Vendredi 14 août 1914
Dès les premiers combats sur le sol de Coincourt, le caporal Alphonse Richard trouve la mort, Vest Pocket en main…
Ainsi s’achève le feuilleton.
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Vendredi 14 août 1914
Dès les premiers combats sur le sol de Coincourt, le caporal Alphonse Richard trouve la mort, Vest Pocket en main…
Ainsi s’achève le feuilleton.
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Jeudi 13 août 1914
Une ultime journée de répit et de fraternisation pour Alphonse et Marius de Mallemoisson, avant l’assaut des soldats vers les coteaux où sont planqués les Allemands.
à suivre …
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Mercredi 12 août 1914
L’adjudant a découvert le « manège » photographique d’Alphonse. Il lui fait peur, le menace, puis lui propose un étonnant marché.
à suivre …
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Mardi 11 août 1914
En marche vers Coincourt, sous la canicule, les soldats ont faim et soif. Convoqué par l’adjudant, Alphonse Richard craint le pire. Il a été dénoncé lorsque la veille, il s’est éloigné de la troupe pour prendre quelques photos.
à suivre …
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Lundi 10 août 1914
Une journée presque entre parenthèses. Alphonse découvre la poésie de Victor Gélu, récitée à voix haute par les Marseillais du régiment, et il se souvient d’Augustine.
à suivre …
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Dimanche 9 août 1914
Parvenue en Lorraine, la troupe marche toute la journée en direction de Saint-Nicolas-du-Port, au bord de la Meurthe. La peur commence à tenailler le ventre d’Alphonse et de ses camarades.
à suivre …
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Samedi 8 août 1914
Aux côtés de ses camarades du 3ème Régiment d’Infanterie, Alphonse quitte Marseille. Pendant le voyage en train vers la Lorraine, le silence se mêle à tant de souvenirs de leur sol natal. Le Vest Pocket commence à sortir de la poche du caporal.
à suivre …
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Vendredi 7 août 1914
Alphonse découvre enfin Marseille. Seul. Sans Louise, hélas. La ville lui apparaît telle que ses instituteurs la lui avaient décrite. Dans les jardins du Pharo, il sympathise avec un vieux peintre généreux.
à suivre …
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Jeudi 6 août 1914
L’heure est venue pour chacun de dire adieu au campanile de Saint-Jérôme et au Cousson. Il faut maintenant s’arracher de Digne et marcher en direction du train qui mènera Alphonse et ses camarades vers la Lorraine, via Marseille.
à suivre …
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Mercredi 5 août 1914
La fraternité douce d’Alphonse Richard avec ses copains soldats du 3ème Régiment d’Infanterie.
Ils se prénomment Germain, Marcel, Jeannot, Louis, Antonin …
Le caporal patiente à leurs côtés, crayon en main.
à suivre …
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Mardi 4 août 1914
Alphonse retrouve la caserne Desmichels, quittée il y a neuf mois à peine, à la fin de ses trois années de service militaire. Il y fait connaissance avec des dizaines jeunes Bas-Alpins, désormais camarades de régiment.
à suivre …
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Lundi 3 août 1914
Depuis ce dimanche de malheur, à Digne comme partout en France, la paix ne se conjugue presque plus qu’au passé. Alphonse met de l’ordre dans ses affaires, rassemble les quelques souvenirs qu’il emportera avec lui à la guerre et retourne se rafraîchir à la Bléone.
à suivre …
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Dimanche 2 août 1914
Depuis son retour du service militaire en novembre 1913, Alphonse Richard a retrouvé son métier de ferblantier mais il a perdu Louise, sa promise, qui lui a dit adieu avant de devenir Carmélite. Comme chaque dimanche, Alphonse monte promener sur les hauteurs de Digne d’où il rêve, depuis tout petit, de découvrir la mer.
à suivre…
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Traverser une rue
saison après saison
effleurer une vie
sans le savoir
apprendre un beau jour
qu’elle fut stoppée net
un beau jour d’été
par la folie de la guerre
alors rejoindre le chagrin
de tant d’humains endeuillés
et se prendre de compassion
pour les promises
les veuves
les orphelins
les parents et les grands parents
brisés dans leur chair
par le départ sans retour d’un être cher
ensuite imaginer ce que fut la vie
de celui dont prénom et nom sont écrits
à l’angle de cette rue
traversée tant de fois
il s’appelait Alphonse Richard
le premier Dignois tué à la Grande Guerre
le 14 août 1914
l’imaginer, ce jeune homme
pour tenter de lui rendre la vie
lui qui fut arraché de sa Haute-Provence natale
pour aller mourir « à l’ennemi » là-haut
dans un coin de Lorraine
j’ai imaginé et écrit ce que furent les 14 derniers jours de sa vie
le livre paraîtra très bientôt
d’ici là
à écouter au quotidien
sur ce carnetdemarseille et sur le site des Éditions Parole
le récit à voix haute
de chacune de ces 14 journées
aujourd’hui, fermons les yeux
et remontons le temps aux côtés d’Alphonse
jusqu’au samedi 1er août 1914
à suivre…
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J’ai commencé à lire le hors série de Télérama consacré à la Guerre de 14-18 – sous-titré L’onde de choc dans la cultre française – et je suis saisi par les mots qui referment l’interview que l’historienne Annette Becker a donnée à Gilles Heuré : « Je suis passionnée par ceux qui ont fait la guerre et qui sont parvenus à la sublimer dans une oeuvre d’art ». Je partage cette fascination. 14-18 priva ma grand-mère maternelle Zoé de son promis. Née en 1894, elle fut prise dès l’âge de 14 ans par le tourbillon de la survie, dans son petit village du Haut-Var. Elle ne devint pas artiste. Ni institutrice, ce dont elle rêvait. Pas le temps. Il lui fallut travailler dur pour ramener de quoi aider sa mère à nourrir ses petits frères. Son amoureux parti et tué à la guerre, sa vie devint une longue avancée dans les territoires de la mélancolie. Je n’ai jamais oublié comment elle évoquait ce deuil, dévastée par le chagrin. J’étais encore petit mais déjà assez grand pour haïr profondément la guerre. Plus tard, j’ai appris à me souvenir de ce passé tragique à travers des tableaux ou des chansons. Voici un extrait de chanson, déniché au coeur d’une création sonore publiée par ARTE Radio
Partir pour mourir un peu, extrait de la chanson Quand un soldat de Francis Lemarque qui résonne dans l’oeuvre sonore de Marie Chartron « L’Anarchoeur, 14-18 en rouge et noir », publié par ARTERadio. Charlie Marcelet en a assuré la mise en ondes et le mixage. Cette création nous donne à découvrir l’esprit libertaire et pacifiste qui anime les artistes de la chorale stéphanoise La Barricade. J’avoue avoir eu la gorge serrée de sanglots en l’écoutant et la réécoutant. Je vous la recommande et c’est ici