Le mistral urbain marseillais

@SiropDeRue, l’une de mes correspondantes préférées sur Twitter, m’a signalé le magnifique travail réalisé à Marseille par Arte-TV, intitulé  » Carnets de ville – Marseille, le mistral urbain « . C’est une fresque interactive et sonore dans laquelle je me suis plongé avec délectation. Elle est signée de deux femmes de radio, Jeanne Robet et Caroline Fontana, dont le travail est merveilleusement mis en valeur par les dessins de Thomas Azuélos. Extrait

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Pour savourer l’intégralité de cette création « Carnets de ville / Marseille, le mistral urbain », c’est ici.

Je suis, tu es, nous sommes Grecs

Comme plus de 20.000 internautes, j’ai suivi hier-soir la soirée pour le peuple grec organisée au Théâtre du Châtelet par Médiapart et Reporters sans Frontières., avec le soutien de nombreuses associations et medias. Parmi les moments forts, j’ai retenu cette intervention d’Anne Dimitriadis, porte-parole d’un appel lancé par des écrivains grecs et français, « L’extension du noir« , soulignant le poids grandissant d’Aube dorée, le parti néonazi grec, depuis le début de la crise dans ce pays.

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A l’issue de ce tout premier évènement public organisé en France depuis la fermeture sauvage, le 11 juin dernier, du groupe ERT qui rassemble l’ensemble de l’audiovisuel public grec, a été lancé l’appel du Châtelet pour la Grèce***. Un concert a clôturé la soirée, donné par Katerina Fotinaki, compositrice chanteuse et musicienne, accompagnée de Stamos Semsis, premier alto de l’Orchestre national de l’ERT, et d’Orestis Kalabalikis, guitariste. Extrait

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Et pendant ce temps, l’ERT continue de diffuser… sur le net

*** L’Appel du Châtelet pour la Grèce

L’indépendance de l’information, le pluralisme des opinions et la liberté de la culture sont des principes démocratiques élémentaires. Toute atteinte autoritaire à ces droits fondamentaux est un crime contre la démocratie, sa vitalité, sa diversité et sa créativité.

C’est pourquoi toutes les démocraties ont construit des services publics de l’audiovisuel, financés par l’impôt et au service des citoyens. Leur existence doit être une protection contre la soumission de l’information et de la culture aux seules logiques économiques, de profit et de rentabilité.

Quels qu’en soient les arguments, la décision prise, le 11 juin 2013, par le gouvernement grec de fermer, du jour au lendemain, les radios et les télévisions publiques est une violation de ces principes, indigne d’une démocratie. C’est une violation de plus des valeurs politiques constitutives de l’Union européenne.

« Le système de l’audiovisuel public dans les États membres est directement lié aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de toute société et au besoin de préserver le pluralisme des médias », proclame ainsi le protocole sur l’audiovisuel public annexé au Traité européen d’Amsterdam de 1997.

En Grèce se joue aujourd’hui l’avenir commun des peuples européens, non seulement celui de nos économies mais surtout celui de nos démocraties. Nous n’acceptons pas que l’Union européenne la transforme en laboratoire de politiques autoritaires faisant fi des libertés au nom des finances : de politiques qui ruinent la démocratie au nom de l’argent, faisant passer les intérêts privés avant le bien public.

Nous appelons nos élus et nos gouvernants à prendre toute la mesure de l’alarme que représente la faute du gouvernement grec. Nos nations et notre continent ne sauveront pas leurs économies dans le recul ou l’abandon de la démocratie. Ce chemin est celui des catastrophes, du chacun pour soi, des haines réveillées et des inégalités accrues.

Solidaires du peuple grec dans l’épreuve qu’il traverse, nous affirmons tous ensemble, dans la diversité de nos sensibilités, que les périls qui menacent l’Europe et ses pays membres ne seront conjurés que par l’approfondissement de la démocratie, par l’extension des droits et le renforcement des libertés.
À Paris, le 18 juin 2013

Signataires : Mediapart, Reporters sans frontières, L’Humanité, Les Inrockuptibles, Marianne, Politis, Regards, Témoignage Chrétien, Attac France, Roosevelt 2012

 

 

 

Les larmes de la violoniste grecque

Une violoniste en larmes. Image bouleversante, vendredi dernier lors de l’ultime concert donné par l’Orchestre national symphonique de Grèce, précipité dans le vide par la fermeture sauvage de la radio-télévision grecque. Malgré leur émotion et leur colère, les musiciens ont interprété jusqu’au bout Nimrod, un extrait de Variations Enigma, l’une des oeuvres les plus célèbres du Britannique Edward Elgar. A l’extérieur du bâtiment, plusieurs centaines de Grecs étaient venus les écouter. Extrait

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Ce mardi-soir au Théâtre du Chatelet à Paris, Mediapart organise une soirée de soutien et de solidarité avec le peuple grec, retransmise en direct et en accès libre sur le site de Mediapart. Edwy Plenel lancera un Appel citoyen pour l’Europe de la culture et de la liberté d’information.

La Paix selon Yannis Ritsos

La situation douloureuse que traverse la Grèce occupe mes pensées. Comme souvent lorsque je me sens désarmé, je fais appel à la poésie. Voici un poème de Yannis Ritsos, le poète aux cent recueils et plus : « La Paix », lu par Mélina Mercouri, qui fut actrice et Ministre de la culture de la Grèce.
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Un site biographique sur Yannis Ritsos
Yannis Ritsos sur Wikipedia

Arte à la grecque

Immense respect pour Arte Journal, diffusé en version grecque ce mercredi 12 juin, en signe de solidarité avec les salariés de la radio-télévision publique grecque ERT, dont la diffusion a été sauvagement interrompue mardi 11 juin sur décision du gouvernement d’Athènes. Ce geste est exemplaire. Il attise le sentiment de révolte qui m’anime. Il conforte mon rejet et ma condamnation des lamentables politiques d’austérité ,dans cette Europe qui ne cesse de se déshonorer. Extrait

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La page de l’édition spéciale d’Arte Journal

Lire l’analyse de François Bonnet sur Mediapart

ERT se mobilise et continue à diffuser sur le net

Le Horla lu par moi

Je ne connaissais pas le Mont Saint-Michel avant cette belle découverte : la Bibliothèque numérique Gallica vient de mettre en ligne le manuscrit du Horla, le titre de deux nouvelles fantastiques de Guy de Maupassant. Je n’ai jamais été attiré par le fantastique. Jamais mis les pieds non-plus au Mont Saint-Michel. Mais Maupassant m’a toujours charmé. Je me suis toujours senti happé par la douceur de son style, le choix de ses mots, le rythme de ses phrases. Comment ne pas être ému devant la beauté troublante de ce manuscrit d’un autre siècle, à l’écriture légèrement penchée vers la droite et aux nombreuses ratures à l’encre noire. Du coup, je me suis lancé dans la lecture à voix haute d’un extrait de ce texte. Rien que pour vous.
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Le Horla évoqué sur le site @lalettre.com
Un site dédié à Guy de Maupassant
Ecouter les oeuvres de Guy de Maupassant

Je kiffe ces kids

Ecoutez donc ces minots rendre un hommage plein de vie au toujours vivant – et sans doute éternel – Nelson Mandela. Bluffé, je suis par leur ton, leur style, leur talent. Madiba le serait tout autant, j’en suis sûr.
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Ces kids-là s’appellent Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah. Quatre ans qu’ils s’expriment dans l’émission « Comme on nous parle » sur France Inter, aux côtés de Pascale Clark.
On les retrouve aussi dans cet article des Inrocks