Parmi les 7.000 à 8.000 personnes rassemblées ce dimanche-matin dans les rues d’Orthez, Nanou, venue manifester pour la première fois de sa vie. Pendant près d’une heure, elle a marché dans le calme aux côtés de toutes celles et tous ceux qui comme elle voulaient rendre hommages aux 17 victimes des terroristes depuis l’assassinat à Charlie Hebdo, et qui refusent de baisser les bras face aux barbares.
Mois: janvier 2015
Pour toutes et tous sonne le glas
Aujourd’hui 11 janvier 2015, ce blog a deux ans tout juste. J’avais prévu de fêter ça. De vous concocter une mescle de sons que vous avez apprécié parmi les 700 et plus publiés ici depuis janvier 2013. Mais je ne le ferai pas. Car depuis mercredi, mon cœur n’est pas en joie. Depuis l’assassinat à Charlie Hebdo, je porte le deuil. Ce dimanche, j’irai marcher pour la République en hommage à toutes les victimes de la barbarie. Celles qui sont tombées cette semaine dans notre pays. Celles aussi qui chaque jour payent de leur vie la monstruosité des ennemis de la liberté. Pour toutes et tous sonne le glas.
Fadila malheureuse et inquiète depuis l’assassinat à Charlie Hebdo / NousSommesCharlie #3
Depuis mercredi, Fadila est emplie de chagrin et de colère. Comme l’immense majorité des musulmanes et musulmans de France, elle ne se reconnaît nullement dans cet Islam brandi comme étendard par les terroristes qui ont commis l’abominable série d’assassinats. Fadila et sa famille ont peur. Pourvu que la République sache les protéger comme l’ensemble de ses citoyens. Ceux qui croient au ciel comme ceux qui n’y croient pas. Il y a d’autant plus urgence que nombre de mosquées ont été prises sur cible au cours de ces dernières heures dans notre pays.
Salies-de-Béarn est Charlie / NousSommesCharlie #2
Salies-de-Béarn ce jeudi-soir. Au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo, six cents personnes reprennent Quand les hommes vivront d’amour, la chanson de Raymond Lévesque – écrite pendant la Guerre d’Algérie – devant le kiosque à musique du Jardin Public. À la trompette, Didier Fois, musicien et chef de file du groupe Arraya. Hommage et recueillement à l’appel de Claude Serres-Cousiné, le maire de la commune, passionné de BD.
À Bayonne, Barbara et Mathieu pleurent Tignous… et les autres / NousSommesCharlie #1
Atterré. Sidéré. Peiné. Toute la journée d’hier j’ai entendu le glas bourdonner. L’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo m’a laissé désarmé, vidé. Empli de chagrin, de colère et d’écœurement. Ai voulu un moment aller me cacher dans les bois et ne plus entendre sanglots et hurlements. Ai renoncé. En fin d’après-midi, suis parti pour Bayonne rejoindre les participants au rassemblement de solidarité avec les morts et les blessés de Charlie. Avec les policiers aussi. Y ai rencontré Barbara et Mathieu parmi la foule massée devant la mairie. Vagues d’applaudissements et recueillement. Je suis Charlie en mains. Crayons et journal brandis. Place de la Liberté.
Je suis, tu es, nous sommes Charlie. Continuerons à avancer et à veiller à la défense de tout ce qui représente le socle de notre république, la liberté, l’égalité, la fraternité, la solidarité, l’accueil, l’humanité, le partage, la confrontation des idées, le pluralisme, l’esprit critique, le refus de la haine et de l’exclusion. De la lecture pour prolonger : Un attentat à nos libertés, par François Bonnet sur Mediapart. Résister à la logique des évènements, par Cécile Portier, sur son blog Petite Racine. Ataque a la libertad de expresión en Francia, par InfoLibre.
La tête comme un train de marchandises
Lourd, je me sens. Pesant fardeau sur moi. Désir de me poser en mode plume. Fatigué. Beaucoup roulé, beaucoup boulégué. Va falloir bientôt penser à s’offrir une pause…
C’était Lucette #3
Partie voici trois mois, ma chère Maman. Depuis, je ne sais plus bien à quoi ressemble un jour, une semaine. Déboussolé. Lorsque je la réentends, je doute qu’elle soit vraiment absente. N’arrive pas à y croire. Il y a pourtant ce grand vide où souvent le silence se pose. Un silence qui ne gagne jamais face au tempo des mots qu’elle écrivit. C’était parfois avec rage. Toujours signés Lulu.
La Peur
Dans le tiroir, l’arme à feu
Témoin, acteur de ses menaces
Terreur au ventre
Tu brandissais la mort
La Haine
Ah ! Haine ravageuse – volcan !
Sorcière échevelée, pernicieuse, cruelle,
Je hais la haine en moi… Insidieuse.
Je hais la haine en toi… Venimeuse
Quand Paulette se souvient de Lucette
Trois mois aujourd’hui que Maman est partie vers l’autre monde. Paulette, sa voisine, ne l’a pas oubliée. Restons vivants à travers les mots de celles et ceux qui nous survivent. Maman savait elle aussi évoquer avec tendresse le souvenir des chers disparus.
Un peu à l’est
Vacances terminées. Enfants et petits-enfants repartis. Reprendre la route. Entre aéroports, gares et autoroutes, je suis un peu à l’est. Avec comme un air de Fadima Al Qadiri dans la tête.
Au vieux phare
https://soundcloud.com/ericschulthess/au-vieux-phare
Sur cet air des musiciens japonais d’Anoice, old lighthouse, suis parti vers Planier, le vieux phare de ma cité, édifié sur un îlot situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Marseille. Le premier fanal y a été allumé dès 1326. Haut de 67 mètres, son feu blanc scintille toutes les 5 secondes. Il ne se visite pas… ce qui explique sans doute que je meure d’envie d’aller le voir de près. Depuis le balcon de chez mes parents, je lui fais souvent de l’œil.