L’année de la chèvre, commençons-la en Chine et en douceur

Pour tous les Chinois du monde, l’année a donc débuté sous le signe de la chèvre. À l’astrologie chinoise, je ne comprends pas grand chose. Comme d’ailleurs à l’astrologie occidentale. Mais bon, l’animal m’est sympathique depuis l’enfance. Ma tante Berthe en promenait une au village. Blanchette elle s’appelait. Elle la tenait par une ficelle accrochée au cou. Je me souviens  de son odeur forte et de ses petites crottes noires comme des cachous qui nous amusaient beaucoup. Doux souvenir d’enfance, à accompagner d’une musique traditionnelle chinoise, histoire d’entamer cette nouvelle année en douceur. Les amoureux papillon, c’est le titre. Un jour, je saurai l’écrire en chinois.

 

Il est où l’avion ?

Le nez en l’air comme souvent. Regarder le ciel. Frôler la limite entre la frise de blanc et l’azur. Un avion passe. Vers où trace-t-il sa route ? Impossible à distinguer. Il a dû s’éterniser dans les nuages. Imaginer le pays où il se posera. Tout à l’heure. Dans la nuit. Ou bien demain. Lorsque poindra le jour sur le parc peuplé de chênes et de platanes, où le petit garçon est venu me demander Il est où ?

En voiture, parfois je monte le son

Sur la route pluvieuse soudain, à la radio, la grâce, l’élégance et le tempo de Stéphane Grappelli et Oscar Peterson.  Je monte le son. France Musique dans le poste. Makin’ Whoopee. Les deux géants accompagnés de Kenny Clarke à la batterie et de Niels Henning Oersted Pedersen à la contrebasse. C’était en 1973. Et dans ma voiture en cette fin de matinée d’hiver.

 

La toilette de bébé Bouddha

Je ne suis pas bouddhiste. Mais j’ai apprécié la quiétude et la sérénité rencontrées dans les temples dédiés à Bouddha, lors de mes voyages en Chine et au Japon. Hier, j’ai déniché ce son accompagné de cette belle phrase : faire la vaisselle c’est comme faire la toilette de bébé Bouddha. Ces mots proviennent du moine bouddhiste vietnamien Thich Nhat Hanh. Des milliers d’autres sons du monde entier s’écoutent sur aporee.org.

Arnaud Maisetti et la résistance des jours

Il met des mots là où je n’y parviens pas. Je reste sans voix face à ce regard aigu posé sur le temps qui file. Sur le décor et les humains qui défilent dans la ville. Sa ville. Ma ville. Marseille. Notre ville. Lire et relire Arnaud Maisetti et puis se lancer à voix haute. Oser. Penser aux êtres chers. Convoquer le printemps. Se languir des journées interminables de l’été. Rêver d’île blanche. De chaleur. Sur la plage et dans le cœur des humains qui résistent. Pour prolonger cette lecture, se rendre sur les carnets d’Arnaud Maisetti.

maisetti

L-OH, magicienne numérique

L-OH est le nom d’artiste de Véronique. Peintre numérique elle est. Se promène si souvent aux côtés des skaters et riders marseillais qu’elle les photographie et lance son tour de passe passe, une fois chez elle, pour leur recréer un monde. À partir de demain vendredi 13 et pour un mois, elle expose ses créations à la galerie associative « Antre de Monde » à Marseille. Facile à dénicher le lieu. C’est au 40, rue Estelle, au creux des escaliers du Cours Julien. Vendredi 13, ça va lui porter bonheur.

Eric_Schulthess2

Fañch, un amour d’écriveur calligraphe

Je sais. Je suis un veinard. Mon ami Fañch, flibustier de Bretagne, radiophile comme c’est pas permis, je l’ai vu en vrai s’adonner à son autre passion : l’écriture, la calligraphie. Il a dessiné devant moi, comme ça, tranquille, un soir, à sa table de bois. Et il a parlé. Comme dans la vie. Très bavard l’ami. Je me suis régalé de le voir et de l’écouter. Fañch est un artiste au cœur immense. Radical. Engagé. Drôlissime. Suis sûr qu’un peu de Marseille vit en lui. Beaucoup même. Pagnol n’est pas bien loin dans le sang de ce Breton fier et humble, façonné aux grandes marées et aux lumières des phares qui émerveillent et rassurent. Pour prolonger, écouter Fañch parler radio avec Léa Minod, dans la matinale culturelle de Vincent Josse sur France Musique. Son blog, Radio Fañch, c’est par ici.