Régalade au Balèti bédoulen

Il y a des partages comme ça qui font tellement plaisir ! Je vous raconte. Sur le coup de cinq heures de l’après-midi hier, mon ami Bernard Seignouret y va de son petit post joyeux sur X (ex Twitter) : « Vé ! Balèti à la Bédoule ! » , accompagné de cette photo de l’un des musiciens du groupe Bagalenti Chapacan, basé à Saint-Zacharie, dans le Var.

Balèti ! Ce mot entendu souvent à Bauduen dans mon enfance me donne envie de sentir l’ambiance, de découvrir avec du son à quoi il ressemble. Je le dis à Bernard. Ni une ni deux, il fait chauffer l’enregistreur et m’envoie deux extraits de cette musique. En les mesclant, j’ai esquissé quelques pas de danse !

Régalade, non, cette mescle d’accordéon diatonique, de vielle à roue , de fifres et de tambourins ? Elle est bien dansante, pas vrai ? Ce balèti, Bagalenti Chapacan est venu l’animer à l’invitation de La Respelido Bedoulenco, une association qui à Roquefort La Bédoule se consacre à la promotion de la langue et de la culture provençales, grâce entre autres à des concerts, des balètis, des ateliers de danse et des cours de lengo nostro. Gramaci à elle et à mon ami Ber !

Photos @Bernard Seignouret

Dédée à Marseille : au pays d’un rêve de jeunesse

La semaine passée, nous étions à Marseille en compagnie de Dédée, l’une de nos amies très chères. Dédée et sa douceur, sa gentillesse, son sens de l’humour, sa gourmandise. Dédée et ses bientôt 93 printemps. Cet été, elle nous avait confié l’un de ses plus grands rêves : connaître Marseille et ses calanques. Avec Chantal, mon épouse, nous savons bien que les rêves, il faut toujours oser les réaliser. Alors, ni une ni deux, nous avons organisé un petit séjour dans ma ville natale. Les Goudes, Callelongue, la Bonne Mère, Cassis, et j’en passe. La Maison Empereur et le couscous de chez Saf Saf, un petit programme bien aïolisé ! Je ne vous surprendrai pas en vous révélant que Dédée a adoré.

Une autre Dédée – la sœur de Chantal – et Josette ont accompagné leur grande copine Dédée dans ce périple marseillais. Fabienne et Thierry, ses voisins, lui ont fait la surprise de l’accueillir à nos côtés à l’aéroport. Eux aussi ont pris plaisir à découvrir Marseille. Le prochain voyage que nous partagerons ? Mystère… Nous avons prévu de nous revoir sans tarder pour en parler.

Poema corto para Manoli y Jesús

Amapolas

Pour Manoli et Jesús
nos amis espagnols
ce petit poème écrit en terre d’Aragón

Lejos de las golondrinas
que vuelen con ligereza
crecen tantas amapolas
con su rojo de esperanza

pasa y pasa siempre el tiempo
siempre nos vamos en cariño
aunque estemos lejos
como son las golondrinas eternas
y las amapolas rojas .

Loin des hirondelles
qui volent avec légèreté
poussent tant de coquelicots
teintés du rouge de l’espérance

passe et passe le temps toujours
restons toujours en affection
même si éloignés vivons
comme les hirondelles éternelles
et les rouges coquelicots .

Fañch, un amour d’écriveur calligraphe

Je sais. Je suis un veinard. Mon ami Fañch, flibustier de Bretagne, radiophile comme c’est pas permis, je l’ai vu en vrai s’adonner à son autre passion : l’écriture, la calligraphie. Il a dessiné devant moi, comme ça, tranquille, un soir, à sa table de bois. Et il a parlé. Comme dans la vie. Très bavard l’ami. Je me suis régalé de le voir et de l’écouter. Fañch est un artiste au cœur immense. Radical. Engagé. Drôlissime. Suis sûr qu’un peu de Marseille vit en lui. Beaucoup même. Pagnol n’est pas bien loin dans le sang de ce Breton fier et humble, façonné aux grandes marées et aux lumières des phares qui émerveillent et rassurent. Pour prolonger, écouter Fañch parler radio avec Léa Minod, dans la matinale culturelle de Vincent Josse sur France Musique. Son blog, Radio Fañch, c’est par ici.

En attendant la pluie, conte japonais

Couv'enattendant la pluieLues par moi même et par Momomi Machida – qui a traduit mon livre – voici les premières phrases de « En attendant la pluie« , un conte en français et en japonais qu’avec l’éditeur Jean Darot, des Editions Parole, nous lançons aujourd’hui à Marseille.

11 mars 2011 – 11 mars 2014. Trois ans ont passé depuis le terrible tsunami qui endeuilla le nord-est du Japon et notamment la ville de Kamaishi où je me rendis en mai dernier. Ce conte, je l’ai écrit à mon retour, en signe d’amitié avec toutes les personnes que j’ai rencontrées là-bas et qui m’ont bouleversé. Pas un jour depuis sans penser à ces femmes, ces hommes et ces enfants. Il me plaît que ce livre soit bilingue, qu’il mescle deux cultures. Je rêve maintenant qu’il voyage au Japon et que nous puissions aller l’offrir à nos amis japonais. Ci-dessous quelques photos ramenées de Kamaishi l’an passé. Elles racontent les stigmates du tsunami, la mémoire vive des victimes et des disparus, le sourire retrouvé des pêcheurs, une jeune maman relogée, et l’espoir de revoir un printemps paisible.

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