Dédée à Marseille : au pays d’un rêve de jeunesse

La semaine passée, nous étions à Marseille en compagnie de Dédée, l’une de nos amies très chères. Dédée et sa douceur, sa gentillesse, son sens de l’humour, sa gourmandise. Dédée et ses bientôt 93 printemps. Cet été, elle nous avait confié l’un de ses plus grands rêves : connaître Marseille et ses calanques. Avec Chantal, mon épouse, nous savons bien que les rêves, il faut toujours oser les réaliser. Alors, ni une ni deux, nous avons organisé un petit séjour dans ma ville natale. Les Goudes, Callelongue, la Bonne Mère, Cassis, et j’en passe. La Maison Empereur et le couscous de chez Saf Saf, un petit programme bien aïolisé ! Je ne vous surprendrai pas en vous révélant que Dédée a adoré.

Une autre Dédée – la sœur de Chantal – et Josette ont accompagné leur grande copine Dédée dans ce périple marseillais. Fabienne et Thierry, ses voisins, lui ont fait la surprise de l’accueillir à nos côtés à l’aéroport. Eux aussi ont pris plaisir à découvrir Marseille. Le prochain voyage que nous partagerons ? Mystère… Nous avons prévu de nous revoir sans tarder pour en parler.

Respirer #4 Baignade imminente

justeavantlabaignade

Peu importe que l’eau soit glacée
dans une minute
pas plus
je me lance

tout nu
c’est encore meilleur

Suggiton, c’est pour ce plaisir-là
que je descends m’asseoir sur tes rochers

redécouvrir ton dénuement
te désirer
chaque fois
lovée dans l’extrême beauté de ton attente

et surtout oublier un instant
qu’il me faudra
comme chaque fois
me revêtir
finir par te tourner le dos
puis remonter sur le sentier
et repartir là-haut vers la ville
avant que la nuit pose en silence ses bras
sur tes attraits

Le temps des baignades

gabian

Que revienne bientôt
le temps des baignades
de la causette tranquille
avec les gabians
le temps des escapades
en calanques
des virées sur les rochers
du rosé dans la glacière
des plongeons dans l’eau claire
des siestes apaisées
et des baisers salés

mouettesjaponaises

Illustration : OharaKoson – Mouettes sur les vagues – 1910

Laura et Simon, veilleurs de calanques

Ils viennent tout juste d’être recrutés par le Parc National des Calanques. Pour la saison. Laura et Simon ont débuté en beauté. Beaucoup de monde hier sur le sentier entre Callelongue et la calanque Marseilleveyre. L’une des plus belles balades entre Massif et mer. L’une de celles qui permettent de se rapprocher du ressac et d’oser y plonger. Même si l’eau est encore un peu froide.

sentier

Suivre les traces du GR

Mounine

Surplomber la calanque de la Mounine

inscriptions

Pour toujours

lebain

Le bain et les ricochets avec Marius

loubateu

Planier, tout là-bas.

 

 

Les calanques d’Izzo, featuring Miles

Ce texte est un extrait* du roman Solea de Jean-Claude Izzo, le troisième de la série des aventures du flic Fabio Montale après Total Khéops et Chourmo. Je l’ai choisi car hier avec ma compagne Chantal, nous avons marché sur ces sentiers des calanques si chères à l’écrivain marseillais. Pendant plus de 4 heures 30, nous avons parcouru ce chemin exceptionnel de beauté qui mène depuis Callelongue à la calanque Podestat, au col de Cortiou, au plateau de l’Homme mort, au col de la Galinette et retour vers la calanque de la Mounine puis retour. Tout au long du parcours parfumé de pins, de romarin, de bruyère et d’iode, m’est revenu en mémoire le souvenir d’Izzo, amoureux de Marseille et de ses calanques. *Vous aurez reconnu Blue in green de Miles Davis que Jean-Claude aimait tant.

1Podestat

La calanque Podestat

2marseilleveyre

Le massif de Marseilleveyre

3plateauhommemort

Sur le plateau de l’Homme mort

4coldeCortiou

Depuis le col de Cortiou

5versredescente

La redescente vers la mer

6marseille

Marseille

7couchersoleil

L’île Maïre au couchant

Boulevard des calanques

Belle balade dans les calanques de Marseille hier au départ de Cassis. Port-Miou et sa forêt de mâts, Port-Pin et ses pique-niqueurs, En-Vau et ses fanas d’escalade. Un parfum d’été tant il faisait beau et chaud. Des allures de grande artère, de Canebière aussi tant il y avait de monde sur le sentier. Les calanques, entend-on souvent, ça se mérite. À pied. Nous étions très nombreux à les mériter et à racler nos souliers sur les cailloux du chemin. J’avoue préférer la solitude du marcheur à la foule des promeneurs. Mais il me plaît que cette ville-là, Marseille, permette à chacune et chacun de profiter de cet exceptionnel panorama offert par le territoire des calanques. Nous y reviendrons en semaine, histoire de profiter davantage du silence majestueux de l’endroit, qui mescle le bruit de la mer et le cri des gabians.calanque1

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Remets le son !

Une promenade vers Morgiou hier après-midi. Le ciel menace. La pluie n’est pas loin mais tant pis. Avec ma compagne, nous partons vers la calanque. En longeant la prison des Baumettes, qualifiée d’endroit répugnant par le Conseil de l’Europe, nous découvrons des grues qui dépassent des murs d’enceinte d’où s’échappent des cris sourds. Alors, nous contournons la bâtisse et montons dans la colline par un sentier caillouteux. Jusqu’en haut, un chemin de frises. Tout en bas, un chantier et au fond, les bâtiments d’où montent les voix des prisonniers.

Les Baumettes, ce sont des « oubliettes ». Lu dans Le Monde, par ici.

meta_carcerales

L’écrivain marseillais René Frégni anime depuis longtemps des ateliers d’écriture avec les prisonniers des Baumettes. Métamorphoses et la Friche de la Belle de Mai publient « Carcérales, pages et images de prison« , dont il a signé les textes et Yves Jeanmougin les photographies.