Les fūrin du matin

Le temple Honmonji. Sud de Tokyo. Dans le vent du matin tintent les fūrin, ces petits carillons au son délicat. À leur battant, il est de coutume d’accrocher un petit morceau de papier sur lequel on a écrit un haiku.

« Les fleurs de cerisiers tombées,

le temple appartient

aux branches. »

Yosa Buson


Les fūrin du matin

Le temple Honmonji. Sud de Tokyo. Dans le vent du matin tintent les fūrin, ces petits carillons au son délicat. À leur battant, il est de coutume d’accrocher un petit morceau de papier sur lequel on a écrit un haiku.

« Les fleurs de cerisiers tombées,

le temple appartient

aux branches. »

Yosa Buson


En attendant la fonte des neiges

De l’eau à profusion. Jaillissement brut sur les pierres. Les oiseaux n’osent approcher. La neige décore encore les branches. Guetter la délivrance. Patienter en relisant les haikus des grands maîtres.

« Dans la vieille mare

a coulé une sandale

tombe la neige fondue. »

Buson

« Si tienne est la neige

tu penses, légère elle sera

sur ton chapeau. »

Kikaku

 

neigeJapon neigeoiseau

Concert d’insectes à Kyōto

Lire des haikus chaque jour m’emmène parfois sur la piste de sons qui proviennent de ce Japon où vécurent les grands maîtres. Kyōto, aujourd’hui. Un concert d’insectes qui me fait rêver du retour des cigales.

« Rien ne dit
dans le chant de la cigale
qu’elle est près de sa fin. »

Bashō

Le retour des grues

Les grues sont de retour. Les avons aperçues l’autre soir. M’ont inspiré ce court poème.

Calligraphie tremblante

Elles sont passées sans prévenir
Bien au-dessus des toits
Calligraphie tremblante
Hésitante et pourtant
Points de suspension lancés dans le ciel bas
Comme un essaim éclaté
Une noria de nuages éparpillés au vent
Une flotte de barques accrochées à leur cap antique
De retour de pays plus chauds.

Mentons tendus vers ce large V gris foncé
Nous avons écouté les grues chanter.

Se rapprocher du printemps.

À retrouver, ainsi que d’autres textes, sur mon blog carnet.sonsdechaquejour.com