Quitter Marseille, l’arrache-cœur de Sabine Réthoré, accoucheuse de mondes

Sabine Réthoré est une artiste. Cartographe d’une Méditerranée sans haut ni bas. Talentueuse. Créatrice de globes terrestres pacifistes. Sabine Réthoré est une artiste qui n’en peut plus de Marseille. De son indifférence fondamentale aux artistes. De son incivilité. De sa saleté. de l’égoïsme qui règne. De l’absence de mémoire des Marseillais, pourtant pour la plupart issus d’ailleurs, enfants du métissage. Sabine Réthoré va monter à Paris sans tarder. Pas pour chercher fortune. Pour trouver une écoute, un regard, un écho, une solidarité. Autant de grands disparus de la scène marseillaise. Ceci me fend le cœur. Pourtant, je suis rompu depuis longtemps aux départs de ma ville natale. De ma ville d’amour. Sabine Réthoré redescendra à Marseille. Plus sereine sans doute. Il est toujours salutaire de s’arracher de la plus vieille cité de France et d’aller respirer ailleurs. Et puis de revenir s’asseoir en bord de mer et regarder vers le large. Ce large qui nous appelle à tant de découvertes. À tant de liberté.

* Pardon pour la qualité sonore de l’enregistrement. Oublié la bonnette de mon Zoom à la maison. Le vent en a donc profité…

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La musique des voisins

Ils écoutent de la chouette musique les voisins. J’ai cru déceler un cha-cha-cha de l’autre côté de la haie. Me serais presque mis à danser. Comme je suis timide, je n’ai pas osé. Pas voulu effrayer les oiseaux qui pépiaient dans les arbres.

Il fait du bruit ce speaker

À fond les ballons. À toute beurzingue. À donf. Au taquet. À bride rabattue, les cyclistes hier-soir à Salies-de-Béarn.  C’est surtout le speaker de la course de vélos autour du Jardin Public qui a fait du bruit. Chaque fois que j’ai assisté à une épreuve cycliste, du style critérium, je me suis demandé pourquoi fallait-il que l’homme au micro inonde les spectateurs de sa logorrhée. Qui l’écoute ? Pas grand monde. Et certainement pas les coureurs affairés à se tirer la bourre sur le circuit.

Rien que le bruit de la musique dans l’espace

Parce que comme un couillon j’ai loupé le spectacle de la très grande lune l’autre soir, j’ai décidé de filer dans l’espace. En musique si possible. En mélangeant les sons. Cette mescle provient de tout là-haut. D’encore plus loin et plus haut même. Si loin et si haut qu’une vie pour y monter ne nous conduirait qu’à quelques milliardièmes du but. Des sons de l’espace enregistrés par la NASA mêlés à un extrait de l’album Space is only noise, signé Nicolas Jaar. Ce musicien, c’est Candice Nguyen qui me l’a fait découvrir sur sa page Facebook. Ces sons spatiaux, les passionnés de Radio Astronomy les côtoient chaque jour. Nicolas Jaar est sur Twitter et aussi sur Soundcloud.

Les hirondelles du soir

En attendant le crépuscule, les hirondelles s’égayent au-dessus de toits. Haut elles volent. Leurs trissements descendent en flèche jusqu’aux maisons. Le temps d’une becquée à leurs petits et les voilà qui se lancent à nouveau vers les nuages où volent d’autres oiseaux. Plus gros et bien moins mélodieux.

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Le Mikado c’est rigolo

À l’heure de la sieste hier, Zoé, Empar, Mathilde, Marius et Baptiste se sont bien amusés en jouant au Mikado géant. Tout à côté, sous mon figuier ensoleillé, j’ai rêvé un peu et me suis transporté jusqu’en Chine et au Japon. Ensuite, les rires se sont envolés et nous sommes tous allés nous baigner.

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Vous reprendrez bien un peu de pluie ?

La revoilà. Dame pluie s’invite à nouveau. Un zeste d’orage pour l’accompagner. Un zeste de calme pour se faire à nouveau désirer. J’aime écouter la pluie depuis mon balcon. Depuis mon lit aussi. M’apaise. Me berce. M’émerveille. Je pense à tout ce chemin qu’elle parcourt depuis les nuages. Tiède pluie d’été. Douce et bienfaisante après la moiteur lourde de la journée.