Pourquoi on les laisse pas en liberté ?

Au sommet du Pain de sucre, la colline boisée qui surplombe Salies-de-Béarn, nous sommes allés rendre visite aux daims qui passent l’année dans un vaste enclos grillagé. Clément les a trouvé attendrissants. Alexandre a fait un peu de lecture en déchiffrant les panneaux accrochés aux grillages. Ensuite nous sommes redescendus vers la maison. En chemin m’est revenue la question initiale – qui vaut aussi pour tant et tant d’humains –  : – pourquoi on les laisse pas en liberté ?

Ne pas deux

Le match de tirs au but avec Alexandre et Clément

J’ai toujours été très nul au foot. Toujours pris beaucoup plus de plaisir à regarder les matches qu’à y participer. – Pieds carrés, me lançaient mes copains du lycée. Alors je sortais du terrain et me rattrapais au hand ou au basket. Hier avec mes deux petits-fils, j’ai fait gardien de but. La partie fut serrée. Je me suis régalé. Ils ne m’ont pas demandé de quitter la pelouse.

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Le tocsin du 1er août, 100 ans après

Peu avant 16 heures hier après-midi, je suis monté à l’église Saint-Vincent de Salies-de-Béarn. À l’intérieur, les sonneurs en étaient aux derniers réglages. Au rythme du tocsin, le cœur serré, je me suis laissé happer à l’extérieur, saisi par la mémoire de ces millions de jeunes hommes appelés vers l’effroyable catastrophe qui inaugura le 20ème siècle, il y a cent ans jour pour jour. Lorsque je suis rentré dans l’église pour écouter le tocsin de dedans, la pluie s’est mise à tomber.

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129 enfants de Salies-de-Béarn ne sont jamais revenus de la Grande Guerre.

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Les heures salubres – VaseCommunicant d’août 2014 avec Nolwenn Euzen

J’accueille ce mois-ci ce son mystérieux signé Nolwenn Euzen, accompagné de ce texte poétique

«Les heures salubres sont dispensées». J’ai cherché où. Une part de moi disait que je pouvais seulement y croire, seulement le vouloir. Une autre ne voulait pas faire cet effort, ne levait pas le pied. Si quelqu’un m’avait remonté du courant qui m’emportait j’aurais tout replié pour dire que j’avais une chance folle d’être où j’étais. Oui. Mais je continuais à chercher ces «heures salubres» passant une porte puis une autre, enchaînant les pièces. Tu aurais pu me dessiner la joie, m’inviter dans la ronde des plus beaux enfants, leurs jeux les plus familiers, ces heures salubres étaient ailleurs. Il me fallait rêver la «géologie de mon silence». Qu’un être entende ce jardin qui cache sa saison «sous les sédiments expressifs».
* (Emprunts à Emily Dickinson et Gaston Bachelard. Dijeridoo joué par une artiste place G. Pompidou, Paris.)

* Image: citation de Bill Viola, cartel d’exposition

Si vous prenez à la lettre le blog de Nolwenn Euzen, vous la prendrez pour une menuisière. Joli mot pour bel atelier que sa grande menuiserie. Jolis mots, jolis billets et jolis sons que ceux qu’elle cisèle au gré de sa fantaisie et de son inspiration. Pour ce VasesCo d’août, nous avions convenu de partir chacun d’un dialogue à partir d’une place. Ensuite, nous avons navigué et déroulé des chemins mystérieux qui se parlent à distance. Le mien est à découvrir chez elle sur son blog

Un grand merci à Brigitte Célérier, qui veille mois après mois avec tant d’attention et de générosité aux rendez-vous des vases. Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – , tous deux pères des Vases Communicants. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois,  chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.

Comme des poissons dans l’eau

Clément, mon petit-fils de 4 ans, est sans doute né avec des nageoires. À la piscine hier après-midi, il s’est régalé à me montrer l’étendue de son registre. Et il s’est prêté avec gourmandise à la séance de plongeons aux côtés de son grand-frère Alexandre et de mon petit neveu Samuel, tous deux âgés de 7 ans.

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Il paraît que quand il est en grande forme, Clément est capable de s’offrir un salto avant…

 

L’Auzon s’écoule juste là

De Flassan à Bédarrides dans le Vaucluse, l’Auzon s’étire paisible sur à peine un peu plus de 35 kilomètres jusqu’à la Sorgue, qui elle-même s’en va rejoindre le Rhône. Son nom signifie rivière des Aulnes. M’y suis promené l’autre jour avec Chantal aux côtés de nos amis de Mazan. Reviendrons sans doute cet automne nous reposer auprès de ce cours d’eau charmant comme tout.

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Le rideau est tombé sur « Marseille rouge sangs » à Avignon

Après douze représentations de Marseille rouge sangs au Bar culturel de l’Angle, dans le cadre du OFF du Festival d’Avignon, les comédiens de Base Art Compagnie, Laure Bruno, Frédéric Chiron et Paul Bruno, sont rentrés à leur(s) maison(s). Ils vont d’abord se reposer un peu avant de reprendre la route. Dès mercredi-soir, Base Art Compagnie retrouve la scène au camping Bélézy de Bédoin (84) pour une représentation de son spectacle La Sorcière du placard aux balais, une adaptation du célèbre conte de Pierre Gripari. Dans les mois qui viennent, le trio a prévu de se retrouver pour travailler avec le désir de porter sur scène d’autres nouvelles de mon recueil. Bonheur immense d’avoir pu savourer plusieurs fois leur spectacle. L’ai reçu comme un magnifique cadeau. Très touché par la passion qu’ils ont déployée pour incarner les personnages de mes textes et ce faisant leur offrir une seconde vie. Bien évidemment je reste en lien avec eux et vais suivre à la trace les prochaines escales de leur Marseille rouge sangs. Les prévues comme les non-encore fixées.

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