De là-bas il te revient en mémoire vive encore tant et tant de sons comme ces voix qui passent joyeusement dans la rue d’en dessous tu t’en souviens si bien les entends remonter vers ta terrasse où te tiens debout les yeux happés par les caresses du brouillard là sur la montagne juste en face tu désireras peindre ce tableau oui le sauras-tu oui tu tenteras le crescendo de leurs mots de leurs rires te surprend des enfants des adolescents écoliers collégiens cartable au dos ça arrive de ta gauche tandis que la pluie s’offre un répit il te semble des oiseaux se répondent un chien aboie et les minots montent vers où tu te demandes c’est sur les hauteurs du village pourtant hier en promenant n’a remarqué ni école ni collège tu ignores à quoi il pourrait ressembler ce lieu de montagne où ils apprennent à écrire à lire à compter la poésie aussi tu crois ils avancent une petite douzaine ils sont ignorent le drapeau rouge aux étoiles à main droite l’ont salué chaque lundi-matin regroupés dans leur cour comme dans chacune des écoles de Chine un peu éteint ce drapeau-là en as connu des plus épanouis à Shanghai la faute à la pluie sans doute l’humidité en plus pas de vent pour faire danser le drapeau à l’arrêt immobile les jeunes ne remarquent pas non-plus le vert tendre des plants en rayures rectilignes dans le petit jardin potager en contrebas tu ne les entends presque plus à présent ils disparaissent derrière les maisons en longeant la haie de bambous jeune elle paraît elle aussi toute fière au-dessus d’autres bambous à terre eux abattus plus de feuillage ils attendent de filer un jour vers leur seconde vie en échafaudages sur les chantiers le long des façades des petits bambous en restera-t-il un peu pour les cabanes des enfants après l’école tu l’espères.
https://soundcloud.com/ericschulthess/les-ecoliers-de-moganshan