son
Boris Cyrulnik regarde Marseille
La voix saisissante de Manu Théron
Que li vengon d’estrangiers / Que viennent les étrangers
De restar lo còr leugier / D’y habiter le coeur léger
Emai que li siegon liures / Et qu’ils soient libres
Dau trimar deis estrangiers / De l’exploitation des étrangers
Li fague toei venir liures / Qu’il les fasse venir libres
E demorar sensa dangier / Et y rester sans danger
Vivon pièger que l’infèrn / Ils vivent pire que l’enfer
Sur des bateaux de fortune / Subre de naus de fortuna
De Tirana ou d’Alger / De Tiranà vò d’Argier
Per pas si negar lo respiech / Pour ne pas noyer leur dignité
De quant de sau van embeure / De combien de sel vont-ils imbiber ?
Tant d’espèrs e de despiechs ? / Tant d’espoirs et de dépits
E còntra la sòrt enversa / Pour échapper au mauvais sort
Laisson fins qu’au darrier sòu / Ils lâchent jusqu’au dernier sou
Entre l’espravent deis èrsas / Dans l’épouvante des vagues
Que li vòlon far lançòu. /Qui cherchent à les ensevelir
Un òste mai qu’espitalier / Un hôte bien hospitalier
Lei fan crebar a son profiech / Les crèvent à leurs profits
Dau temps qu’un estat racista / Pendant qu’un état raciste
Lei menaça dau poarfèct / Les menace du Préfet
Lei pagon ce que s’atròba / On les paie avec ce qu’on trouve
Leis abenon tant si pòu / On les pressure tant qu’on peut
E lo vam de l’avenidor / Et l’élan de l’avenir
Li porjissèm qu’abusança, / Nous ne leur prodiguons que l’injustice
Arroïna e crebador / La ruine et l’anéantissement
Dans le tram
Rouvrir ses volets
Mes volets ne sont pas restés longtemps fermés…
Pas pu résister à l’appel du printemps
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Je gravis la pente du printemps
pour y déposer
mes ex-voto d’amour
Mayuzumi Madoka
Même derrière les barreaux
on peut souffler
des bulles de savon
Hirahata Seitô
Clore les volets
Ondine, jeune soprano lyrique
La voix merveilleuse d’Alain Aubin
Le restaurant d’Erouel
Manif contre la traque des pauvres
Marseille. Descendre Canebière ce samedi en fin d’après-midi et apercevoir quelques drapeaux, noirs et rouges, remonter le boulevard d’Athènes. Une manif. Bruits de casseroles et de pétards. Beaucoup de policiers. Petite manif. Je veux dire, peu de monde pour dire non à « la traque des pauvres »
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Selon la Médiathèque alternative Mille Babords, la police aurait chargé la manifestation Boulevard National. Violemment et sans sommation. Il y aurait eu des blessés et des arrestations.
Le collectif contre la traque des pauvres.
Le site de » Sans papiers ni frontières «