Les danseurs du parc ChangFeng

En me promenant dans l’immense parc ChangFeng de Shanghai, j’ai croisé un couple de danseurs de latino.

Dès qu’ils ont un peu de temps libre, ils s’y retrouvent, installent leur lecteur de CD et

s’adonnent à leur passion.

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Ce goût prononcé pour les danses latino-américaines est palpable depuis quelques années dans les grandes villes chinoises.

 

La marche

Sur les chemins offerts par le parc de la Campagne Pastré, nous avons fait une belle promenade, mon fils Marius et moi, parmi les pins et le long du canal de Marseille.

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 » Marcher, c‘est aller au bout de soi-même tout en allant au bout du monde.

C’est redécouvrir l’homme qui prenait ses jambes à son cou lorsque le ciel lui tombait sur la tête.

C’est geler en même temps que les pierres du chemin.

Griller au feu du soleil.

Partir à l’aube en pleine forme pour revenir sur les genoux en pleine nuit.

Marcher, c’est rencontrer des créatures qu’on ne verrait nulle part ailleurs.

Marcher, c’est aussi aller nulle part sans rencontrer personne.

C’est se mettre en vacances de l’existence.

C’est exister en dehors des vacances.

Marcher, c’est réussir à dépasser son ombre.

C’est pouvoir se doubler soi-même en s’envoyant un gentil salut au passage.

 Marcher, c’est caresser le sol, le flatter, l’amadouer.

Une manière de se mettre la terre dans la poche avant qu’elle ne se referme à jamais.

 Marcher, c’est être dans le secret des dieux.

C’est écouter à leurs oreilles et entendre avec eux des bruissements, des murmures qu’on croyait éteints.

 Marcher, c’est se mêler à la conversation des arbres, aux commérages des oiseaux, aux persiflages des reptiles.

C’est se fondre dans la nature, se couler au fond du moule.

 Marcher, est-ce que cela ne serait pas, en définitive, tourner avec ses pieds, au pas à pas, page après page, le grand livre de la vie ? ».

Extrait de « Fou de la marche » de Jacques Lanzmann

La fontaine

J’habite à deux pas de cette fontaine.

J’ignore où elle prend naissance.

Nuit et jour elle est vivace, même en été lors des grosses chaleurs.

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A la claire fontaine

À la claire fontaine m’en allant promener
J’ai trouvé l’eau si belle que je m’y suis baigné.*
Sous les feuilles d’un chêne, je me suis fait sécher.
Sur la plus haute branche, un rossignol chantait.*
Chante, rossignol, chante, toi qui as le cœur gai.
Tu as le cœur à rire… moi je l’ai à pleurer.*
J’ai perdu mon amie sans l’avoir mérité,
Pour un bouton de rose que je lui refusai…*
Je voudrais que la rose fût encore au rosier,
Et moi et ma maîtresse dans les mêmes amitiés.*

 *Il y a longtemps que je t’aime

Jamais je ne t’oublierai

Chanson populaire traditionnelle

L’enfant chanteur

Mes deux petits-fils sont souvent d’humeur joyeuse.

Juché sur mes épaules, Clément – le plus jeune – a poussé la chansonnette avec jubilation lors

de la promenade cet après-midi. 

Son répertoire est attendrissant.

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Une chanson enfantine est une composition chantée qui est propre à l’enfance, qui rappelle l’enfant par son innocence et sa naïveté, qui est préparée à l’intention d’enfants ou, d’une production simple, qui est à la portée d’un enfant. De caractère populaire, d’inspiration sentimentale ou satirique, elle est divisée en couplets souvent séparés d’un refrain. Pouvant être pédagogique ou destinée au jeu (comptine), elle accompagne aussi la danse ou le divertissement (ronde), elle peut juste raconter une histoire (ballade) ou aider à l’endormissement (berceuse). Indispensable dans l’acquisition du langage, elle est le premier plaisir musical ressenti par l’homme dans son évolution. (Source Wikipédia)

L’araignée Gipsy

L’araignée Gipsy

Monte à la gouttière

Tiens voilà la pluie !
Gipsy tombe par terre
Mais le soleil a chassé la pluie
L’araignée Gipsy
Monte à la gouttière…

Les cloches

Le son des cloches me captive toujours, qu’il soit solennel pour l’appel à la messe, joyeux après les cérémonies de baptême ou de mariage, ou bien mélancolique les jours de tocsin…

 

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Les cloches (Alcools)


Mon beau tzigane mon amant


Écoute les cloches qui sonnent


Nous nous aimions éperdument


Croyant n’être vus de personne



Mais nous étions bien mal cachés


Toutes les cloches à la ronde


Nous ont vus du haut des clochers


Et le disent à tout le monde



Demain Cyprien et Henri


Marie Ursule et Catherine


La boulangère et son mari


Et puis Gertrude ma cousine



Souriront quand je passerai


Je ne saurai plus où me mettre


Tu seras loin Je pleurerai


J’en mourrai peut-être  

 Guillaume Apollinaire (1880 – 1918)

 

Le feu de cheminée

Pour commencer la nouvelle année, écoutons ce feu de bois vivre dans la cheminée de notre maison de famille à Bauduen. Qu’il puisse nous apporter à toutes et tous inestimable amour, paix nécessaire, indispensable santé, précieuse confiance, inépuisable force, intarissable envie de vivre ensemble.

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Pour vivre ici

Je fis un feu, l’azur m’ayant abandonné,
Un feu pour être son ami,
Un feu pour m’introduire dans la nuit d’hiver,
Un feu pour vivre mieux.

Je lui donnai ce que le jour m’avait donné :
Les forêts, les buissons, les champs de blé, les vignes,
Les nids et leurs oiseaux, les maisons et leurs clés,
Les insectes, les fleurs, les fourrures, les fêtes.

Je vécus au seul bruit des flammes crépitantes,
Au seul parfum de leur chaleur ;
J’étais comme un bateau coulant dans l’eau fermée,
Comme un mort je n’avais qu’un unique élément.

Paul ÉLUARD (1895 – 1952)

Le Faux Lion du Sénégal

La danse du Faux Lion – Simb en wolof, la langue la plus parlée au Sénégal – est organisée dans toutes les régions du pays, à certaines grandes occasions comme la fête de l’indépendance ou la fête de la jeunesse ainsi que lors des grandes vacances par exemple.

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A l’origine, le Faux-Lion est un rite de possession qui remonte à l’époque où le Sénégal était couvert de forêts peuplées d’animaux sauvages. La légende veut que le chasseur qui survivait à une attaque de lion devenait une personne étrange qui perdait la tête. Pour le soigner, les guérisseurs procédaient alors à des rituels de « possession ». Aujourd’hui, le jeu du Faux Lion est une animation de rue très populaire au pays de la Téranga.

Prière aux masques

Recueil : « Chants d’ombre »

Masques! Ô Masques!
Masques noirs masques rouges, vous masques blanc-et-noir
Masques aux quatre points d’où souffle l’Esprit
Je vous salue dans le silence!
Et pas toi le dernier, Ancêtre à tête de lion.
Vous gardez ce lieu forclos à tout rire de femme, à tout sourire qui se fane
Vous distillez cet air d’éternité où je respire l’air de mes Pères.
Masques aux visages sans masque, dépouillés de toute fossette comme de toute ride
Qui avez composé ce portrait, ce visage mien penché sur l’autel de papier blanc
A votre image, écoutez-moi!
Voici que meurt l’Afrique des empires – c’est l’agonie d’une princesse pitoyable
Et aussi l’Europe à qui nous sommes liés par le nombril.
Fixez vos yeux immuables sur vos enfants que l’on commande
Qui donnent leur vie comme le pauvre son dernier vêtement.
Que nous répondions présents à la renaissance du Monde
Ainsi le levain qui est nécessaire à la farine blanche.
Car qui apprendrait le rythme au monde défunt des machines et des canons?
Qui pousserait le cri de joie pour réveiller morts et orphelins à l’aurore?
Dites, qui rendrait la mémoire de vie à l’homme aux espoirs éventrés?
Ils nous disent les hommes du coton du café de l’huile
Ils nous disent les hommes de la mort.
Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds
reprennent vigueur en frappant le sol dur.

Léopold Sédar SENGHOR (1906 – 2001)

L’arrivée du train électrique

A chaque fois qu’un train entre en gare, je me remémore mon tout premier face à face avec une locomotive fumante et sifflante, prête à partir, en bout de quai, gare Saint-Charles à Marseille. J’étais petit – 5 ans peut-être – à la fois effrayé et émerveillé. Au fil du temps, les machines ont perdu de leur beauté mais leur musique est toujours aussi fascinante.

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« Il faut beaucoup d’efforts pour ne pas se figurer que le cheval de fer est une bête véritable. On l’entend souffler au repos, se lamenter au départ, japper en route; il sue, il tremble, il siffle, il hennit, il se ralentit, il s’emporte »… « D’énormes raquettes d’étincelles jaillissent à tout moment de ses roues ou de ses pieds, comme tu voudras, et son haleine s’en va sur vos têtes en beaux nuages de fumée blanche qui se déchirent aux arbres de la route. »

Victor Hugo (1802 – 1885)

 

La mer à Malmousque, Marseille

Fermez les yeux ! La mer est là, juste à côté.

Vous êtes à Malmousque, avec vue sur les îles d’Endoume.

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Marseille, Porte du Sud

 » Allez à Marseille. Marseille vous répondra.
Cette ville est une leçon. L’indifférence coupable des contemporains ne la désarme pas. Attentive, elle écoute la voix du vaste monde et, forte de son expérience, elle engage, en notre nom, la conversation avec la terre entière.
Un oriflamme claquant au vent sur l infini de l’horizon, voilà Marseille.
Elle double son port d’un arrière-port. Ses Compagnies de navigation lancent chaque année des paquebots plus beaux que des châteaux.
Les autres grandes nations font cependant davantage. Aidons Marseille dans sa montée. Toute l’Italie est derrière Gênes pour le pousser. La France ne connaît de Marseille que Marius et le mistral… »

Albert Londres (1884 – 1932)

Le marché s’installe

Chaque jeudi à Salies-de-Béarn au petit matin, la place du Bayaa accueille les commerçants du marché.

Chacun monte son étal, déballe ses cageots, installe ses produits.

Les premiers acheteurs ne tarderont pas à arriver.

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Un Jurançon 93
Aux couleurs du maïs,
Et ma mie, et l’air du pays :
Que mon coeur était aise.

Ah, les vignes de Jurançon,
Se sont-elles fanées,
Comme ont fait mes belles années,
Et mon bel échanson ?

Dessous les tonnelles fleuries
Ne reviendrez-vous point
A l’heure où Pau blanchit au loin
Par-delà les prairies ?

Paul-Jean Toulet

Poète béarnais (1867-1920)