Puiser
tout au fond du ciel
la lumière d’hiver
journées avancent
à peine rallongent mais
y puiser le feu
vers d’autres matins
Puiser
tout au fond du ciel
la lumière d’hiver
journées avancent
à peine rallongent mais
y puiser le feu
vers d’autres matins
Au cœur du crépuscule –
la lune s’égare,
nos chemins se rejoignent.
J’offre ce haïku à Thomas Pesquet
ses tweets poétiques me font tellement rêver
Jouer à se perdre
parmi les jeunes hêtres
les frôler et les embrasser
jouer à se faire peur
dans le brouillard de mai
le savoir passager
jouer à se chercher
au milieu de ces arbres
les deviner parlant
jouer à s’échapper
vers le ciel déployé
le savoir accueillant
Lève la tête
enfant de cette terre
envoie tes yeux tout là-haut
le voyage t’emmènera
vers continents nouveaux
avec ses terres d’ombres
et ses mers de lumière
ses peuplades camouflées
ses oiseaux de passage
et toujours en dessous
la bienveillance des arbres
guetteurs patients
témoins paisibles
de notre petitesse
de notre évanescence
sous les cieux infinis
Les grues sont de retour. Les avons aperçues l’autre soir. M’ont inspiré ce court poème.
Calligraphie tremblante
Elles sont passées sans prévenir
Bien au-dessus des toits
Calligraphie tremblante
Hésitante et pourtant
Points de suspension lancés dans le ciel bas
Comme un essaim éclaté
Une noria de nuages éparpillés au vent
Une flotte de barques accrochées à leur cap antique
De retour de pays plus chauds.
Mentons tendus vers ce large V gris foncé
Nous avons écouté les grues chanter.
Se rapprocher du printemps.
À retrouver, ainsi que d’autres textes, sur mon blog carnet.sonsdechaquejour.com
Le nez en l’air comme souvent. Regarder le ciel. Frôler la limite entre la frise de blanc et l’azur. Un avion passe. Vers où trace-t-il sa route ? Impossible à distinguer. Il a dû s’éterniser dans les nuages. Imaginer le pays où il se posera. Tout à l’heure. Dans la nuit. Ou bien demain. Lorsque poindra le jour sur le parc peuplé de chênes et de platanes, où le petit garçon est venu me demander Il est où ?