Sardana, Catalunya i independència / Barcelona #6

Alex Ruig est le contrebassiste de La Cobla La LLobregat, un orchestre – fondé en 1929 – qui fait vivre dans toute la Catalogne la tradition de la musique d’ici. Ai bavardé avec Alex sur la grand place de la Cathédrale de Barcelone, entre deux Sardanas offertes par l’orchestre coutumier des concerts publics. Les Barcelonais y étaient nombreux à danser avec émotion et fierté. La Sardana, c’est le nom de cette danse populaire  – c’est aussi le nom de la musique qui l’accompagne – considérée comme la danse nationale de Catalunya. Les hommes et les femmes la partagent en se tenant par la main et en formant une ronde. Ci-dessous, la traduction des paroles d’Alex.

Nous sommes les héritiers d’une tradition, d’une culture et d’une langue propres. Historiquement nous sommes espagnols mais le sentiment catalan est très vivace ici.

– Et sous le franquisme, la Catalogne était un pays de résistance ?

– Oui, et en plus, certaines Sardanas qui se jouent aujourd’hui étaient interdites. Du coup, aujourd’hui, nous y tenons encore plus.

– Et aujourd’hui, l’indépendance de la Catalogne serait une bonne chose ?

– Je crois que oui.

– Ce serait possible ? Au plan économique ?

– Oui. Aux politiques de le décider.

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Flashes interdits à l’aquarium / Barcelona #5

Très couru et très bruyant cet aquarium de Barcelone. Touristes du monde entier, appareils photo en main et souvent contrevenants à la consigne lancée par haut-parleur. J’ai remarqué que le catalan venait en premier pour l’annoncer. Normal. Et le français en cinquième, après l’espagnol, l’anglais et l’italien. Sinon, que de merveilles de poissons et d’êtres vivants nous avons contemplé avec Marius ! Beaucoup issus de Méditerranée. Mais pas seulement.

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À la Basilique dels Sants Màrtirs Just i Pastor / Barcelona #4

La Basilica dels Sants Màrtirs Just i Pastor est la plus ancienne église de Barcelone, place Sant Just, tout près de la place de Sant Jaume, dans la vieille ville. L’avons visitée avec Marius. Accueillis par des cantiques et un ventilateur. De récentes fouilles archéologiques ont permis d’attester que l’on prie ici depuis le IVème siècle après Jésus-Christ. Le lieu est d’une extrème simplicité, caractéristique de la sobriété du gothique catalan. Basilique2

Dans le ventre du Camp Nou / Barcelona #3

C’est un temple. Le plus grand stade d’Europe. Près de 100.000 places assises. Le Camp Nou est le stade du Barça, le FC Barcelona, le club de tous les Catalans. L’avons visité avec mon fils Marius. Impressionnés par sa taille de géant. Le Camp Nou se parcourt en son et en lumière. Du vestiaire du club visiteur au couloir d’accès à la pelouse – interdit de la toucher – où résonne cette mescle de sons des soirées de match, en passant par la tribune de presse tout en haut et le musée remplis de trophées. Le Barça et son palmarès. Le Barça créateur de lien social. Le Barça qui affirma sa résistance au franquisme. Le Barça qui a aussi tout compris des lois du bussiness. Sa boutique sur deux étages est juste gigantesque. Je n’oublie bien entendu pas le culte rendu à Lionel Messi, le phénomène Argentin aux quatre Ballons d’or. Peut-être le Barça lui dressera-t-il une statue si demain-soir il devient champion du monde.

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Tennis en cour d’immeuble / Barcelona #2

Cela fait quelques années qu’il est à l’école de tennis. Mais comme il ne travaille pas beaucoup en classe, sa mère ne le laisse pas aller au tennis. Alors nous venons ici. Les études passent avant le tennis, me confie ce grand-père occupé à renvoyer la balle à son petit-fils. Ils sont descendus de leur immeuble et ils s’amusent à échanger des coups droits et des revers. Sans filet. Peu importe. Le plaisir du jeu et de l’apprentissage sont palpables. Comme la fierté du grand-père, heureux comme tout de transmettre à son petit-fils.

Les pénos d’Argentine – Pays-Bas avec mon fils Marius / Barcelona #1

Dans un bar à tapas de Barcelone, n’avons pas assisté à un grand match hier-soir entre Argentins et Néerlandais. Peu d’occasions, peu de créativité, peu de jeu vers l’avant comme mon fils et moi aimons le football. Mais bon,  nous avons tout de même tenu jusqu’à la séance de tirs au but. Heureux de  voir l’Argentine de Messi se qualifier pour la finale du Mondial brésilien. Tapas délicieuses, grands écran de télé, ambiance très bon enfant dans cette bodega située non-loin du Camp Nou, le stade du Barça. Pas impossible que nous y revenions dimanche-soir pour assister à la finale. En espérant que Messi remporte le seul titre qui lui manque, celui de champion du monde.

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Avec mon fils, devenir des étrangers

Avec Marius, nous nous apprêtons à voyager en dehors des frontières de notre France. Descendons à Barcelone. Migrons vers cette ville que nous imaginons accueillante pour les étrangers. Notre grand-père et arrière grand-père fit le voyage – depuis Zürich – dans l’autre sens. Ce n’était pas pour des vacances. Ne l’oublions pas. La chanson d’HK & les Saltimbanks nous accompagne. Répèterons en choeur l’une des paroles : 7 milliards d’étrangers sur la planète…

Des oiseaux et des avions

Petit matin au sud de Paris hier matin. Un jardin en face de la chambre. De beaux arbres ouverts au vent de pluie, et des oiseaux heureux comme tout. Malgré le passage des avions tout là-haut. Entendre les oiseaux dès le réveil me met en joie pour la journée. Entendre les avions me donne encore un peu plus la bougeotte. Attise mon désir de voyage.

Samantha, auditrice de France Inter, en colère contre la suppression de « Là-bas si j’y suis »

250 personnes se sont rassemblées ce samedi après-midi devant la Maison de la Radio à Paris pour protester contre la suppression annoncée de Là-bas si j’y suis, l’émission présentée et animée par Daniel Mermet depuis 1989 sur France Inter. Faible mobilisation initiée par l’association AFRIC, les auditeurs de France Inter en colère. Déception au fond de moi de constater que cette émission  suivie au quotidien par des centaines de milliers d’auditeurs n’ait pas attiré davantage de personnes à cette manif. Triste de réaliser que désormais il nous faut parler au passé de ce moment de radio unique qui grâce à Mermet et son équipe, ouvrait de larges fenêtres d’expression et de contestation de l’ordre établi, qui ne brossait pas les puissants dans le sens du poil et qui osait affirmer son refus de l’idéologie et de la politique néo-libérale qui font le lit de la droite extrème.  Certains ce samedi avançaient que Mermet reprendrait son émission sur une autre antenne. Je me demande quelle grande radio nationale pourrait aujourd’hui relever ce défi de libre expression et surtout de pleine contestation.

Pour écouter le dernier répondeur de l’émission, c’est par ici. Pour signer la pétition qui demande que Là-bas continue, c’est par là. Elle a déjà recueilli plus de 31.660 signatures.

À la suppression de Là-bas si j’y suis s’est ajoutée ce vendredi sur France Culture  la scandaleuse censure de la toute dernière émission Du jour au lendemain d’Alain Veinstein, prévenu récemment que celle-ci ne serait pas reconduite à la rentrée.

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