Novembre au lendemain des morts

Juste aux pieds de cette montagne où je suis, une prison — et les types dedans, au bord de la mer, tournent sans doute au milieu de murs qui ne laissent rien passer des embruns. » Tant d’humanité au coeur de cette phrase. Émotion douce à la lecture de cet extrait de Novembre au lendemain des morts, l’un des billets du Journal qu’Arnaud Maïsetti tient sur son site Carnets. Ce texte poétique, je l’ai lu et relu plusieurs fois avant d’oser me lancer dans son récit à voix haute. Savouré les mots qu’il choisit pour se raconter dans Marseille, pour raconter son regard singulier sur la ville. Séduit par la douceur du rythme imprimé à ses phrases. Bouleversé par la conscience exprimée de ce lien permanent qui rapproche les morts et les vivants.

Romancier, docteur en littérature, Arnaud Maïsetti enseigne les études théâtrales à l’Université Aix-Marseille.

Ses Carnets recèlent aussi une multitude de photographies.

René Malleville, mémoire vive de l’OM

René Malleville, c’est d’abord une voix au service d’un accent. Cet accent du peuple de Marseille, sa ville d’adoption. Natif de Carcassonne, René est arrivé chez nous à l’âge de 9 ans et ne nous a plus quittés. Il a soufflé ses 67 bougies ce lundi dans le studio de France Bleu Provence, lors du Club Foot Marseille, l’émission animée par Tony Selliez et dont René est l’un des chroniqueurs-débatteurs, aux côtés d’André de Rocca. C’est là que j’ai fait sa connaissance il y a quelques semaines. Supporter truculent, passionné, enthousiaste, excessif, drôle, prompt à hausser le ton lorsque son OM ne l’a pas régalé, René Malleville est l’une des mémoires vive et vivantes de ce club à nul autre pareil. Pour prolonger cette interview, allez donc faire un tour sur le phocéen.fr, le site 100% OM qui accueille chaque semaine la minute de René. Et si comme moi vous aimez suivre les matches de l’OM à la radio, savourez Lorient – OM ce mardi à partir de 19 heures sur France Bleu Provence. Tony Selliez le commentera en direct du stade du Moustoir.

Le Club Foot Marseille est sur Facebook.

René Malleville est sur Twitter @renemalleville

Tony Selliez aussi @TSelliez

Livres de ma vie / peintres en coffret / Cézanne

Cézanne1

C’est un coffret de planches illustrées, de reproductions de toiles de Cézanne. Sur la tranche, dix lettres : CÉZANNE en gros caractères et N.E.F. , pour Nouvelles Éditions Françaises, en plus petit. C’est avec ce livre au format 32,5 cm x 24 cm que mon père m’a fait découvrir les grands peintres, comme il aimait me les présenter. – Regarde comme c’est beau ! , il me disait, en s’attardant sur les toiles peintes à Marseille. Je me souviens de Neige fondue à l’Estaque, paysage d’hiver à la tonalité noirâtre, si proche de celle qui empreint parfois ma ville les longs jours sombres d’hiver. Je me souviens aussi de Le golfe de Marseille vue de l’Estaque, qui m’offrait un inédit panorama sur la cité. Inédit pour moi, petit Marseillais accroché à mon quartier d’Endoume, baigné par la mer certes, mais d’où ne me sautait aux yeux que le contre-champ de cette toile.

L'estaque

Ce livre m’a aussi plongé dans l’univers des mots qui décrivent la peinture puisque au verso de chacune des planches figurait un texte racontant le rapport du peintre à la toile. Plus tard, je me surprendrai parfois en visitant une exposition à porter d’abord mon regard sur la description et le titre de la toile plutôt que sur la peinture elle-même… J’essaie de me corriger… Dans la bibliothèque de mon père depuis les années 60, ce Cézanne est rangé aux côtés d’autres coffrets aux noms mythiques Van Gogh, Renoir, Monet, Toulouse-Lautrec, notamment. D’autres très belles découvertes d’enfance. J’y reviendrai ici.

L’orage sur le Massif de Marseilleveyre

Il est arrivé du sommet, juste en face du balcon de l’appartement de Papa. Le Massif de Marseilleveyre a offert son large corps au tonnerre. Et puis la pluie s’est abatttue sur les arbres en contrebas. J’ai eu envie que cet orage dure et dure encore. Toute la nuit. Hélas il s’est assez vite déplacé vers le large. Comme souvent à Marseille, la pluie ne s’est pas éternisée.