Eternal vibration, Yeah, Bob Marley !

Il y a 69 ans jour pour jour naissait Bob Marley, le musicien jamaïcain, chanteur de reggae de légende aux textes et rythmes qui portent le cri et les prières des déshérités, de tous les sans nom du monde. J’ai retrouvé dans mes archives – vive le podcasting – le très bel hommage que le Sonar de Radio Nova rendait à Robert Nesta Marley le 6 novembre 2007.

 

Heureux, chanceux, bénis ceux qui ont pu assister à un concert de Bob Marley.
Pour les autres, dont je suis, voici le Live qu’il donna à Santa Barbara en novembre 1979.

http://youtu.be/2a_4EKLBs9M

Bob Marley, le site officiel, c’est par ici

Françoise et Janeta, covoituristes

Le covoiturage. Voilà longtemps que Chantal et moi en avions entendu parler sans jamais franchir le pas. Depuis la semaine passée, nous avons adopté ce mode de déplacement qui conjugue partage et économies. D’argent et de pollution aussi. Sans parler de la découverte de personnes avec lesquelles se noue un contact chaleureux et s’échangent des histoires de vie, le temps de quelques centaines de kilomètres. Hier, en rentrant de Marseille, Françoise* et Janeta** furent nos passagères de parole.

Le site de covoiturage que nous avons choisi s’appelle BlaBlaCar et c’est par ici.

*Françoise est une artiste toulousaine native de Cahors. Elle chante Vian, Nougaro, Piaf, Patti Smith et tant d’autres beautés. Bientôt de retour sur les planches.

**Janeta est une ingénieure en génie électrique. Native de Timisoara en Roumanie, elle désire fonder une famille. Sa priorité du moment, trouver un emploi.

 

 

 

Temps calme sur Sormiou

Sormiou. La calanque de Marseille la plus proche de la ville et la plus fréquentée à la belle saison. Très peu de monde hier. Avec Chantal nous en avons profité pour balader. D’abord une montée au pourcentage de folie et puis un col d’où nous avons plongé vers cette merveille de calanque, encadrée par deux crêtes de roche blanche. Tout en bas, des cabanons aux noms charmants, Loustalet, Mon repos ou Vendraï maï. Une plage de sable blanc et un sentier caillouteux qui part dans la pinède jusqu’au pied de la montagne et d’où Sormiou offre un autre profil.

Plus d’infos sur Sormiou, c’est par ici.

Jirō, Petit Prince japonais 日本

Éblouissant. Le vent se lève, l’ultime opus de Hayao Miyazaki, est une merveille absolue. Ce film d’animation nous transporte dans le Japon des années 20, des deux décennies qui précédèrent l’horreur de la Seconde guerre mondiale. Le héros se prénomme Jirō. Une sorte de Petit Prince rêveur, profondément généreux et dont la vie est « un avion-nuage » tant l’anime depuis tout petit le désir de voler, la passion des avions. Décors, paysages, expression des visages, bruitages, tout est absolument enchanteur, bouleversant de beauté, de poésie et d’humanité. Sans parler de la bande originale, signée Joe Hisaishi dont voici les trois premières minutes, enregistrées hier au cinéma Variétés à Marseille.

Le titre de son film, Hayao Miyazaki l’a emprunté à une citation de Paul Valéry, extraite du « Cimetière marin » :  « Le vent se lève, il faut tenter de vivre ». Jirō la prononce en français avec l’accent japonais. C’est très touchant.

Dans son blog Métronomiques, Dominique Hasselmann a consacré récemment un superbe billet au film de Miyazaki. C’est par ici.

 

La caverne du MUcem

J’ai donc fini par découvrir le MUcem, ce Musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée qui a paraît-il laissé baba le New York Times. J’avoue l’avoir franchement boycotté en 2013, peiné et dégoûté que l’agenda de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture n’ait réservé aucune place à Arthur Rimbaud, à Jean-Claude Izzo et à IAM, les papas du hip hop. Et puis je me suis dit que la bouderie avait assez duré et je suis allé le visiter, ce musée ouvert sur la mer et bâti à quelques battements d’ailes du quartier du Panier où j’ai vécu les deux première années de ma vie. Je le confesse, je ne l’ai pas regretté tant le MUcem regorge de trésors et témoigne d’un parti-pris affirmé, d’un regard sur la Méditerranée qui m’est cher, ancré sur l’ouverture et le partage. Première escale, la salle du corps de garde. Une balade visuelle et sonore intitulée La colline retrouvée, 26 siècles d’histoire de Marseille. On se croirait dans une caverne.

Ce spectacle a été écrit et réalisé par Henri Louis Poirier. Plus d’infos sur le MUcem, c’est par ici.

Un mécano tendre

Dans moins de deux semaines, Brest. Longueur d’Ondes. Le Festival de la radio et de l’écoute. Je me languis d’y être et de déployer bien larges mes oreilles. Parmi les pépites sonores sélectionnées qui seront diffusées lors des séances d’écoutes du 13 au 16 février, ce moment de grâce, signé Jérôme Bailly.

https://soundcloud.com/mecanique-des-sons/la-complainte-du-rouet

Mécanique des sons est un lieu dédié aux sons de l’autre bout de la France quand on regarde la carte depuis Marseille. Jérôme Bailly en est le mécano en chef.

Marie aux oiseaux

Chez Marie, il y a un jardinet dehors, un buffet avec de jolis verres dedans, des photos d’enfants aux murs et puis une voix malicieuse empreinte de bonne humeur. Marie est une dame béarnaise qui ne se séparerait pas de sa pendule pour tout l’or du monde.

J’ai oublié de vous dire que Marie fêtera ses 90 ans le 19 mars prochain.

Ciao, Cavanna !

Encore un géant qui s’en va… François Cavanna est parti accrocher ses bacchantes là-haut, aux côtés du micro de Jean-Louis Foulquier et des poésies de Stéphane Hessel. Fils d’immigré italien, père de Hara Kiri et de Charlie Hebdo, dessinateur, écrivain, auteur notamment de la trilogie Les Ritals, Les Russkoffs  et Bête et Mêchant, François Cavanna était aussi une voix. Reconnaissable en une fraction de seconde comme toutes les grandes voix. Écoutez-le se raconter à Jacques Chancel dans l’émission Radioscopie du 30 avril 1975 sur France Inter. Extrait

L’hommage de François Forcadell sur son blog Iconovox dédié à l’image dessinée dans l’actualité.

 

Jean et Zazie dans le métro

Mon ami Jean m’a adressé un nouveau son. Après l’océan de l’Algarve et le ruisseau de la Vallée de la Blanche, il s’est plongé dans le métro parisien. Sur la ligne 1 entre Porte de Vincennes et Saint Mandé. Rien que des passagers à bord de cette rame sans chauffeur. Du coup, j’ai imaginé que Zazie, vous savez, l’héroïne de Raymond Queneau et de  Louis Malle, viendrait s’asseoir dans ce métro moderne, histoire d’y mettre un grain de folie et d’humanité.

Fiorenzo Carpi et André Pontin ont signé la musique du film de Louis Malle.

Raymon Queneau l’Oulipien.

 

 

Partir à la guerre

J’ai commencé à lire le hors série de Télérama consacré à la Guerre de 14-18 – sous-titré L’onde de choc dans la cultre française et je suis saisi par les mots qui referment l’interview que l’historienne Annette Becker a donnée à Gilles Heuré  : « Je suis passionnée par ceux qui ont fait la guerre et qui sont parvenus à la sublimer dans une oeuvre d’art ». Je partage cette fascination. 14-18 priva ma grand-mère maternelle Zoé de son promis. Née en 1894, elle fut prise dès l’âge de 14 ans par le tourbillon de la survie, dans son petit village du Haut-Var. Elle ne devint pas artiste. Ni institutrice, ce dont elle rêvait. Pas le temps. Il lui fallut travailler dur pour ramener de quoi aider sa mère à nourrir ses petits frères. Son amoureux parti et tué à la guerre, sa vie devint une longue avancée dans les territoires de la mélancolie. Je n’ai jamais oublié comment elle évoquait ce deuil, dévastée par le chagrin. J’étais encore petit mais déjà assez grand pour haïr profondément la guerre. Plus tard, j’ai appris à me souvenir de ce passé tragique à travers des tableaux ou des chansons. Voici un extrait de chanson, déniché au coeur d’une création sonore publiée par ARTE Radio

Partir pour mourir un peu, extrait de la chanson Quand un soldat de Francis Lemarque qui résonne dans l’oeuvre sonore de Marie Chartron « L’Anarchoeur, 14-18 en rouge et noir », publié par ARTERadio. Charlie Marcelet en a assuré la mise en ondes et le mixage. Cette création nous donne à découvrir l’esprit libertaire et pacifiste qui anime les artistes de la chorale stéphanoise La Barricade. J’avoue avoir eu la gorge serrée de sanglots en l’écoutant et la réécoutant. Je vous la recommande et c’est ici