Régalade au Balèti bédoulen

Il y a des partages comme ça qui font tellement plaisir ! Je vous raconte. Sur le coup de cinq heures de l’après-midi hier, mon ami Bernard Seignouret y va de son petit post joyeux sur X (ex Twitter) : « Vé ! Balèti à la Bédoule ! » , accompagné de cette photo de l’un des musiciens du groupe Bagalenti Chapacan, basé à Saint-Zacharie, dans le Var.

Balèti ! Ce mot entendu souvent à Bauduen dans mon enfance me donne envie de sentir l’ambiance, de découvrir avec du son à quoi il ressemble. Je le dis à Bernard. Ni une ni deux, il fait chauffer l’enregistreur et m’envoie deux extraits de cette musique. En les mesclant, j’ai esquissé quelques pas de danse !

Régalade, non, cette mescle d’accordéon diatonique, de vielle à roue , de fifres et de tambourins ? Elle est bien dansante, pas vrai ? Ce balèti, Bagalenti Chapacan est venu l’animer à l’invitation de La Respelido Bedoulenco, une association qui à Roquefort La Bédoule se consacre à la promotion de la langue et de la culture provençales, grâce entre autres à des concerts, des balètis, des ateliers de danse et des cours de lengo nostro. Gramaci à elle et à mon ami Ber !

Photos @Bernard Seignouret

Shanghai est un moment de grâce

danseurs

Tu entres dans Zhōng Shān Gōng Yuán l’un des parcs publics de la ville non-loin de l’ancienne concession française une musique t’appelle derrière les barrières de pierre tu les franchis et là apparaissent des dizaines de couples de danseurs hommes et femmes femmes et femmes hommes et hommes seuls ou seules aussi pour certain.e.s les yeux accordés au rythme et les corps à l’unisson la plupart ne sont plus tout jeunes ils se sourient certains les corps s’écoutent ils s’appliquent avec légèreté la musique s’échappe de sonos portatives posées au bord de la piste improvisée beaucoup de monde autour pour regarder partager ce moment de grâce chacun et chacun.e est venu.e comme il.elle est personne pour se moquer personne pour montrer du doigt tel ou telle maladroit.e non le plaisir d’être ensemble avant tout et d’apprécier le ballet tu perçois chez certains danseurs un voile de nostalgie dans le regard leur jeunesse est loin maintenant mais y avait-il autant de grâce lorsqu’ils dansaient ensemble avant sans cette fragilité d’aujourd’hui qui te bouleverse, Papet, toi qui n’a jamais su danser jamais osé tant tu avais peur d’être ridicule sauf quand la musique était lente et que les slows s’enchaînaient et là tu savourais quelques minutes de grâce auprès des filles aux cheveux qui sentaient si bon.