Dessine-moi un dessinateur…

Dessinateur, un métier à risques… j’ai retrouvé sur Arte Radio cette éloquente séquence datée de février 2006. Un écho ironique à l’affaire des caricatures de Mahomet publiées par Charlie-Hebdo. Un message de solidarité accompagné de ces mots de commentaire : L’humour, l’ironie, la satire, la parodie, la critique, l’outrance, le rire et la liberté d’expression sont parmi les plus belles conquêtes de l’humanité. Plus que jamais d’actualité cette création sonore, alors que le numéro des survivants de Charlie Hebdo sort ce mercredi, une semaine jour pour jour après l’assassinat de Cabu, Charb, Honoré, Tignous, Wolinski et leurs compagnons de liberté. C’est Mahomet agité par le remords… et dessiné par Luz* qui fait la couv’ de Charlie. Aujourd’hui, le Canard Enchaîné y va lui aussi de sa Une grinçante, en hommage à ses amis de Charlie Hebdo assassinés.

* Pour prolonger, lire et écouter Luz sur le site de Libération.

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La Supplique aux Morts d’Isabelle Parienté-Butterlin

Il est des auteurs dont j’aurais aimé écrire les textes*. Isabelle Parienté-Butterlin est de ceux-là. Accorder mots justes et pensée profonde, qui touchent à cette douloureuse humanité que nous avons en partage, tel est son souffle et son talent. Résonne aussi en moi le son que recèlent ses phrases. Ce tempo. Ce rythme bouleversant. Ces silences. Lire ses textes à voix haute me réconforte. Me maintient debout. M’empêche de laisser la nuit du monde s’introduire en moi. Pour prolonger cette écoute, son site au bord des mondes vous attend ici.

*Je pense à Anna Jouy, François Bon, Serge Marcel Roche, là tout de suite

 

 

À Orthez, la toute première manif de Nanou

Parmi les 7.000 à 8.000 personnes rassemblées ce dimanche-matin dans les rues d’Orthez, Nanou, venue manifester pour la première fois de sa vie. Pendant près d’une heure, elle a marché dans le calme aux côtés de toutes celles et tous ceux qui comme elle voulaient rendre hommages aux 17 victimes des terroristes depuis l’assassinat à Charlie Hebdo, et qui refusent de baisser les bras face aux barbares.

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Pour toutes et tous sonne le glas

Aujourd’hui 11 janvier 2015, ce blog a deux ans tout juste. J’avais prévu de fêter ça. De vous concocter une mescle de sons que vous avez apprécié parmi les 700 et plus publiés ici depuis janvier 2013. Mais je ne le ferai pas. Car depuis mercredi, mon cœur n’est pas en joie. Depuis l’assassinat à Charlie Hebdo, je porte le deuil. Ce dimanche, j’irai marcher pour la République en hommage à toutes les victimes de la barbarie. Celles qui sont tombées cette semaine dans notre pays. Celles aussi qui chaque jour payent de leur vie la monstruosité des ennemis de la liberté. Pour toutes et tous sonne le glas.

Fadila malheureuse et inquiète depuis l’assassinat à Charlie Hebdo / NousSommesCharlie #3

Depuis mercredi, Fadila est emplie de chagrin et de colère. Comme l’immense majorité des musulmanes et musulmans de France, elle ne se reconnaît nullement dans cet Islam brandi comme étendard par les terroristes qui ont commis l’abominable série d’assassinats. Fadila et sa famille ont peur. Pourvu que la République sache les protéger comme l’ensemble de ses citoyens. Ceux qui croient au ciel comme ceux qui n’y croient pas. Il y a d’autant plus urgence que nombre de mosquées ont été prises sur cible au cours de ces dernières heures dans notre pays.

Salies-de-Béarn est Charlie / NousSommesCharlie #2

Salies-de-Béarn ce jeudi-soir. Au lendemain de l’attaque contre Charlie Hebdo, six cents personnes reprennent Quand les hommes vivront d’amour, la chanson de Raymond Lévesque – écrite pendant la Guerre d’Algérie – devant le kiosque à musique du Jardin Public. À la trompette, Didier Fois, musicien et chef de file du groupe Arraya. Hommage et recueillement à l’appel de Claude Serres-Cousiné, le maire de la commune, passionné de BD.

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À Bayonne, Barbara et Mathieu pleurent Tignous… et les autres / NousSommesCharlie #1

Atterré. Sidéré. Peiné. Toute la journée d’hier j’ai entendu le glas bourdonner. L’attaque meurtrière contre Charlie Hebdo m’a laissé désarmé, vidé. Empli de chagrin, de colère et d’écœurement. Ai voulu un moment aller me cacher dans les bois et ne plus entendre sanglots et hurlements. Ai renoncé. En fin d’après-midi, suis parti pour Bayonne rejoindre les participants au rassemblement de solidarité avec les morts et les blessés de Charlie. Avec les policiers aussi. Y ai rencontré Barbara et Mathieu parmi la foule massée devant la mairie. Vagues d’applaudissements et recueillement. Je suis Charlie en mains. Crayons et journal brandis. Place de la Liberté.

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IMG_5767IMG_5772 IMG_5775Je suis, tu es, nous sommes Charlie. Continuerons à avancer et à veiller à la défense de tout ce qui représente le socle de notre république, la liberté, l’égalité, la fraternité, la solidarité, l’accueil, l’humanité, le partage, la confrontation des idées, le pluralisme, l’esprit critique, le refus de la haine et de l’exclusion. De la lecture pour prolonger : Un attentat à nos libertés, par François Bonnet sur Mediapart. Résister à la logique des évènements, par Cécile Portier, sur son blog Petite Racine. Ataque a la libertad de expresión en Francia, par InfoLibre.