À fond les ballons. À toute beurzingue. À donf. Au taquet. À bride rabattue, les cyclistes hier-soir à Salies-de-Béarn. C’est surtout le speaker de la course de vélos autour du Jardin Public qui a fait du bruit. Chaque fois que j’ai assisté à une épreuve cycliste, du style critérium, je me suis demandé pourquoi fallait-il que l’homme au micro inonde les spectateurs de sa logorrhée. Qui l’écoute ? Pas grand monde. Et certainement pas les coureurs affairés à se tirer la bourre sur le circuit.
Sons de chaque jour
Catégorie pour les articles de l’ancien site « Sons de chaque jour »
Le Mikado c’est rigolo
À l’heure de la sieste hier, Zoé, Empar, Mathilde, Marius et Baptiste se sont bien amusés en jouant au Mikado géant. Tout à côté, sous mon figuier ensoleillé, j’ai rêvé un peu et me suis transporté jusqu’en Chine et au Japon. Ensuite, les rires se sont envolés et nous sommes tous allés nous baigner.
Vous reprendrez bien un peu de pluie ?
La revoilà. Dame pluie s’invite à nouveau. Un zeste d’orage pour l’accompagner. Un zeste de calme pour se faire à nouveau désirer. J’aime écouter la pluie depuis mon balcon. Depuis mon lit aussi. M’apaise. Me berce. M’émerveille. Je pense à tout ce chemin qu’elle parcourt depuis les nuages. Tiède pluie d’été. Douce et bienfaisante après la moiteur lourde de la journée.
Le rêve foot de Demba
Alors que reprend ce week-end le championnat de France de football – placé cette année encore sous le signe du fric roi – une pensée pour Demba, jeune joueur sénégalais rencontré sur la plage de Mbour. Son rêve de devenir professionnel en Europe, il ne le réalisera sans doute jamais. Peut-être vaut-il mieux qu’il ne fasse pas le voyage, qui s’apparente bien souvent à un parcours très périlleux pour tant de footballeurs africains. Pour un Didier Drogba ou un Samuel Eto’o, combien de joueurs exploités, menés en bateau, victimes de trafiquants sans foi ni loi ?
Mescle du soir sur le Vieux-Port
Jusqu’aux musiques de rue qui se côtoient et s’ignorent sur le Vieux-Port, Marseille est une ville désordonnée. Bordélique même. Cette mescle permanente de sons et de langues du monde me plaît. L’indifférence qui gagne du terrain me contrarie. Ici, l’on peut tout à la fois aborder l’inconnu, parler avec lui pendant des heures et frôler un artiste ou un mendiant sans lui accorder le moindre souffle de regard. Reste ce métissage à chaque coin de rue et cette lumière de ciné sur la ville qui ouvrent sur tant de possibles.
Et coulent les rivières japonaises en souvenir d’Hiroshima et de Nagasaki
J’ai choisi de partager ce collage de sons des rivières japonaises proposé par Arte Radio pour apaiser le chagrin qui m’étreint en me souvenant de ce sinistre mois d’août 1945. Hiroshima. 6 août. Nagasaki. 3 jours plus tard. Il y a 69 ans, les Etats-Unis passaient à l’action et commettaient un véritable crime de guerre en lançant des bombes atomiques sur les deux villes japonaises. Ces bombardements ont surtout tué des civils. Ce collage de sons a été réalisé par l’émission Oto no Fukei sur la radio publique NHK. Les Hibakusha, les survivants des explosions, sont devenus le symbole d’une lutte contre la guerre et les armes atomiques à travers le monde.
Le match de tirs au but avec Alexandre et Clément
J’ai toujours été très nul au foot. Toujours pris beaucoup plus de plaisir à regarder les matches qu’à y participer. – Pieds carrés, me lançaient mes copains du lycée. Alors je sortais du terrain et me rattrapais au hand ou au basket. Hier avec mes deux petits-fils, j’ai fait gardien de but. La partie fut serrée. Je me suis régalé. Ils ne m’ont pas demandé de quitter la pelouse.
Le tocsin du 1er août, 100 ans après
Peu avant 16 heures hier après-midi, je suis monté à l’église Saint-Vincent de Salies-de-Béarn. À l’intérieur, les sonneurs en étaient aux derniers réglages. Au rythme du tocsin, le cœur serré, je me suis laissé happer à l’extérieur, saisi par la mémoire de ces millions de jeunes hommes appelés vers l’effroyable catastrophe qui inaugura le 20ème siècle, il y a cent ans jour pour jour. Lorsque je suis rentré dans l’église pour écouter le tocsin de dedans, la pluie s’est mise à tomber.
129 enfants de Salies-de-Béarn ne sont jamais revenus de la Grande Guerre.
Les heures salubres – VaseCommunicant d’août 2014 avec Nolwenn Euzen
J’accueille ce mois-ci ce son mystérieux signé Nolwenn Euzen, accompagné de ce texte poétique
«Les heures salubres sont dispensées». J’ai cherché où. Une part de moi disait que je pouvais seulement y croire, seulement le vouloir. Une autre ne voulait pas faire cet effort, ne levait pas le pied. Si quelqu’un m’avait remonté du courant qui m’emportait j’aurais tout replié pour dire que j’avais une chance folle d’être où j’étais. Oui. Mais je continuais à chercher ces «heures salubres» passant une porte puis une autre, enchaînant les pièces. Tu aurais pu me dessiner la joie, m’inviter dans la ronde des plus beaux enfants, leurs jeux les plus familiers, ces heures salubres étaient ailleurs. Il me fallait rêver la «géologie de mon silence». Qu’un être entende ce jardin qui cache sa saison «sous les sédiments expressifs».
* (Emprunts à Emily Dickinson et Gaston Bachelard. Dijeridoo joué par une artiste place G. Pompidou, Paris.)
* Image: citation de Bill Viola, cartel d’exposition
Si vous prenez à la lettre le blog de Nolwenn Euzen, vous la prendrez pour une menuisière. Joli mot pour bel atelier que sa grande menuiserie. Jolis mots, jolis billets et jolis sons que ceux qu’elle cisèle au gré de sa fantaisie et de son inspiration. Pour ce VasesCo d’août, nous avions convenu de partir chacun d’un dialogue à partir d’une place. Ensuite, nous avons navigué et déroulé des chemins mystérieux qui se parlent à distance. Le mien est à découvrir chez elle sur son blog
Un grand merci à Brigitte Célérier, qui veille mois après mois avec tant d’attention et de générosité aux rendez-vous des vases. Remerciements aussi à François Bon – et à son Tiers Livre – ainsi qu’ à Jérôme Denis – et son Scriptopolis – , tous deux pères des Vases Communicants. Ce projet est simple et beau : le premier vendredi du mois, chacun écrit et publie sur le blog d’un autre. Un autre de son choix à inviter selon son envie. La circulation est horizontale, histoire de produire des liens autrement. Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. Si cette aventure vous tente, faites le savoir sur le groupe dédié sur Facebook, sur Twitter ou sur le blog http://rendezvousdesvases.blogspot.fr, qui vous permet aussi de circuler à votre guise entre les vases.
Comme des poissons dans l’eau
Clément, mon petit-fils de 4 ans, est sans doute né avec des nageoires. À la piscine hier après-midi, il s’est régalé à me montrer l’étendue de son registre. Et il s’est prêté avec gourmandise à la séance de plongeons aux côtés de son grand-frère Alexandre et de mon petit neveu Samuel, tous deux âgés de 7 ans.
Il paraît que quand il est en grande forme, Clément est capable de s’offrir un salto avant…