Une frise de feu strie la montagne
L’air doux chuchote la chute
Ombres voilées en danses libres
Cligner des yeux, incrédule
Esquisser un chemin d’ailes noires
Une fois encore promené par les oiseaux.
Étiquette : soleil
Enfin l’été
Hiéroglyphes du couchant –
éclats d’or et de feu,
enfin l’été.
Un autre jour se lève
Te voici à l’autre bout de la terre la grande ville a disparu ses paroles ses cris ses joies ses gens ses odeurs son vacarme sa folie un autre jour se lève ici dans la douceur inouïe de novembre si loin du soleil de là-bas qui déjà se prend à guetter sa chute vers un autre horizon.
Tarifa #4 Tant de mystère
Ciel de nos cieux
immense ciel de nos songes
quelle merveille ou quel désastre
t’efforces-tu d’annoncer
jour après jour
lorsque le soleil baisse
et lorsque la mer s’étonne
de recevoir encore tant de mystère
À voix basse
Au fil des journées
à voix basse
échangeons tant de souvenirs
Comme un léger parfum de printemps
Comme un semblant de printemps
douceur sous les arbres
premières fleurs
timides
poussant leur soif de lumière
hors des feuilles mortes
et puis le retour du merle
presque en boucle, le copain
aurais bien sifflé comme le faisait Jacques
pour dialoguer un peu sous le soleil
mais le merle s’est enfui
quand me suis approché du chêne
reviendrai un de ces quatre
avant l’arrivée du printemps
c’est promis
Accueillir la pluie
Cette pluie qui me réveille
l’accueille comme une amie
à larmes ouvertes
bénie soit sa musique
voudrais fuir le soleil
sa violence
son insistance
son indécente présence
reste encore caché
astre dont l’ombre n’épargne
ni les aimés partis
ni les inconnus
ni les exilés aux pieds nus
ni les souvenirs brûlants
pluie, surtout ne cesse
de lancer tes pleurs sur les tuiles
poursuis ta chanson de caresse
accueille la mémoire de tous ceux
qui frissonnèrent sous tes gouttes
Billie Holiday – Come Rain Or Come Shine
Vers le soleil
Chantait tranquille quand l’ai aperçue
juchée sur le cyprès
prenait le frais
attendait peut-être l’orage
se préparait déjà à l’arrivée du crépuscule, qui sait
à pas lents ai avancé vers elle
alors, s’est tue
sa longue queue oscillait dans le concert du soir approchant
petites rafales de tramontane et chants des grenouilles
ai tenté de lui parler
et pie s’est envolée vers le soleil
Le toit d’en face #5
Comme un totem effrayé
Soleil couchant
Pris de vitesse
Ardoises
Atardecer
Atardecer
Le frère vespéral du matinal, ce joli mot castillan. L’instant où le soleil se faufile vers l’ultime ligne de l’horizon. Il nomme le coucher de l’astre comme le crépuscule.
Atardecer, atardecer, atardecer
Je le préfère un peu à son presque jumeau car il offre deux roulements de r, lui.
Atarrrdecerrr
Parfois je les roule trop et mes amis espagnols en rient.
À la suite de son a initial, se pointent les cinq lettres qui signifient tout à la fois tard, l’après-midi et le soir.
Atardecer
Comme un souffle de lumière lancé à la nuit qui s’installe sans tarder.
La noche et ses mots murmurés et ses rythmes secrets.
Concert improvisé au soleil couchant
Comme tant et tant d’autres Marseillais, ils sont venus passer la fin de journée sur les pelouses des plages du Prado et n’ont pas oublié leurs instruments. Marc à la contrebasse, Bruno au xylophone et Pascal au djembé ont joué face à la mer. Quelques copains les accompagnaient. Tandis que les derniers baigneurs profitaient de la tiédeur du soir, ils sont restés à partager musique et vin rosé bien après la disparition du soleil derrière les îles du Frioul.
Soleil d’hiver et temps calme à Kyoto
Prendre le temps de laisser le soleil d’hiver jouer à travers les branches et le feuillage. L’invitation est signée Nobuto Suda, musicien japonais établi à Kyoto.
https://soundcloud.com/nobutosuda1101/winter-sunshine-filtering
Voici son tout dernier opus, où s’écoute le « temps calme » qu’il fait à Kyoto, où « rien ne se passe ».
https://soundcloud.com/nobutosuda1101/the-weather-of-the-day-was-too
Avec Nobuto Suda, nous avions voyagé jusqu’aux pieds du Mont Fuji. C’était en novembre dernier.
Une pensée pour mon ami poète Francis Royo, amoureux du Japon et peut-être un peu dans le dur ces dernières heures… c’est ce que je ressens en lisant son dernier Dires :
« sagesse de l’arrachement. folie de la conscience. qui dois-je donc étouffer pour m’avouer ainsi. cruauté bel œil d’or »