Petit chat tapi près des flots
tout au bout de la vieille Europe
te sais happé toi aussi
par le phare de Tarifa
au crépuscule
la nuit avance
et ressurgit
silencieuse
cette tristesse tatouée
sur chaque jour en fuite
ralentir et ralentir encore
la ronde des lueurs
destinées aux marins
en route là-bas
entre mer et océan
clore les paupières
et respirer le passage de la lumière
au ras des cils
au ras des lèvres
guetter sa présence et sa fuite
désirer une pause
aussi paisible que possible
parmi l’obscurité caressée