Retour sur les rochers du Petit Nice

Sur ces rochers, j’ai passé mon enfance, d’avril à octobre. M’y suis baigné des milliers de fois. Vivais un peu plus haut dans ce quartier d’Endoume où mes parents emménagèrent après deux années passées au Panier. Les rochers du Petit Nice, les connais par coeur mais à chaque fois que j’y retourne, j’ai l’impression qu’il y a du neuf à découvrir. Je ne reconnais plus les visages de celles et ceux avec lesquels je jouais. Reste cette anse de roche en demi cercle, avec ces algues douces aux pieds. Le bruit de la mer est à peine dérangé par le ronflement des bateaux qui passent au large. Ce qui n’a pas changé non-plus, c’est la présence des petites îles que nous rejoignions à la nage avec les copains et d’où nous contemplions Marseille vue de la mer, ce qui est l’un des plus beaux spectacle du monde.

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Sons de la Nuit venus d’Asie

Pas la première fois que je vous recommande ici de vous abonner sans tarder à la Nuit, la revue digitale qui vient de fêter l’été en ouvrant ses portes aux lecteurs au fur et à mesure que se construisait son numéro 11. Une revue ouverte sur toutes les curiosités du monde, musicales – ces 4 extraits asiatiques proviennent du numéro 9 – photographiques, littéraires, entre autres. La Nuit ose surprendre, déranger, charmer, intriguer, séduire, sourire, chanter, hurler, se mettre en colère, et ceci « sans publicité ni détergents, pour un euro par semaine seulement ».  La Nuit, c’est aussi l’affirmation forte que le néo-libéralisme qui sévit de la Grèce à l’Espagne et qui nous guette tout autant en France ne produit pas de la liberté mais sa limitation continue. S’abonner à la Nuit est donc aussi une façon de faire de la politique à son échelle de vivant de cette planète et qui entend le rester. Librement. Tenez, vous en connaissez beaucoup de journaux, vous, qui donnent la parole à l’Association pour la communication sur les prisons et l’incarcération en Europe ? Alors, s’abonner, c’est tout simple. Il suffit d’aller ici et de se laisser guider. Vous verrez, vous sourirez sans tarder.

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Aux côtés des Algériens de Marseille, une formidable soirée de football

Historique. J’ai vécu une soirée de football mémorable ce dimanche-soir, aux côtés de Mohammed, Mounir et bien d’autres Algériens de Marseille. 32 ans que l’équipe nationale algérienne n’avait plus gagné de match en Coupe du Monde. Depuis le 24 août 1982 et un 3-2 face au Chili ! 32 ans d’attente et de frustration effacés par cette victoire 4 – 2 contre la Corée du sud. Je n’oublierai pas l’émotion des supporters algériens. Je n’oublierai pas non-plus la liesse qui s’est emparée du centre de Marseille après le coup de sifflet final. Une pensée pour mon ami Yassine Bouzar, monteur et documentariste à France Culture, dont je vous ai présenté ici le magnifique travail auprès de la jeunesse algérienne. L’un de ses personnages, Nadir l’Algérois dit Papouf, doit être très heureux et très fier depuis hier-soir.

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Tambores da Liberdade

Glanés hier-soir place Daviel à Marseille, au-dessus du Vieux Port, les rythmes trépidants et virevoltants de Tambores da Liberdade, en mode Fête de la musique. Tambours animés et secoués pour la plupart par des femmes. Plongeon très plaisant dans l’univers afro-brésilien de Salvador de Bahia. Le groupe donne chaque semaine des cours de percussion., au Nomad Café, 11 boulevard de Briançon, 13003 Marseille.

Le muezzin du soir sous le vent

À Mbour, la vie quotidienne est rythmée par l’appel à la prière lancé par le muezzin, cinq fois par jour. Ce soir-là, il y avait du vent dans les palmiers, venu de la mer toute proche. Nous avons cru à un orage imminent. Mais il n’a pas éclaté au-dessus de la ville. Le vent s’est calmé dans la nuit et lorsque le muezzin s’est mis à lancer son premier appel du matin, plus un souffle n’agitait la palmeraie. Est resté le souvenir de cette jeune femme frôlant les murs chauds des maisons, en bas dans la rue peuplée de sable et d’ombres.

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Les lutteurs sénégalais sur le sable

Sur la plage de Mbour, ils sont parfois une trentaine à venir s’entraîner le soir à la fraîche, pour prépérer leurs – rares – combats à venir. Les lutteurs sénégalais perpétuent une tradition ancestrale. Avant l’assaut, ils s’aspergent le corps de sable, pour que les mains ne glissent pas sur les peaux gorgées de sueur. Ces colosses s’affrontent ainsi pendant une bonne heure avant d’entamer la partie musculation et assouplissement. La lutte traditionnelle sénégalaise existe aussi sous la forme de lutte avec frappe, comme à la boxe. Elle marie sport et culture, avec des chants de bravoure, et des pratiques mystiques sous la forme de grigris. Cette lutte est désormais un phénomène qui intéresse toutes les couches de la population et qui a détrôné le football pour devenir le sport n°1 au Sénégal.

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