Dix ans jour pour jour ont passé depuis le 11 mars 2011 et le terrible tsunami qui endeuilla le nord-est du Japon. La ville de Kamaishi pleura près de 900 morts et des milliers de disparus. Deux ans plus tard, en mai 2013, de retour d’un voyage là-bas, j’ai décidé d’écrire En attendant la pluie, un conte dédié à toutes les personnes que j’y ai rencontrées et qui m’ont bouleversé. Ce petit livre publié aux Éditions Parole est bilingue, en français et en japonais. Il mescle deux langues, deux sonorités, deux cultures. En voici les premières phrases, lues par moi même et par Momomi Machida, qui a traduit le livre.
En hommage aux gens de Kamaishi, si dignes et si courageux, j’avais à l’époque avec mes deux jeunes enfants Zoé et Marius, récité et enregistré quelques haïkus des grands maîtres japonais. Leurs voix ont bien changé depuis mais je me souviens de notre émotion commune ce-jour-là.
Ce n’est pas encore le temps des cerises mais tenter d’en dénicher les prémisses au rythme des promenades quotidiennes et au hasard des sentiers. Sourire à la pitchounette abeille en plein labeur. La première croisée depuis des mois. Hibernent-elles comme les ours et les tortues et les marmottes, les fabuleuses filles d’Aristée, comme les appelle Maurice Maeterlinck dans son livre La vie des abeilles ? Je mesure une nouvelle fois mon inculture devant les cadeaux de la nature. Pour ne pas en rester là, je me suis me procuré le livre publié chez Publie.net En plus j’adore l’illustration de la couverture, œuvre de Roxane Lecomte.
La Commune. Continue-t-elle de faire son miel ? Oui, assurément. Elle reste toujours vivante pour qui sait ne pas oublier. Louise Michel (photo ci-dessous). Les barricades. Le Mur des Fédérés. Un siècle et demi que se levèrent à Paris des insurgé.e.s, des communueux et des communeuses qui désiraient imaginer et construire un monde où règneraient la dignité, la justice sociale, l’émancipation et l’égalité. Une kyrielle de livres et d’émissions évoquent cette fulgurante page de notre histoire commune. Dans le Monde Diplomatique de ce mois-ci, l’historienne Mathilde Larrère évoque comment graffitis et affiches participent depuis 150 ans à la revendication d’une mémoire de l’insurrection. L’article La Commune prend les murs s’écoute ici :
Faire ses gammes. Flûte et violoncelle même travail. Répéter et répéter encore. Le mieux est l’ennemi du bien, sauf en musique. Cette flûte qui joue et rejoue ses gammes, émane-t-elle d’une dame ou d’un monsieur ? Mystère…
Parmi ses merveilles, des poissons, des crabes, des poulpes, des pêcheurs, des Bigoudènes, des scènes de la vie quotidienne en Bretagne, au Japon, en Amérique. Et puis ce Vieux-Port avec Bonne-Mère qui m’enchante.
Je proposerai bientôt – quelque part sur le net – un voyage cent pour cent sonore au Panier, le quartier de ma prime enfance à Marseille. Ce sera une histoire d’amour et de partage. Nous remonterons le temps auprès de femmes dont les voix se sont tues mais qui n’ont pas fini de raconter ce Marseille populaire de jadis. Chantier en cours. En attendant la concrétisation de ce projet, retourner en Bretagne chaque jour et poursuivre la lecture à voix haute du roman À la ligne, Feuillets d’usine, en mémoire de Joseph Ponthus.