Trois fois clic clac et puis revient (12) Mourir pour la patrie, ça se discute…

Commencé la journée d’hier en réécoutant la lecture à voix haute par des acteurs de la Comédie Française des extraits de textes de trois écrivains qui vécurent la Grande Guerre : Paul Claudel, Francis Carco et Jean Giono.

Nous ne reviendrons plus vers vous – Comédie Française

Ai réécouté ensuite « L’Anarchœur » le documentaire audio publié par Marie Chartron sur Arte Radio et dédié à la chorale stéphanoise La Barricade.

L’Anarchœur – Marie Chartron

Et puis suis allé me recueillir au monument aux morts de ma commune, avec en tête, le refrain de la Chanson de Craonne. Il me revient comme une rengaine chaque fois que je me remémore la catastrophe absolue que fut la Guerre de 14-18. Cette chanson fut entonnée par les soldats de dizaines de régiments de l’armée française, qui se mutinèrent après l’offensive meurtrière du Chemin des Dames au printemps 1917.

La Chanson de Craonne

Mon livre « Il s’appelait Alphonse Richard, le premier Dignois tué à la Grande Guerre » est publié aux Éditions Parole. C’est le récit imaginé de ce que furent les 14 derniers jours de sa vie. Ce livre peut s’écouter en cliquant sur cette page

(À demain, 8h30…)

 

Au revoir là-haut (Lecture à voix haute)

AuRevoirLàHaut

Si peu lu ces deux derniers mois. Surtout pendant la cinquantaine de confinement. Concentration de poisson rouge ou presque. Peu paisible au fond. Préoccupé. Souvent en colère. Accaparé aussi par la fabrication de mon petit feuilleton sonore. Du coup, c’est un discret Euréka que j’ai lancé dans ma tête hier-matin en terminant la lecture d’Au revoir là-haut, le chef d’œuvre de Pierre Lemaître. Je l’avais dévoré en 2013. Passionné par ce roman d’aventures. La Grande Guerre et son temps d’après. Les Poilus survivants anéantis par le désastre. Les Gueules cassées dévastées à leur retour dans la vraie vie. Les escrocs aux monuments aux morts. Les salauds des tranchées reconvertis héros. Les patrons embusqués. Les politicards corrompus. Le fric roi, déjà. De bout en bout, ce roman m’avait donné un sacré coup de poing dans les tripes. Je l’avais gardé dans mon cœur car à l’époque il m’avait accompagné dans l’écriture de mon troisième livre, dédié à un soldat bas-alpin de la même guerre. À la mi-mars, alors que d’autres ouvrages m’attendaient sur ma bibliothèque, c’est vers Au revoir là-haut que je suis retourné. Histoire de me faire pardonner d’avoir tant lambiné cette fois-ci, envie d’en lire un extrait à voix haute. L’intégrale, ce sera pour plus tard, qui sait…

 

Après Au revoir là-haut, je n’ai pas résisté au plaisir d’entamer Couleurs de l’incendie, le deuxième roman de la trilogie Les Enfants du désastre.

Hier après-midi, j’ai écouté avec bonheur la Masterclasse de Pierre Lemaître sur France Culture, au micro d’Emmanuel Laurentin. Un moment de radio passionnant, empreint d’humanité, d’humilité et d’humour.

Alphonse et Zoé, mémoire à voix haute

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Mémé Zoé c’était ma grand-mère maternelle haute-provençale née en 1894 qui perdit son promis à la Guerre de 14 et ne s’en remit jamais Zoé ainsi se prénomme ma fille cadette née en 2001 elle n’a pas connu son arrière grand-mère puisque décédée vingt ans avant sa naissance ai souvent parlé à Zoé comme à chacun de mes trois enfants de l’aïeule Zoé endeuillée à vingt ans leur ai offert mon dernier livre et ils connaissent d’autant mieux Alphonse Richard qu’ils portent en eux les mots par moi énoncés pour leur raconter la tragédie vécue par notre ancêtre et l’abomination de cette Grande Guerre qui il y a un siècle bouleversa la vie de toutes ces femmes dans chaque camp dont un fils un promis ou un mari ne revint jamais au pays hier dimanche 12 novembre lendemain de commémoration de l’Armistice Zoé a choisi de lire à voix haute la journée du 12 août 1914 la douzième de mon récit qui s’achève deux jours plus tard avec la mort d’Alphonse Richard cette lecture teintée de sentiments encore un cadeau de la vie qui me touche au plus profond.

Quatre vingt dix-neuf ans et bien plus

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Onze novembre deux mille dix-sept l’armistice conclu il y a quatre vingt dix neuf ans jour pour jour une journée de grisaille dehors rien d’inédit une journée de pensées fortes pour Alphonse Richard tombé bien avant que le feu et la folie ne s’arrêtent quatre ans et presque trois mois après sa mort je me demande comment il aurait pu traverser la Grande Guerre le caporal dignois si le mortier allemand ne l’avait fauché dès les premières salves le quatorze août quatorze comment aurait-il survécu à la tragédie comment aurait-il accueilli l’affreuse nouvelle qui me massacre le cœur publiée par Gérald Andrieu sur mon fil Twitter

reprise ensuite prolongée ainsi par Arnaud Maisetti

pour dénoncer la mort maquillée du berger de Lozère le dernier Poilu de la Grande Guerre tué à l’ennemi comme les autorités militaires écrivaient sur la fiche des morts pour la France Augustin tué le dix novembre dix-huit tu parles les salauds ils ont osé les salauds onze novembre deux mille dix-sept journée de signes d’amitié aussi consolent et apaisent comme ce tweet de Francine Bourgeois

oui Alphonse Richard est vivant parmi nous et bien au-delà de notre France bien sûr et je me prends à réécouter l’audioblog fabriqué par les collégiens du Lycée français de Shanghai Campus de Pudong rencontrés en octobre leur enregistrement audio de l’intégralité de mon livre quel magnifique cadeau toutes ces voix d’enfants je n’en reviens toujours pas et sans doute Alphonse non-plus.

Au pays d’Alphonse Richard, des écoliers se lancent en écriture

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Longtemps que n’avais plus été à l’école m’y suis replongé avec gourmandise ce lundi bonheur de rencontrer les élèves de CM2 de l’École Joseph Reinach à Digne-les-Bains invité pour parler de mon dernier livre dédié à l’enfant du pays Alphonse Richard le premier Dignois tué à la Grande Guerre avons évoqué cette tragédie le deuil de tant et tant de femmes d’enfants de parents dans chaque camp avons chéri ensemble les mots paix amour et liberté puis m’ont beaucoup questionné sur le travail d’écriture l’inspiration le temps qu’il faut pour faire naître un livre le rôle de l’éditeur le désir la passion d’écrire leur ai répondu de mon mieux en rappelant qu’écrire n’est pas réservé aux écrivains leur ai proposé d’écrire eux aussi des petits textes courts comme des haïkus ont choisi quelques mots pour lancer le déclic chocolat pixel girafe ai ajouté lune soleil et saisons comme l’avais fait à la mi-octobre au Lycée français de Shanghai un peu déroutés au départ les petits Dignois puis se sont laissé aller à faire courir leur imagination sur le papier voici leurs pépites
à écouter sans modération

Méline

La nature sature
la sécheresse caresse
la belle campagne

Laurette

La lune s’est levée
le soleil s’est couché
les nuages s’envolent

Julie

L’hiver apparaît
le manteau blanc
recouvre mon joli pré

Chloé

Sous les rayons dorés
les saisons se réchauffent
en dansant

Samuel

Quand l’hiver repart
que les beaux jours reviennent
on dit au-revoir à la haine

Mathéo

La lune brille
elle est ronde
la nuit elle est belle

Mohammed

Dans la savane
il y a des lions et des girafes
et des zèbres

Tigranuhi

La nature se réveille
tous les matins
joliment

Lucas

La lune toute ronde
le soir de Noël
ouvrons tous nos cadeaux

Angel

Le soleil émerveille
se promène
dans le grand ciel bleu

Joyce

L’astronaute va sur la lune
et voit
un nuage en chocolat

Talina

D’un petit arc en ciel
voilà la licorne
qui tombe flagada

Nolan

Je suis une saucisse
qui aime
manger des frites

Loris

Je suis un mojito
qui aime boire
plein de chocolat chaud

Chady

Dans la nature blanche
le renard mange
du chocolat blanc

Lorenzo

Le soleil est dans l’espace
et ses rayons
réchauffent la terre

Armel

À la nuit des temps
deux loups-garous
réunis pour la nuit

Djelana

Le sapin est vert
la neige est blanche
et Noël est magnifique

Lynh

La nuit elles apparaissent
elles brillent dans le ciel
les étoiles

Mille fois merci à Claire Bésinet la directrice de l’école et à Clémentine Perdreau la maîtresse de la classe de CM2 pour leur accueil bienveillant et chaleureux.

 

 

Le feuilleton Alphonse Richard #14 Vendredi 14 août 1914

 

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Vendredi 14 août 1914

Dès les premiers combats sur le sol de Coincourt, le caporal Alphonse Richard trouve la mort, Vest Pocket en main…

Ainsi s’achève le feuilleton.

À écouter aussi sur la page Radio Livre des Éditions Parole

Le feuilleton Alphonse Richard #13 Jeudi 13 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Jeudi 13 août 1914

Une ultime journée de répit et de fraternisation pour Alphonse et Marius de Mallemoisson, avant l’assaut des soldats vers les coteaux où sont planqués les Allemands.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #12 Mercredi 12 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Mercredi 12 août 1914

L’adjudant a découvert le « manège » photographique d’Alphonse. Il lui fait peur, le menace, puis lui propose un étonnant marché.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #11 Mardi 11 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Mardi 11 août 1914

En marche vers Coincourt, sous la canicule, les soldats ont faim et soif. Convoqué par l’adjudant, Alphonse Richard craint le pire. Il a été dénoncé lorsque la veille, il s’est éloigné de la troupe pour prendre quelques photos.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #10 Lundi 10 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Lundi 10 août 1914

Une journée presque entre parenthèses. Alphonse découvre la poésie de Victor Gélu, récitée à voix haute par les Marseillais du régiment, et il se souvient d’Augustine.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #9 Dimanche 9 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Dimanche 9 août 1914

Parvenue en Lorraine, la troupe marche toute la journée en direction de Saint-Nicolas-du-Port, au bord de la Meurthe. La peur commence à tenailler le ventre d’Alphonse et de ses camarades.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #8 Samedi 8 août 1914

 

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Samedi 8 août 1914

Aux côtés de ses camarades du 3ème Régiment d’Infanterie, Alphonse quitte Marseille. Pendant le voyage en train vers la Lorraine, le silence se mêle à tant de souvenirs de leur sol natal. Le Vest Pocket commence à sortir de la poche du caporal.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #7 Vendredi 7 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4

Vendredi 7 août 1914

Alphonse découvre enfin Marseille. Seul. Sans Louise, hélas. La ville lui apparaît telle que ses instituteurs la lui avaient décrite. Dans les jardins du Pharo, il sympathise avec un vieux peintre généreux.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #6 Jeudi 6 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Jeudi 6 août 1914

L’heure est venue pour chacun de dire adieu au campanile de Saint-Jérôme et au Cousson. Il faut maintenant s’arracher de Digne et marcher en direction du train qui mènera Alphonse et ses camarades vers la Lorraine, via Marseille.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #5 Mercredi 5 août 1914

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Mercredi 5 août 1914

La fraternité douce d’Alphonse Richard avec ses copains soldats du 3ème Régiment d’Infanterie.
Ils se prénomment Germain, Marcel, Jeannot, Louis, Antonin …
Le caporal patiente à leurs côtés, crayon en main.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #4 Mardi 4 août 1914

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Mardi 4 août 1914

Alphonse retrouve la caserne Desmichels, quittée il y a neuf mois à peine, à la fin de ses trois années de service militaire. Il y fait connaissance avec des dizaines jeunes Bas-Alpins, désormais camarades de régiment.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #3 Lundi 3 août 1914

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Lundi 3 août 1914

Depuis ce dimanche de malheur, à Digne comme partout en France, la paix ne se conjugue presque plus qu’au passé. Alphonse met de l’ordre dans ses affaires, rassemble les quelques souvenirs qu’il emportera avec lui à la guerre et retourne se rafraîchir à la Bléone.

à suivre …

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Le feuilleton Alphonse Richard #2 Dimanche 2 août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4

Dimanche 2 août 1914

Depuis son retour du service militaire en novembre 1913, Alphonse Richard a retrouvé son métier de ferblantier mais il a perdu Louise, sa promise, qui lui a dit adieu avant de devenir Carmélite. Comme chaque dimanche, Alphonse monte promener sur les hauteurs de Digne d’où il rêve, depuis tout petit, de découvrir la mer.

à suivre…

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Le feuilleton Alphonse Richard #1 Samedi 1er août 1914

BANNIERE FACEBOOK ALPHONSE RICHARD-4Traverser une rue
saison après saison
effleurer une vie
sans le savoir
apprendre un beau jour
qu’elle fut stoppée net
un beau jour d’été
par la folie de la guerre

alors rejoindre le chagrin
de tant d’humains endeuillés
et se prendre de compassion
pour les promises
les veuves
les orphelins
les parents et les grands parents
brisés dans leur chair
par le départ sans retour d’un être cher

ensuite imaginer ce que fut la vie
de celui dont prénom et nom sont écrits
à l’angle de cette rue
traversée tant de fois

il s’appelait Alphonse Richard
le premier Dignois tué à la Grande Guerre
le 14 août 1914

l’imaginer, ce jeune homme
pour tenter de lui rendre la vie
lui qui fut arraché de sa Haute-Provence natale
pour aller mourir « à l’ennemi » là-haut
dans un coin de Lorraine

j’ai imaginé et écrit ce que furent les 14 derniers jours de sa vie
le livre paraîtra très bientôt

d’ici là
à écouter au quotidien
sur ce carnetdemarseille et sur le site des Éditions Parole
le récit à voix haute
de chacune de ces 14 journées

aujourd’hui, fermons les yeux
et remontons le temps aux côtés d’Alphonse
jusqu’au samedi 1er août 1914

à suivre…

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Le tocsin du 1er août, 100 ans après

Peu avant 16 heures hier après-midi, je suis monté à l’église Saint-Vincent de Salies-de-Béarn. À l’intérieur, les sonneurs en étaient aux derniers réglages. Au rythme du tocsin, le cœur serré, je me suis laissé happer à l’extérieur, saisi par la mémoire de ces millions de jeunes hommes appelés vers l’effroyable catastrophe qui inaugura le 20ème siècle, il y a cent ans jour pour jour. Lorsque je suis rentré dans l’église pour écouter le tocsin de dedans, la pluie s’est mise à tomber.

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129 enfants de Salies-de-Béarn ne sont jamais revenus de la Grande Guerre.

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Partir à la guerre

J’ai commencé à lire le hors série de Télérama consacré à la Guerre de 14-18 – sous-titré L’onde de choc dans la cultre française et je suis saisi par les mots qui referment l’interview que l’historienne Annette Becker a donnée à Gilles Heuré  : « Je suis passionnée par ceux qui ont fait la guerre et qui sont parvenus à la sublimer dans une oeuvre d’art ». Je partage cette fascination. 14-18 priva ma grand-mère maternelle Zoé de son promis. Née en 1894, elle fut prise dès l’âge de 14 ans par le tourbillon de la survie, dans son petit village du Haut-Var. Elle ne devint pas artiste. Ni institutrice, ce dont elle rêvait. Pas le temps. Il lui fallut travailler dur pour ramener de quoi aider sa mère à nourrir ses petits frères. Son amoureux parti et tué à la guerre, sa vie devint une longue avancée dans les territoires de la mélancolie. Je n’ai jamais oublié comment elle évoquait ce deuil, dévastée par le chagrin. J’étais encore petit mais déjà assez grand pour haïr profondément la guerre. Plus tard, j’ai appris à me souvenir de ce passé tragique à travers des tableaux ou des chansons. Voici un extrait de chanson, déniché au coeur d’une création sonore publiée par ARTE Radio

Partir pour mourir un peu, extrait de la chanson Quand un soldat de Francis Lemarque qui résonne dans l’oeuvre sonore de Marie Chartron « L’Anarchoeur, 14-18 en rouge et noir », publié par ARTERadio. Charlie Marcelet en a assuré la mise en ondes et le mixage. Cette création nous donne à découvrir l’esprit libertaire et pacifiste qui anime les artistes de la chorale stéphanoise La Barricade. J’avoue avoir eu la gorge serrée de sanglots en l’écoutant et la réécoutant. Je vous la recommande et c’est ici

Salies-de-Béarn s’est souvenue de tous les soldats de la Grande Guerre

Salies sous une pluie fine hier-matin. Un vrai temps de 11 novembre. De nombreux Salisiens se sont retrouvés autour du monument aux morts pour raviver la mémoire des victimes du carnage de 14-18. Recueillement de rigueur pendant toute la cérémonie, notamment pendant la lecture du message de Kader Arif, le ministre des anciens combattants, par Claude Serres-Cousiné, le maire de la commune. Lui qui est aussi conseiller général n’oublie pas le terrible tribut payé par les jeunes hommes du canton pendant la Grande Guerre. Il n’oublie pas non-plus les mutins, ceux qui se rebellèrent contre leur hiérarchie.
La paix. C’est parce qu’il appelait à la paix que Jean Jaurès fut assassiné le le 31 juillet 1914. Il n’est pas inutile de se remémorer ses paroles.

 

Nous ne reviendrons plus vers vous

Aujourd’hui jour anniversaire de l’armistice qui mit fin à la Première Guerre Mondiale, le 11 novembre 1918, mes pensées vont aux millions de soldats de tous pays, qui laissèrent la vie dans cette catastrophe absolue. Je n’oublie pas que comme des millions d’autres femmes, ma grand-mère Zoé pleura toute sa vie durant, la mort à la guerre de son promis, mobilisé le 2 août 1914. Pour accompagner ce souvenir, une suggestion d’écoute. Paul Claudel, Francis Carco, Jean Giono. Trois écrivains parmi bien d’autres, dont les textes ont été lus hier-soir à la Comédie Française et sur France Culture, lors d’une soirée exceptionnelle de lancement culturel du Centenaire de la Grande Guerre.

L’émission de France Culture dans son intégralité.

Toute la semaine, jusqu’à ce vendredi 15 novembre, la Grande Guerre se raconte dans La Fabrique de l’Histoire (9h05-10h) et dans les émissions scientifiques de France Culture (14h-15h).

Le site de la Mission Centenaire 14-18