Oloé. Je ne connaissais pas ce mot avant d’en découvrir les quatre lettres le mois dernier sur le fil Twitter d’Anne Savelli. Il m’a séduit tout de suite ce mot. Oloé. D’abord, il rime avec Zoé, le prénom de ma fille cadette. Ensuite, il sonne comme le nom d’une fleur ou d’un oiseau exotique et ça m’a bien plu de le prononcer doucement. Plusieurs fois d’affilée. Oloé, Oloé, Oloé ! Comme un éclat d’embruns salés. Comme une comptine teintée de fantaisie. Comme un premier mot de bébé épicé de surprise. Au pluriel, ce mot m’a intrigué. Oloés. De fil en aiguille, j’ai approché son sens et ses aspects. La lecture, l’écriture. Leurs lieux dédiés. Les endroits préférés pour s’y adonner. Et voilà qu’Anne Savelli, leur consacre un livre, sous une nouvelle version publiée par les Éditions Publie.net. Oloés. Avec un O majuscule en initiale s’il vous plaît. Espaces élastiques où lire où écrire. Ou l’un ou l’autre ou parfois les deux aussi. Se souvenir de l’avoir fait. Ou imaginer le faire. Projeter de s’y mettre, de se lancer bientôt. À cet endroit-ci. Ou bien là-bas. Je me suis laissé tenter. Début mai, je l’ai commandé chez mon libraire. Il existe aussi en format numérique. Mais ma préférence va toujours aux livres en papier.D’autant plus que sa couverture est très belle. C’est Roxane Lecomte qui l’a conçue. J’avais aimé son travail pour le recueil « Nouvelles de la ferraille et du vent » de Hédi Cherchour, chez le même éditeur. Pour le livre Des Oloés, son jaune d’or rencontre des isthmes orangés, des frises grises et bleutées, caressées par un soupçon de rouge et du noir profond pour accueillir le P du logo de l’éditeur. En attendant de faire connaissance avec l’objet, de mes mains, mes doigts et avec mon nez peut-être aussi – je renifle souvent les ouvrages que j’achète pour espérer y déceler un parfum inédit – j’ai désiré partager la lecture à voix haute du court extrait publié par Pierre Ménard sur son site.
Hâte de le rencontrer pour de vrai, ce livre qui donne à découvrir aussi des textes d’autres écrivains – dont Joachim Séné, qui fait vivre un site ouvert aux oloés du monde entier – et des propositions pour qui serait tenté de se mettre à écrire ses propres oloés… M’y mettrai peut-être bientôt. Pour l’heure, voici quelques uns des miens photographiés.