Au restaurant vietnamien

Dégusté un délice de soupe aux vermicelles aux champignons noirs craquants en écoutant avec bonheur cette langue vietnamienne à laquelle je ne comprends rien mais entendue souvent à Marseille parmi les autres langues du monde qui depuis plus de deux millénaires façonnent ma ville. Une pensée pour @theoneshotmi, @lanlanhue et @Ahn_Mat,  cotoyées sur Twitter et auxquelles ces sons parleront sans doute. J’en savoure les sonorités joyeuses. Si proches et si loin à la fois du chinois que je découvre depuis quelques mois.

Le Danielle Casanova à quai

Me suis approché du ferry de la SNCM hier-soir peu avant 21 heures. Quai de la Joliette. Moteurs en marche. Ronronnement grave avant cap sur Ajaccio aujourd’hui. Combien de temps encore scintilleront dans la nuit, non-loin des cheminées, les quinze lettres de Danielle Casanova, militante communiste et résistante corse, morte en déportation à Auschwitz en 1943 et dont le bateau porte le nom depuis 2002 ?

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L’origine du son de la pluie

C’est l’artiste japonais Yugo Nakamura qui a créé cettte bande son à partir d’une multitude de gouttes de pluie enregistrées sur plein de surfaces différentes. Ai découvert cette merveille grâce à Arte Creative. Une pure joie d’écoute. Amplifiée par la tiédeur de ma couette hier alors que des trombes d’eau s’abattaient sur Marseille.

Les corbeaux de Georg Trakl

Créer en ligne une radio où l’on par­le­rait lit­té­ra­ture. Séduisant projet initié par Laurent Margantin. Il devrait s’affiner d’ici à janvier prochain. Désir d’y participer. Entre autres en lisant à voix haute des textes de mon choix, comme aujourd’hui Les Corbeaux – Die Raben, poème de Georg Trakl*, icône de la littérature moderne de langue allemande, traduit par Laurent Margantin. J’invite les germanophones à prolonger le voyage auprès du poète, avec l’article que lui consacre la Neue Zûrche Zeitung. *Georg Trakl mourut il y a un siècle, le 3 novembre 1914, à l’âge de 27 ans. Je me souviens l’avoir étudié à la fac. Fus fasciné par la tonalité sombre, angoissée, torturée de ses poèmes. @photo : Scherl / Süddeutsche Zeitung / Keystone

L’Académie du chant populaire chante « El pueblo unido jamás será vencido »

C’était la semaine passée au Rove, près de Marseille. À la Chapelle Saint-Michel. Mon ami Alain Aubin et ses trente choristes de l’Académie du chant populaire interprétaient la chanson chilienne immortalisée par le groupe Quilapayún. Alain a fondé son ensemble vocal en 1994 à Marseille. Son répertoire est riche de chants de résistances et de lutte, symboliques d’événements phare de l’histoire, comme La Commune de Paris ou la guerre d’Espagne. Vous aviez plébiscité en mars dernier le Bella Ciao de l’Académie. Pour réécouter, c’est par ici.

Un bain dans la Concha, pour boucler octobre

 

Donostia San Sebastian. 31 octobre. Fond de l’air à 27 degrés. Marius et moi n’avons pas hésité. Nous sommes baignés dans la Concha et plutôt plein de fois qu’une. N’avons pas été seuls à savourer cet océan à 22 degrés. Beaucoup de jeunes enfants avec parents, de vieilles dames et d’adolescents. Ce fut sans doute le dernier bain de l’année… Le premier c’était le 22 janvier à la calanque de Suggiton. Dans une Méditerranée à 16 degrés… Lumière d’hiver un peu moins dorée que celle qui baignait Donostia hier après-midi.

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Sensas, la Nuit africaine !

Chaque semaine, la revue digitale La Nuit m’apporte son lot d’enchantements. Le Numéro 16 qui vient de paraître déroule entre autres une large plage à l’Afrique, à ses sons et à ses mots. Fait connaissance avec l’écrivain et poète congolais Fiston Mwanza Mujila, qui vient de publier Tram 83, son tout premier roman. Ai découvert la sanza, cet instrument que l’on appelle aussi piano à pouces et sur lequel est jouée cette Sanza Nocturne de toute beauté. La Nuit nous éclaire sur Francis Bebey, le grand maître de la sanza pop, grâce à son fils Patrick. À lire ci-dessous.

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N’oubliez pas que pour s’adonner chaque semaine à La Nuit, il est nécessaire de s’abonner. J’aime la profession de foi qu’affichent les fabriquants de cette revue : « Nous aimons l’idée d’avoir des vrais lecteurs plutôt que des visiteurs d’un clic. Nous préférons aussi nous vendre à eux plutôt qu’à la publicité. » 10 euros pour 3 mois, histoire de se faire une idée, n’allez pas me dire que c’est le bout du monde !

Pour l’amour de Marvin et de Kabbani

https://soundcloud.com/yassinebouzar/nizar-kabbani-et-marvin-gayewav

Le samedi 22 novembre prochain, France Culture diffusera un documentaire de mon ami Yassine Bouzar – réécouter son doc  » Algérie, rire sur ordonnance – dédié à Marvin Gaye, dans l’émission Une vie, une oeuvre . Yassine est tellement fan du chanteur et compositeur américain qu’il a choisi, sur sa page Soundcloud, de mixer une de ses musiques avec un texte du grand poète arabophone Nizar Kabbani, poète de l’amour. Délicate mescle. J’adore ce mélange de mots, de sons et de cultures. Pour prolonger le plaisir, ce mix avec Bashung mérite l’écoute et la réécoute.

https://soundcloud.com/yassinebouzar/kabbani-et-bashung-wav