièdes et coussin frais,
l’heure des rêves en grand
 
Haiku (23 juillet 2013)
 
Il se décida –
malgré l’éclat de la lune,
oser dormir
 
Haiku (22 juillet 2013)
 
Il tourna –
regard vers la fenêtre,
l’obscurité à pas feutrés
 
Haiku (22 juillet 2013)
 
Il salua –
main juste caressante,
la lune ronde et rousse
 
Haiku (21 juillet 2013)
 
Il pensa –
leur sourit-elle aussi,
tout là-bas, la lune pleine ?
 
Haiku (21 juillet 2013)
 
Il regarda –
les enfants repartir,
triste,
vivement début août
 
Haiku (18 juillet 2013)
 
Il s’écroula –
journée d’orages,
à peine un peu d’air
pour porter la nuit
 
Haiku (17 juillet 2013)
 
Il respira –
air frais sous les tilleuls,
orné de milliers d’étoiles
 
Haiku (16 juillet 2013)
 
Il insista –
silence envahissant,
volets clos,
cœur au ralenti
 
Haiku (16 juillet 2013)
 
Il traîna –
lourd et courbatu,
soudain très vieux,
nuit noire le happa
 
Haiku (15 juillet 2013)
 
Il s’abreuva –
corps ensoleillé,
nuit tiède,
sommeil lancinant
 
Haiku (14 juillet 2013)
 
Il soupira –
champs mauves abandonnés,
lavandes en jachère
 
Haiku (11 juillet 2013)
 
Il longea –
champs de lavande,
blés ondoyants,
Provence aimée
 
Haiku (11 juillet 2013)
 
 Il frissonna –
fenêtre ouverte,
chambre face au ciel
rêver sa nuit
 
Haiku (9 juillet 2013)
 
Il écouta –
tonnerre là-haut,
gouttes sur les toits,
orage au loin
 
Haiku (5 juillet 2013)
 
Il savoura –
quai ensoleillé,
le premier jour de vacances
 
Haiku (5 juillet 2013)
 
Il réalisa –
envolé dans ses pensées,
yeux clos
déjà demain
 
Haiku (3 juillet 2013)
 
Il se glissa –
draps chauds de juillet,
nuit courte,
l’été en fuite
 
Haiku (3 juillet 2013)
 
Il écouta –
chuchotement des feuilles,
trempées par l’arrosoir
 
Haiku (3 juillet 2013)
 
Il compta –
étoiles par milliers,
ciel ouvert,
bientôt les filantes
 
Haiku (1er juillet 2013)
 
 Il prononça –
fenaisons, moissons,
faux, blés dorés
mots de saison
 
Haiku (1er juillet 2013)
 
Il accueillit –
juillet bleuté,
l’autre face de l’an
déjà las
 
Haiku (29 juin 2013)
 
Il vit –
étoiles pâles,
promesse de cieux constellés
cet été
 
Haiku (28 juin 2013)
 
Il s’arrêta –
souffle lent,
cœur au ralenti
la nuit l’invitait
 
Haiku (27 juin 2013)
 
Il sursauta –
sommeil déjà tout autour,
dehors, la fontaine
 
Haiku (26 juin 2013)
 
il se souvint –
… par les soirs bleus d’été,
j’irai sur les sentiers…
Rimbaud
 
Haiku (23 juin 2013)
 
Il lança –
miettes fraîches,
herbe mouillée de rosée,
oiselets
 
Haiku (23 juin 2013)
 
Il entendit –
les rafales monter du sud,
vent de nuit,
branches fraîches
 
Haiku (23 juin 2013)
 
Il se prépara –
orphelin de Mandela,
tristesse du futur
 
Haiku (22 juin 2013)
 
Il huma –
parfum draps propres là-bas,
hommes et femmes sans toi
 
Haiku (22 juin 2013)
 
Il s’allongea –
pause fraîche sous l’arbre,
seuls,
grillons et pleine lune
 
Haiku (22 juin 2013)
 
Il cligna –
là-haut,
la première lune d’été,
compagne éternelle
 
 Haiku (22 juin 2013)
 
Il s’agenouilla –
là, en face,
luisait la première lune d’été
 
Haiku (21 juin 2013)
 
Il aperçut –
nids d’hirondelles,
toits de la prison
l’été aussi ici
 
Haiku (21 juin 2013)
 
Il accueillit –
le souffle doré, 
à sa porte,
l’été bleuté
 
Haiku (20 juin 2013)
 
 Il traversa –
villages vides,
volets refermés
sur quelles nuits ?
 
Haiku (19 juin 2013)
 
Il redouta –
l’imperceptible passage,
du tiède au chaud
 
 Haiku (19 juin 2013)
 
Il lança –
miettes de pain aux oiseaux,
petit matin bleu clair
 
 Haiku (18 juin 2013)
 
Il ouvrit –
yeux, fenêtres 
goûter l’éveil des oiseaux,
là, tout autour

 
 Haiku (18 juin 2013)
 
Il guetta –
l’instant magique,
les toutes premières lueurs de l’aube
 
 Haiku (17 juin 2013)
 
Il huma –
géraniums chauds de soleil,
aspergés par l’arrosoir
 
 Haiku (17 juin 2013)
 
Il se courba –
soleil lourd et large,
ombre rare /
envie de calanque
 
 Haiku (17 juin 2013)
 
Il traversa –
campagne ciel étoilé,
foins encore chauds 
l’été, enfin
 
Haiku (16 juin 2013)
 
Il attendit –
tarmac bouillant, retard 
déjà nuit 
avion vers l’est
 
Haiku (14 juin 2013)
 
Il égréna –
douze coups,
marquer le passage 
demain déjà là
 
 
Haiku (14 juin 2013)
 
Il sursauta -gémissements timidesjouissance, douleurmystère noir
 
Haiku (14 juin 2013)
 
Il écouta –
le vieux flûtiste,
béquille, vin rouge 
notes en boucle
 
 Haiku (14 juin 2013)
 
Il observa –
porteurs, glaneurs, mendiants, boubous 
le marché remballe
 
 Haiku (14 juin 2013)
 
Il imagina –
les bateaux dans l’autre sens,
Africa Dream Again
 
Haiku (14 juin 2013)
 
Il atterrit –
brumes légères,
air tiède 
tout prés, l’océan
 
Haiku (13 juin 2013)
 
Il écouta –
les martinets noirs,
festin au ras des cimes
joie du soir
 
Haiku (13 juin 2013)
 
Il ralentit –
l’ouest, là-bas,
caresse de lumière
avant la fin du jour
 
Haiku (13 juin 2013)
 
Il résista –
paupières lourdes,
rêves à fleur 
demain écrire
 
Haiku (11 juin 2013)
 
Il s’émerveilla –
croissant de lune pâle
minuscule fil d’argent
 
Haiku (9 juin 2013)
 
Il huma –
air tiède sous le tilleul,
bientôt un autre jour
pas sommeil
 
Haiku (8 juin 2013)
 
Il écouta –
grenouilles joyeuses,
oiseaux légers 
parfum d’été
 
Haiku (7 juin 2013)
 
Il se pencha –
fenêtre tiède
volets ouverts
crépuscule bleuté
 
Haiku (4 juin 2013)
 
Il sourit –
un avion dans le ciel,
poursuit sa route
la mort, plus tard
 
Haiku (30 mai 2013)
 
Il s’allongea –
draps frais,
silence installé
grenouilles dehors
 
Haiku (30 mai 2013)
 
Mer-cimetière –
L’homme sage et courageux
Repart au combat
 
Haiku (29 mai 2013)
 
Il remarqua –
pluie envolée
nuit installée
là-bas l’aube rose
 
Haiku (29 mai 2013)
 
Il imagina –
un large pont de lumière,
ici et Kamaïshi
 
Haiku (29 mai 2013)
 
Il contempla –
coquelicots charmants,
rouge du soleil levant
 
Haiku (28 mai 2013)
 
Il tenta –
imaginer regards,
soleil levant
amis laissé là-bas
 
Haiku (28 mai 2013)
 
 Il sourit –
gouttes tièdes,
nuages noirs, soleil
guetter l’arc en ciel
 
Haiku (27 mai 2013)
 
Il lut –
scènes tragiques,
mille cercueils
tsunami Kamaïshi
 
Haiku (27 mai 2013)
 
 Il tituba –
escaliers noirs,
yeux lourds
pourtant pleine lune
 
Haiku (26 mai 2013)
 
 Il patienta –
crépuscule bruyant,
passagers tristes
avion retour
 
Haiku (25 mai 2013)
 
 Il but –
tasse de thé vert,
pas sommeil
au Japon, déjà le jour
 
Haiku (24 mai 2013)
 
 Il écouta –
pluie grincements,
volets affolés
rêve de désert
 
Haiku (24 mai 2013)
 
Il chercha –
nuit noire,
rameaux agités
pleine lune absente 
 
Haiku (24 mai 2013)
 
 Il grelotta –
pluie glacée,
gouttes rafales
printemps fantôme
 
Haiku (24 mai 2013)
 
Il repartit –
moins loin aujourd’hui,
avion vers l’ouest
enfants chéris
 
Haiku (23 mai 2013)
 
 Il somnola –
nuit noire là-bas,
ciel clair ici
jetlag encore
 
Haiku (22 mai 2013)
 
 Il frissonna –
lune presque pleine,
dressée vers où ?
soleil levant
 
Haiku (22 mai 2013)
 
 Il scruta –
cîmes de mai
encore enneigées
vénéré Fuji
 
Haiku (22 mai 2013)
 
 Il sortit –
coquelicots timides,
là-bas, tulipes dignes
 
Haiku (21 mai 2013)
 
 Il revit –
déesse Canon,
juchée tout là-haut
blanche muette
 
Haiku (21 mai 2013)
 
 Il bâilla –
journée ensoleillée,
comme à Tokyo
ne rien oublier
 
Haiku (20 mai 2013)
 
Il soupira –
jardins verts,
maisons debout
loin traces tsunami
 
Haiku (20 mai 2013)
 
Il cilla –
fenêtre ouverte,
lumière dorée
orage de printemps
 
Haiku (18 mai 2013)
 
Il atterrit –
se remettre aux couleurs d’ici
plaisir nostalgie
 
Haiku (17 mai 2013)
 
 Il s’endormit –
quitter le Japon,
rentrer au pays
semaine gravée
 
Haiku (16 mai 2013)
 
 Il partit –
crépuscule cœur gros,
adieu Kamaïshi
ce soir Tokyo
 
Haiku (15 mai 2013)
 
Il grelotta –
brouillard soudain,
disparus fantômes
 
Haiku (15 mai 2013)
 
Il s’éveilla –
lumière rose,
Kamaïshi tôt
soleil levant
 
 Haiku (13 mai 2013)
 
 Il se recueilla –
l’océan,
tant de disparus
Japon au coeur
 
 Haiku (13 mai 2013)
 
 Il s’émerveilla –
cerisiers en fleur,
tant de poèmes
beau Japon
 
 Haiku (12 mai 2013)
 
Il aperçut –
rizières luisantes,
montagnes basses
vers Kamaïshi
 
 Haiku (12 mai 2013)
 
Il arriva –
nuit tiède,
langue étrange
patrie du haiku
 
 Haiku (12 mai 2013)
 
Il se pencha –
hublot frais,
serpent orangé
les côtes du Japon
 
 Haiku (11 mai 2013)
 
Il cilla –
lumières jaunes,
dernière nuit en Chine
demain Japon
 
 Haiku (10 mai 2013)
 
Il sursauta –
sirène en bas,
trafic encore
Shanghai nerveuse
 
 Haiku (9 mai 2013)
 
Il s’arrêta –
vendeur de rue
lys roses blanches
nuit sur Shanghai
 
 Haiku (8 mai 2013)
 
Il regarda –
buildings trafic,
Shanghai non-stop
maintenant dormir
 
 Haiku (7 mai 2013)
 
Il lut –
poésie chinoise,
douceur, là
demain temple Bouddha
 
 Haiku (6 mai 2013)
 
Il se sêcha –
pluie, gris,
bruit platanes aussi
Shanghai vivante
 
Haiku (4 mai 2013)
 
Il réalisa –
si loin Shanghai,
si proche aussi
planète amour
 
Haiku (4 mai 2013)
 
Il se prépara –
matin ici
là-bas plus tard
Chine partir
 
Haiku (3 mai 2013)
 
Il laissa –
querelles mots vides,
mondes refaits
retrouver Bashô
 
Haiku (2 mai 2013)
 
Il se rentra –
nuit installée,
pluie froid ici
demain Marseille
 
Haiku (2 mai 2013)
 
Il savoura –
Médoc rouge,
Depeche Mode
papilles à l’affût
 
Haiku (2 mai 2013)
 
Il écouta –
l’Américain,
cour Japonaise
puis mastication
 
Haiku (2 mai 2013)
 
 Il aperçut –
vignes pêchers,
premiers coquelicots
le printemps
 
Haiku (1er mai 2013)
 
Il se coucha –
rires enfants,
jeux paroles
journée au soleil
 
Haiku (1er mai 2013)
 
Il s’assoupit –
la côte non loin,
vagues rêvées
Méditerranée
 
Haiku (30 avril 2013)
 
Il s’éveilla –
ville à l’arrêt,
mendiants poubelles
vrai cauchemar
 
Haiku (30 avril 2013)
 
Il écouta –
la rue les cris,
piétons désemparés
la nuit nue
 
Haiku (29 avril 2013)
 
 Il écouta –
rues désertes,
flaques sable
Valencia España
 
Haiku (28 avril 2013)
 
 Il sombra –
route longue,
tinto goûteux
España retrouvée
 
Haiku (27 avril 2013)
 
Il avala –
café noir olé,
sud à traverser
ce soir España
 
Haiku (26 avril 2013)
 
Il oublia –
palabres et bruits,
Je me souviens
l’instant Perec
 
Haiku (26 avril 2013)
 
Il se posa –
grenouilles dehors,
piano dedans
l’heure de Chopin
 
Haiku (25 avril 2013)
 
Il bâilla –
la lune encore
pleine et ronde et blanche
bientôt demain
 
Haiku (24 avril 2013)
 
Il se lava –
doigts un à un,
roman Frégni
lire au calme
 
Haiku (24 avril 2013)
 
 Il écouta –
craquement léger,
beurré salé
radis printemps
 
Haiku (24 avril 2013)
 
 Il s’arrêta –
rires au loin,
coin d’azur nuages
belle journée
 
Haiku (24 avril 2013)
 
 Il observa –
saignées troncs d’arbres,
tatouages colorés
traces d’amour
 
Haiku (22 avril 2013)
 
 Il écouta –
fontaine encore vivace,
nuit fraîche
au loin la mer
 
Haiku (22 avril 2013)
 
Il ferma les yeux –
cantate Bach,
douce Allemagne
paix précieuse
 
Haiku (22 avril 2013)
 
 Il sursauta –
l’orage sur les toits,
écho profond
là-bas la mer
 
Haiku (21 avril 2013)
 
 Il s’apaisa –
pluie rasades,
dimanche en fuite
voyages proches
 
Haiku (21 avril 2013)
 
 Il écouta –
Polonaise Chopin,
crépuscule noir
passé précieux
 
Haiku (21 avril 2013)
 
 Il écrivit –
face au ciel d’ici,
mescle de mots
Izzo nous manque
 
Haiku (21 avril 2013)
 
 Il se coucha –
textes mots partagés,
musiques
Soupe aux livres
 
Haiku (19 avril 2013)
 
 Il vacilla –
demie lune là-haut,
vent du diable
sol natal
 
Haiku (19 avril 2013)
 
Il pleura –
piano, Wang Wei
poésie douce
Chopin et Chine
 
Haiku (19 avril 2013)
 
 Il s’émerveilla –
tout autour toits roses
coques, mats sonnants
Vieux-Port
 
Haiku (18 avril 2013)
 
 Il s’arrêta –
silence en poudre,
étoiles vives
nuit étendue
 
Haiku (18 avril 2013)
 
 Il soupira –
rues dorées
ombre fuyante
sans toit desséchés
 
Haiku (18 avril 2013)
 
 Il avala –
colère rentrée,
France misérable
homophobie
 
Haiku (18 avril 2013)
 
 Il dressa –
nez vers le ciel,
écharpes blanches
avions vers la Chine
 
Haiku (18 avril 2013)
 
 Il sortit –
nez dehors,
claire fraîcheur
battements d’ailes
 
Haiku (17 avril 2013)
 
 Il inspira –
ventre ventre,
yeux fermés enfin
nuit bienvenue
 
Haiku (17 avril 2013)
 
 Il bâilla –
terrasse fumets,
huile d’olives
faim de mérou
 
Haiku (16 avril 2013)
 
 Il renifla –
toile fraîche,
couteaux pinceaux
couchant à peindre
 
Haiku (16 avril 2013)
 
 Il rangea –
scènes noires,
pleurs fureur stupeur
vite embellir le monde
 
Haiku (16 avril 2013)
 
 Il répondit –
mots enserrés,
images à hurler
jusqu’où espérer ?
 
Haiku (15 avril 2013)
 
 Il éteignit –
pouls furieux,
images obscènes
l’humanité s’enfuit
 
Haiku (15 avril 2013)
 
 Il espéra –
dehors l’air encore bouillant,
bientôt le crépuscule
 
Haiku (15 avril 2013)
 
 Il se souvint –
coups de règles,
pourquoi peau hurlante
loin l’enfance
 
Haiku (15 avril 2013)
 
 Il émergea –
thé au lait,
ciel sans nuage
matinée de printemps
 
Haiku (14 avril 2013)
 
 Il se souvint –
jeux joyeux,
paroles de père
dimanche évanoui
 
Haiku (14 avril 2013)
 
Il patienta –
avion à l’arrêt,
enfants au chaud
retour au pays
 
Haiku (12 avril 2013)
 
 Il chercha –
ciel vide de nuages,
ombre absente
le printemps autour
 
Haiku (12 avril 2013)
 
 Il s’assoupit –
bruines, marées,
pensées, violettes
montagne à la mer
 
Haiku (11 avril 2013)
 
 Il savoura –
Bordeaux carmin,
les papilles à vif
ivresse douce
 
Haiku (10 avril 2013)
 
 Il éternua –
frisquet l’air,
azur clair sur les tuiles
caresse du jour
 
Haiku (10 avril 2013)
 
 Il reposa –
tasse blanche
lèvres bouillantes
caffè stretto
 
Haiku (10 avril 2013)
 
Il cilla –
morsure d’azur vif,
vert cru sur les arbres
encore sommeil
 
Haiku (9 avril 2013)
 
Il sortit –
toiles et pinceaux,
perdu face au ciel
teint d’incendie
 
Haiku (9 avril 2013)
 
Il s’arrêta –
marches fraîches
jonchées de pétales
palais rêvé
 
Haiku (9 avril 2013)
 
Il se tourna –
nuages lents,
gris et blanc essaimés
bourgeons naissants
 
Haiku (9 avril 2013)
 
Il scruta –
assis sur la cime,
l’horizon déployé
sieste douce
 
Haiku (8 avril 2013)
 
Il s’allongea –
les cils vers le ciel,
brise éphémère
nuit claire
 
Haiku (8avril 2013)
 
Il s’envola –
rossignol des parcs,
vieux au tai chi
Shanghai bientôt
 
Haiku (7 avril 2013)
 
Il inspira –
dehors arbres calmes,
lit ouvert aux rêves
nuit offerte
 
Haiku (7 avril 2013)
 
il sentit –
paupières alanguies,
mots étouffés
la vie défile
 
Haiku (7 avril 2013)
 
Il se souvint –
poissons et ressac,
rochers brûlants
enfance douce
 
Haiku (7 avril 2013)
 
Il se posa –
arbres solides,
jours évanouis
souvenirs vivaces
 
Haiku (7 avril 2013)
 
Il sourit –
brume évanouie
clarté du jour
au pied des cerisiers
 
Haiku (6 avril 2013)
 
 Il sursauta –
risées fraîches
sur sa face endormie
pluie par surprise
 
Haiku (5 avril 2013)
 
Il soupira –
des voitures partout,
gaz et klaxons
bourgeons ignorés
 
Haiku (5 avril 2013)
 
Il vit –
femmes à caniche,
fardées pincées
au sol herbes jaunies
 
Haiku (5 avril 2013)
 
Il s’attabla –
soleil sur l’assiette,
au coin de la rue
une enfant la main tendue
 
Haiku (4 avril 2013)
 
il sortit –
pluie par surprise,
fenêtres absentes
journées closes
 
 
Haiku (3 avril 2013)
 
Il sortit –
pluie par surprise,
fenêtres absentes
journées closes
 
Haiku (3 avril 2013)
 
Il se tut –
oui, des oiseaux là,
vitres pourtant closes
crépuscule
 
Haiku (3 avril 2013)
 
Il respira –
l’azur vif d’avril
tremblait comme une feuille nue
 
Haiku (3 avril 2013)
 
Il somnolait –
ce gris partout,
dilué parmi les risées
ivre de pluie
 
Haiku (2 avril 2013)
 
Il aperçut –
rameaux taillés
petits bourgeons timides
sève à l’arrêt
 
Haiku (1er avril 2013)
 
Il sentit –
ses doigts si rêches,
le manque tout autour
coupure
 
Haiku (1er avril 2013)
 
il sourit –
un signe doux
tout contre ses cils
Lili toujours là
 
Haiku (1er avril 2013)
 
il frémit –
soudain privé
de leurs tendres regards
séparation
 
Haiku (31mars 2013)
 
il vit –
l’ombre du sequoia
cachée dans la nuit,
saisons passées
 
Haiku (31 mars 2013)
 
Il ouvrit l’œil –
et l’autre aussi,
ses enfants dormaient encore
rêves pour leurs vies
 
Haiku (30 mars 2013)
 
il ferma l’œil –
et l’autre aussi,
la vie parlait encore
aux lèvres du sommeil
 
Haiku (30 mars 2013)
 
Il attend –
le passage vers l’été,
en silence
l’oiseau frissonne
 
Haiku (30 mars 2013)
 
il contempla
le séquoia trembler,
en bas
les lucioles rêvaient
 
Haiku (30 mars 2013)
 
Il réalisa –
en silence,
le jour rare
était devenu hier
 
Haiku (29 mars 2013)
 
Il grelotta –
à l’abri pourtant,
peau baignée de gouttes
pluie de nuit
 
Haiku (28 mars 2013)
 
Il dit –
une heure de vol,
partir chérir ses enfants
odeur du temps
 
Haiku (28 mars 2013)
 
Et il accueillit la nuit –
l’oreille dressée,
silence sur l’eau noire
 
Haiku (28 mars 2013)
 
Il se demanda –
jusqu’où le brouillard,
le ciel gris
mélancolie
 
Haiku (26 mars 2013)
 
Éteindre, il se dit –
guetter l’instant de la plongée,
larmes de pluie

Haiku (26 mars 2013)

Dormir, il pensa –

grenouilles dehors

vagabonds dehors

tristesse des nuits

Haiku (26 mars 2013)

Il émergea –

parmi les crabes et les algues,

enfance douce

le sel des rochers

Haiku (25 mars 2013)

Il s’étonnait de la lune –

presque rousse,

ombre noire et crue

douce comme une caresse

Haiku (24 mars 2013)

Il demanda –

mon ange blond,

d’où me parles-tu,

d’où me regardes-tu ?

deuil profond

Haiku (24 mars 2013)

Loin des cris honteux à Paris –

chez moi,

le rouge-gorge et la mésange

célèbrent

le retour de la pluie pour tous

Haiku (24 mars 2013)

La vagabonde muette,

allongée sur un banc

le dos tourné au port

non loin de la Joliette

Haiku (23 mars 2013)

Gouttes qui tapotez la mer

sans bruit,

que savez-vous de l’effroi

des sans toit

face à la froideur de la nuit ?

 

Haiku (23 mars 2013)

Il décida de goûter en douceur

ces minuscules secondes,

dévasté par l’immense saleté des siècles

Haiku (22 mars 2013)

Les volets sifflent et tremblent,

l’air vif dévale des collines –

le sol natal

Haiku (22 mars 2013)

Veilleurs de nuit

en place

Grues bleues

en place

Banques

en place

Habitants du quartier

déplacés

Euroméditerranée

Haiku (22 mars 2013)

Smartphones,

grand-mères aphones

cagoles défoncées

Belsunce – Arenc tramway

Haiku (22 mars 2013)

Joliette,

pot de fleur au balcon

en face des façades

rachetées par les fonds de pension

Haiku (20 mars 2013)

Les cils juchés sur le toit des nuages

il guette déjà l’aube,

impatient et sage

 

Haiku (20 mars 2013)

Il regarda dehors,

aspiré à voix basse

par l’étrange lueur des bourgeons

Haiku (19 mars 2013)

Cents et mille pas dehors

au plus noir de la rue

là où ils n’existent plus,

les hommes perdus

Haiku (19 mars 2013)

Il ne savait nommer

les chants des oiseaux

mais sifflait comme un pinson

Haiku (18 mars 2013)

La ville s’englue,

sale et fermée aux ombres

des vagabonds qui errent sans toit ni foi

Haiku (17 mars 2013)

La pluie fend la nuit sans pitié,

petites touches claires et froides

sur les planques ventées des sans abri

Haiku (16 mars 2013)

Marseille pluvieuse,

les kalach silencieuses

Revoir un printemps au Vieux Port

 

Haiku (15 mars 2013)

Ce ciel gorgé d’étoiles,

promet aux errants dévastés

une nuit de froidure et de sanglots rentrés

Haiku (15 mars 2013)

Il dort près de l’océan,

apaisé par le tempo des vagues

mon fils joueur d’échecs

 

Haiku (15 mars 2013)

Les bourrasques rauques raclent les rochers.

Habitués, les crabes s’accrochent

et bavent

Haiku (14 mars 2013)

Le vent givré frappe les barques

Secoués d’écume, les pêcheurs rêvent de large,

Silencieux

 

Haiku (14 mars 2013)

Les paupières empesées,

il s’étonne d’avancer si tôt

sur le chemin brumeux du sommeil

 

Haiku (13 mars 2013)

Une nuit d’encre

fige le chant des oiseaux

dans les bois où s’écoulent les heures

 

Haiku (13 mars 2013)

Se frotter les yeux de sommeil

et découvrir tapis au fond,

des milliers de pixels psychédéliques

Haiku (12 mars 2013)

Le ciel laiteux

comme un soupçon polaire

au-dessus des monts et des cimes

 

Haiku (6 mars 2013)

Les volets claquent

et le vent glace la carcasse

de l’hiver qui se meurt

 

Près du feu (29 janvier 2013)

Fumées grises qui grimpez aux cieux
Que charriez-vous des rires et des mots
Échangés en secret près du feu
Par les mères et leurs marmots

Fumées blanches qui vous juchez là-haut
Que savez-vous des sons et des vers
Transportés par le vent d’hiver
Vers les pays où il fait chaud

Fumées bleutées des feux de bois
Surtout ne cessez jamais vos voyages
Vers les sommets et les nuages
Fumées bleutées des feux de bois

 

Etoiles de l’Univers (15 janvier 2013)

Ô Étoiles de l’Univers
Que savez-vous des tragédies humaines
Les voyez-vous voguer à fleur de plaine
Ignorez-vous les cris de la mer

Étoiles juchées si haut que nos cœurs s’éparpillent
Connaissez-vous les larmes
et les couteaux
Des peuples errants levés si tôt
Et des enfants privés de billes

Ô Étoiles de l’Univers
Brillez et brillez toujours
Pour faire renaitre l’amour
Ô Étoiles de l’Univers

 

La gruas (10 avril 2012)

Cuando gritan las gaviotas
Alrededor de las gruas
Los trabaradores del puerto
Se recuerdan del tiempo de grandes fiestas
Cuando se fabricaban las gigantes barcas
En Valencia y en Marsella.

 

La luna (9 avril 2012)

Cuando se cae la luna
Sobre los techos de la ciudad
Aparecen los fantasmas de un pasado sin edad.
Se marchan los capirotes, aplauden los niños
Y escuchan los pasos ligeros
En la calle llena de perigrinos
Y cuando desaparece la luna en direccion del mar
Siento de nuevo en mi pecho
Que la vida es eterna, tragica y espectacular.

 

 

2 commentaires sur “Poésie

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