
Parce que Aslı Erdoğan est romancière
parce qu’il m’est insupportable que ce mot rime avec prisonnière
parce qu’il lui serait si doux, si précieux, si légitime de pouvoir vivre et travailler à l’air libre
parce que son écriture recèle une force et une poésie terribles
à faire sauter tous les verrous
parce que Aslı Erdoğan, menacée de prison à vie, n’est point seule dans les geôles du pouvoir turc
parce que, qui sait, nous pourrions nous aussi
ici aussi
nous retrouver un jour prisonniers, prisonnières politiques
parce que je désire que sa voix résonne encore longtemps haut et loin et partout
j’ai contribué, parmi d’autres, à la page que lui dédient Anne Savelli, Mathilde Roux, Joachim Séné, Pierre Cohen-Hadria, sur leur site L’aiR Nu
en lisant à voix haute un extrait de son dernier livre Le bâtiment de pierre
Puissent nos voix parvenir jusqu’à sa cellule de la prison pour femmes de Bakirköy et surtout contribuer à l’aider à retrouver sans tarder la liberté .
* Chaque matin à 8 heures, le magazine Diakritik met en ligne un texte par jour, jusqu’à la libération d’Aslı Erdoğan, avec le titre On n’enfermera pas sa voix.
* Une pétition circule demandant la libération immédiate d’Aslı Erdoğan. Vous pouvez la signer ici.
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