Si lointains, si proches sommes. Leitmotiv de ces jours derniers, d’où que nous ayons osé contempler la lune et ses escapades, de la cime des pins jusqu’à la mer, du fond des campagnes jusqu’au creux des villes. Lointains, les horizons partagés. Proches, les espérances murmurées les yeux dans les yeux ou devant l’éternel vide du ciel. Bientôt évanouies les notes joyeuses de la fête. Tenter de mesurer la distance qui nous sépare encore et toujours de nos rêves de justice et de paix.
L’hiver se faufile en douce entre deux éclats de lumière. Sois la bienvenue, saison du ralentissement ! Il paraît que tes oripeaux de froidure vivifient le sang tout autant qu’ils le glacent face à la « saloperie du monde », comme l’écrivait Jean-Claude Izzo. Jusqu’à l’an nouveau, continuer de serrer les dents, ravaler sa colère, faire le dos rond. Ensuite, il sera grand temps de songer à réchauffer nos âmes.
Gymnopédie 1 de Erik Satie – Gautier Capuçon, violoncelle – Orchestration de Jérôme Ducros