Se glisser vers ton ventre
Concha ronde
s’avancer jusqu’à tes ourlets
deviner l’horizon
n’y croisent plus les pêcheurs de baleine
savaient s’enfuir si loin eux aussi
te saisir par l’écume
t’emporter vers les vagues géantes
se mêler à ton vacarme
savourer tes embruns
faire silence
Concha
et recommencer
Concha
Un bain dans la Concha, pour boucler octobre
Donostia San Sebastian. 31 octobre. Fond de l’air à 27 degrés. Marius et moi n’avons pas hésité. Nous sommes baignés dans la Concha et plutôt plein de fois qu’une. N’avons pas été seuls à savourer cet océan à 22 degrés. Beaucoup de jeunes enfants avec parents, de vieilles dames et d’adolescents. Ce fut sans doute le dernier bain de l’année… Le premier c’était le 22 janvier à la calanque de Suggiton. Dans une Méditerranée à 16 degrés… Lumière d’hiver un peu moins dorée que celle qui baignait Donostia hier après-midi.
Un paseo por la Concha #2
En descendant vers le sable depuis la large promenade de la Concha, j’ai d’abord croisé deux baigneuses qui se rhabillaient et une famille de Péruviens avec chien. Et puis j’ai aperçu la silhouette d’un homme qui semblait chercher quelque chose dans le sable, casque sur les oreilles, détecteur de métaux et petite pelle à la main. Je me suis approché et la discussion s’est engagée avec Alberto Pardo Elizalde, 45 ans.
Pour traduire cet échange avec Alberto, je n’ai pas souhaité superposer ma voix à la sienne. Mon désir est que vous puissiez – tout comme moi – apprécier toute la saveur de la langue espagnole. La traduction, la voici :
– Que cherchez-vous ?