Au Festival Longueur d’Ondes hier, passionnante séance d’écoute sur le thème de la radio scolaire. Rimbaud : le dormeur du val date de 1956. Avec la participation de Françoise Dorléac, alors âgée de 14 ans. La radio scolaire remonte à l’époque du Front Populaire, impulsée par Jean Zay, ministre de l’Éducation populaire et des beaux-arts. Aujourd’hui, le Réseau de création et d’accompagnement pédagogiques Canopé de Poitiers dispose de 5.000 heures d’archives sonores liées à cet outil au service de la fonction enseignante.
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Jour de tempête sur Brest
En fin de matinée, après quelques très agréables séances d’écoute au Festival Longueur d’Ondes, je n’ai pu résister à l’appel de la mer. Je suis descendu sur le port de Brest pour approcher de près les bateaux et écouter. Un vent terrible. Froid et violent à un point tel que par moments, il m’a fallu me plier vers l’avant pour résister aux rafales. J’ai même perdu mon bonnet. Envolé vers la grève en contrebas. Pas pu le récupérer. Au bout du port de commerce, les installations des Phares et Balises et dans un atelier, Loïc Delaby qui commence dans la carrière. Une rencontre à l’abri de la tempête, non loin du quai fouetté par les rafales.
La radio en surround au cinéma Longueur d’Ondes #1
S’installer dans une salle de cinéma et participer à une séance d’écoute de la radio en surround. J’ai vécu ce moment inédit hier-soir, proposé par le Festival Longueur d’Ondes à Brest. Plus de 70 personnes avaient fait le même choix, attirées comme moi par la découverte d’une écoute collective singulière. Le documentaire qui a été projeté dans le noir – Lyon-Saint-Étienne / Regarder aux vitres du train – nous a été proposé avec une réalisation multicanal. Du coup, le son était spatialisé et nous nous sommes retrouvés comme embarqués à bord du train, aux côtés des passagers, nous avons partagé leurs pensées en même temps que nous avons regardé avec eux le paysage défilant sous leurs yeux comme dans un long et beau travelling. Extrait
Après la projection, je me suis retrouvé dans l’ambiance des cinéclubs d’autrefois. J’ai apprécié ce radioclub animé par Hervé Déjardin, passionnant ingénieur du son à Radio France, très enthousiaste et hyper-pointu sur son métier comme sur les projets que sa maison met en oeuvre pour développer le son multicanal et binaural. J’ai appris que bientôt, Radio France offrirait une écoute au casque personnalisée de ses programmes, adaptée aux particularités singulières de chacun, notamment de son appareil auditif.
Lyon-Saint-Étienne / Regarder aux vitres du train est un documentaire réalisé par Laure Bollinger et Véronique Lamendour. C’est une coproduction L’Atelier de la création (France Culture) et NouvOson. L’intégralité de l’oeuvre est en ligne sur le site de NouvOson et c’est par ici.
Ondes de pluie sur Brest
Me voilà donc à Brest. À l’autre bout de la France. Là où se finit la terre. Là où la vieille Europe regarde vers l’Amérique. Brest où m’attendait l’ami Fañch, de Radio Fañch. Où m’attendait la pluie aussi. Abondante comme les tourteaux du Crabe-Marteau.
La pluie, m’a sorti du sommeil cette nuit. De la fenêtre de ma chambre d’hôtel, j’ai entendu un tapis d’eau chuter du toit et j’ai deviné la pleine lune qui là-haut pointait le bout de son nez.
Fañch m’a invité à Brest pour parler de ma passion de la radio au Festival de la radio et de l’écoute Longueur d’Ondes qui se tient jusqu’à dimanche. Retrouvez son blog par ici et Longueur d’Ondes par là.
Cornemuse et trompette
Il n’y a pas de hasard. Alors que je m’apprête à prendre la route pour Brest – je monte y participer à Longueur d’Ondes, le 11ème Festival de la radio et de l’écoute – mon ami Jean Bernard m’adresse un cadeau sonore où résonne la cornemuse, en duo avec une trompette. J’adore la sonorité de la cornemuse, instrument mystérieux qui se nourrit du souffle des humains. J’avoue que la mescle avec la trompette que voici m’émeut profondément. Sans doute parce que la Bretagne me tend aujourd’hui les bras, tout comme mon ami Jean.
Ce duo fugace et splendide, Jean l’a enregistré vendredi dernier dans l’église de la Dalbade à Toulouse.
Une petite histoire de la cornemuse, c’est par ici.
Sabine Réthoré inventeuse de mondes
Nous nous étions perdus de vue depuis quelques années et puis dernièrement, Sabine Réthoré est réapparue. Juchée quelque part sur l’un des globes terrestres ou arpentant l’une des cartes qu’elle fabrique dans son atelier d’artiste. Cartographe contemporaine, la dame. Passionnée par les territoires et les représentations qui nous en sont fournies. Je l’avais rencontrée il y a quelques années dans le quartier Noailles à Marseille. Elle s’était racontée. Avec poésie et malice.
La Méditerranée est sans doute le territoire préféré de Sabine Réthoré. Le globe qui lui est dédié a donné naissance ensuite à une carte pensée avec un regard différent. Une Méditerranée réinventée.
Depuis juin 2011, Sabine Réthoré fait vivre son projet Méditerranées sans frontières. Elle l’a démarré après avoir constaté que les gens ne pouvaient plus trouver de carte de Mare Nostrum dans le commerce. Alors, elle s’est lancée dans le dessin d’une Méditerranée à partir de zéro, en proposant un regard neuf sur cette grande surface bleue, histoire de réorienter la vision et de questionner les représentations tout en permettant de tisser des liens entre les gens qui vivent sur les rives de cette mer mythique. Autant dire que ette carte ne tient compte ni des frontières, ni des nations.
Sabine Réthoré vous en dit plus sur son site. C’est par ici.
L’oiseau du petit matin
Quatre heures du matin. Il ne pleut pas encore. Un oiseau en profite pour chanter. Là, juste de l’autre côté du Saleys qui coule au pied de la maison.
Lo Carnaval Biarnés à Salies
Ce samedi, Salies-de-Béarn a accueilli pour la première fois le Carnaval Biarnés, organisé depuis 30 ans par l’association paloise Carnaval Pantalonada. La cité du sel a donc pu faire partager à tous les courageux qui ont bravé la pluie cette tradition festive béarnaise, incarnée entre autres par de truculents personnages, comme le légendaire Sent Pançard et sa femme Carronha. Ce Carnaval Biarnés a Salias a permis aussi de se plonger avec plaisir dans les musiques, les danses et les chants béarnais, portés par la langue occitane que je trouve si jolie et si poétique. Voici un florilège d’ambiances sonores offertes par ce Carnaval salisien qui en appelle bien d’autres j’espère.
FAIRE CARNAVAL !
Desconar, hartar, peguejar,
Dançar, cantar, dinc a càder de fatiga
La gentilhessa, l’umor e la toleréncia
Las diferéncias
Vestí’s en hemna quan èm un òmi
Vestí’s en òmi quan èm ua hemna
Mascà’s e cambiar de votz
Denonciar l’injustícia, los mèstes deu monde
Har tentar los pisha-vinagre, los de qui cau
Desbotoà’s, arrebendí’s
Deishar har la soa fantesia
Souffler
Déconner, bouffer, faire le « pec »
Danser et chanter jusqu’à épuisement
La gentillesse, l’humour et la tolérance
Les différences
S’habiller en femme si l’on est un homme
S’habiller en homme si l’on est une femme
Se masquer et changer de voix
Dénoncer l’injustice, les maîtres du monde
Faire râler les pisse vinaigre, les bien pensants
S e débrider, se rebeller
Laisser libre cours à sa fantaisie
L’Ostau Bearnès, lieu de diffusion de la culture occitane, c’est par ici.
Au chevet du chêne du Millénaire
Une balade vers les quais de la Garonne hier après-midi à Bordeaux et soudain, des bruits sourds, métalliques surgissent d’un atelier en plein air. Dans le quartier de Bacalan, non-loin du fleuve, tomber sur les Vivres de l’art, une résidence artistique et un lieu cosmopolite dédiés à la création. Jusqu’au mois prochain, fers à souder, clés à molette et masses en main, des artistes vont continuer de se porter au chevet du chêne du Millénaire, à l’initiative du sculpteur Jean-François Buisson.
Le projet, les évènements et les artistes de Les Vivres de l’art, c’est par ici.
Chez le dentiste des pieds
L’autre jour, ma maman m’a dit en dévisageant mes pieds :
– mon fils, je t’emmène chez le pédicure !
Comme je suis obéissant, je l’ai accompagnée. Peu rassuré je l’avoue car j’ai horreur que des inconnus touchent mes pieds. Domaine réservé à mon amoureuse.
Je n’ai pas du tout eu mal, ce fut même plutôt agréable, mais je ne sais pourquoi je n’ai pu m’empêcher pendant ce soin de penser à ces générations de femmes chinoises aux pieds bandés.