Fañch, un amour d’écriveur calligraphe

Je sais. Je suis un veinard. Mon ami Fañch, flibustier de Bretagne, radiophile comme c’est pas permis, je l’ai vu en vrai s’adonner à son autre passion : l’écriture, la calligraphie. Il a dessiné devant moi, comme ça, tranquille, un soir, à sa table de bois. Et il a parlé. Comme dans la vie. Très bavard l’ami. Je me suis régalé de le voir et de l’écouter. Fañch est un artiste au cœur immense. Radical. Engagé. Drôlissime. Suis sûr qu’un peu de Marseille vit en lui. Beaucoup même. Pagnol n’est pas bien loin dans le sang de ce Breton fier et humble, façonné aux grandes marées et aux lumières des phares qui émerveillent et rassurent. Pour prolonger, écouter Fañch parler radio avec Léa Minod, dans la matinale culturelle de Vincent Josse sur France Musique. Son blog, Radio Fañch, c’est par ici.

Couper des arbres, encore et encore

Les oiseaux semblent s’y être habitués. Pas moi. Je frémis chaque fois que rugit la tronçonneuse. Faut du bois pour la cheminée pourtant. Mais ce bruit me terrifie. Pense à ces larges et profondes zones du monde où les humains font mourir les arbres par centaines de milliers. L’Australie, le Brésil, la Chine, l’Inde et l’Indonésie figurent parmi les pays où les pertes forestières sont les plus importantes. Les ravages environnementaux et sociaux sont de taille. Combat de titan pour que les forêts ne soient plus sacrifiées aux intérêts marchands.

Chez le serrurier

Il ne dit mot. Dans son grand atelier rempli de barres de fer, de tôles et de clés, le serrurier semble avoir coulé sa voix dans le froid de la ferraille. La radio en fond et le son de sa machine lui suffisent. Parle avec ses mains en or aux doigts teintés de limaille.

IMG_6297

La fraîcheur éternelle d’Henri Gougaud

Il nous a émerveillés ce dimanche après-midi en clôture du Festival Longueur d’Ondes, à Brest. Henri Gougaud rien que pour nous, sur la scène du cabaret Vauban. Une bonne heure d’échanges avec Jean Lebrun autour de sa mémoire de conteur. Celui qui débuta à la radio avec Claude Villers ne résista pas au plaisir de nous raconter cette histoire africaine. Et nous au bonheur de l’écouter.

À rien ne se résoudre

À rien ne se résoudre
Dans le vent se dissoudre
Caresser la foudre
L’escampette et la poudre.
Tout prendre
Hurler aux cendres
Choisir de fendre
Oser s’y rendre.
Ouvrir ses bras
S’y glisser sous les draps
Recommencer
Sans se presser.
Il était une nuit
Il sera une nuit
Sans bruit
Y semer des fruits.