Marseillais, Stop ou encore ?

marsVallotton

En ce dimanche d’élections municipales, j’écoute le Printemps de Vivaldi en pensant à Marseille, ma ville d’amour, et je me demande : Stop ou encore ? Les immeubles qui s’écroulent et qui tuent, Stop ou encore ? Les milliers de logements indignes, Stop ou encore ? Les élus marchands de sommeil, Stop ou encore ? Les écoles délabrées, Stop ou encore ? Les piscines en ruine, Stop ou encore ? La misère endémique, Stop ou encore ? Les quartiers populaires abandonnés, Stop ou encore ? Les rues privatisées, Stop ou encore ? Les transports en commun négligés, Stop ou encore ? Les pistes cyclables galvaudées, Stop ou encore ? La saleté et la pollution à gogo, Stop ou encore ? Les bibliothèques fermées, Stop ou encore ? La ségrégation sociale entretenue, Stop ou encore ? La bétonisation à outrance, Stop ou encore ? L’arrogance et le déni, Stop ou encore ? Marseille maltraitée, Stop ou encore ? Je réponds Stop ! Mille fois Stop ! Et je conjure les Marseillais d’aller en masse jusqu’aux urnes pour dire Stop ! Basta ! Pour qu’ils choisissent de tourner une bonne fois pour toutes la page sur un quart de siècle de désastre entretenu à petit feu. Pour qu’ils décident de faire prendre à leur ville, notre ville, le virage vers une vie plus douce, un quotidien plus apaisé, un futur plus serein, à échelle humaine, dans une cité plus durable et plus égalitaire. Le choix me semble limpide. C’est le choix de la dignité. Il est urgent de dire Stop à tous les chapacans, Stop au naufrage en cours et de pousser bien fort dans les urnes le son du Printemps de Vivaldi, pour accompagner jusqu’au Vieux-Port le Printemps Marseillais.

 

Le Printemps, Antonio Vivaldi – version pour trois violoncelles, signée Mau Castillo

Illustration : Marseille, par @Félix Vallotton

Changer de vie dans la joie

J’ai donc changé de vie et ceci me met en joie. Les mots me manquent. Alors, musique !

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Cet hymne à la joie a été joué en pleine rue par les musiciens de l’Orchestre Symphonique Vallès, accompagnés des choeur Amics de l’Òpera y la Coral Belles Arts de Sabadell en Espagne. C’était en mai 2012, un flashmob géant organisé pour célébrer les 130 ans de la Banco Sabadell.

L’Hymne à la joie – originellement l’Ode à la joie – est chanté dans le quatrième mouvement de la 9ème Symphonie de Ludwig van Beethoven. Il reprend une partie du poème du poète allemand Friedrich von Schiller.

« … Freude, schöner Götterfunken / Joie, belle étincelle divine,

Tochter aus Elysium / Fille de l’assemblée des dieux,

Wir betreten feuertrunken, / Nous pénétrons, ivres de feu,

Himmlische, dein Heiligtum!  / Céleste, ton royaume !

Deine Zauber binden wieder / Tes magies renouent

Was die Mode streng geteilt; / Ce que les coutumes avec rigueur divisent;

Alle Menschen werden Brüder, / Tous les humains deviennent frères,

Wo dein sanfter Flügel weilt. / Là où ta douce aile s’étend… »

Friedrich von Schiller (1759 – 1805)

L’Hymne à la joie est aussi le titre d’une oeuvre du grand artiste japonais Shoichi Hasegawa qui vit et travaille en France depuis 50 ans.

Hymne-a-la-Joie-by-Shoichi-Hasegawa