Mexico, Mexico, quelle symphonie !

C’est une formidable carte postale sonore que celle-ci,  » Los gritos de Mexico », postée tout récemment par Félix Blume, l’ingénieux ingénieur du son et documentariste dont je vous ai déjà parlé ici. Quel remarquable travail d’écoute, de captation et d’assemblage de tous ces sons, extraits de la mégalopole d’Amérique Centrale ! Une véritable symphonie à écouter et réécouter en fermant les yeux. Pour prolonger, lire ici le billet consacré à Félix par Sytone, le site dédié à l’actualité & la critique de l’art radiophonique.

 

Le cercle de silence

Fin d’après-midi en descendant Canebière. Bruyante, comme toujours. Suis tombé sur un cercle de silence, constitué de quelques femmes et hommes, installés Cours Saint-Louis, dans l’indifférence quasi générale. Sur leurs panneaux, j’ai lu ceci :

« Les Cercles de Silence regroupent des citoyens de tous horizons qui devant l’enfermement systématique des « sans-papiers » dans les Centres de Rétention Administrative (CRA) s’élèvent contre les atteintes à l’humanité des « sans-papiers » et à celle des exécutants d’ordres incompatibles avec leur propre dignité. Devant la gravité de la situation, les membres des Cercles de Silence désirent aller au-delà des mots et des cris. Ils expriment la force de leur réprobation et de leur interrogation avec les moyens de la non-violence, et spécialement le silence. Le silence des forts et des persévérants. Par le silence, ils écoutent leur propre conscience et font appel à la conscience de leurs concitoyens. »

 

Approcher le Gabian du rocher noir

Retourner à la mer. Sur les rochers du Petit Nice. Parfum d’enfance. Y avons passé tant et tant de journées… Sur le rocher noir comme en son royaume, un paisible Gabian savoure le chant des flots. S’approcher à petits pas et le regarder s’envoler au-dessus de la mer couleur deuil. Sans un cri.

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La Nuit brésilienne au bout des doigts

Épatante, la dernière livraison de La Nuit, la revue digitale que je suis depuis quelques bons mois maintenant. Cent pour cent brésilienne. Musiques, films, photos, tout nous emmène dans le pays métis par excellence qui tente par menues initiatives citoyennes de réinventer son histoire. Un numéro 15 à échelle humaine, loins des clichés remâchés sur le foot, la samba et le carnaval. Pour s’adonner à La Nuit, c’est tout simple, faut s’abonner et c’est par ici.

60 ans et tous ses fans

Je ne suis pas guitariste mais comme bien des enfants nés dans les années 50, j’ai grandi avec Jimi Hendrix. Une Fender Stratocaster il jouait. Cette guitare de légende qui fête ses 60 ans ce mois-ci. Angel. Little Wing. Purpel Haze. Me les remets souvent ces morceaux d’anthologie. Du coup, suis tombé en admiration sur la superbe série documentaire proposée par Thibault Lefèvre sur Inter. Pour prolonger le plaisir, c’est par ici.

 

Quelles vacances à la Belle de Mai !

Les vacances de Monsieur Hulot. Première rencontre avec le chef d’oeuvre de Jacques Tati. Tourné en 1951 et 1952 et sorti en 53. Je n’étais pas encore né. Mes parents avaient à peine un peu plus de vingt ans. Quelles vacances ! Drôlissimes de la séquence inagurale – la gare et le départ en train vers le lieu des congés – à la séquence du feu d’artifice, juste avant la fin du film où Tati acteur sait souvent disparaître pour laisser toute la place au comique des autres personnages. La démocratisation du burlesque. Ces vacances, j’en ai savouré aussi la bande son. Richesse, finesse. Les mots superflus. Place au langage du corps. Au comique des mimiques et des attitudes. Le prochain film programmé, c’est Mon oncle, Oscar du meilleur film étranger siouplé ! Au fait, c’est au Gyptis ancien théâtre du quartier de la Belle de Mai à Marseille et désormais transformé en cinéma par la Friche – qu’avec Chantal nous avons découvert Tati. Au programme jusqu’à demain mardi, une intégrale Jacques Tati.

Bon anniversaire Mister Monk

Thelonius Monk. Ses doigts d’or. Sa recherche permanente de la ténue limite entre juste et faux. Juché au bord de l’harmonie.  À un fil de la rupture. Monk et ses bagues. Monk et son chapeau rond. Sa barbe pointue et ses chaussures vernies. De très loin mon jazzman préféré. Il aurait eu 107 ans hier… Le voici en concert en Pologne. C’était en avril 1966. Entouré de Charles Rouse au saxo tenor, Lawrence Gales à la basse et Benjamin Riley à la batterie.

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=CxmOzYnXeBY]

Pour prolonger la régalade, c’est par ici.