Chemin de fer
tu me fends le cœur
lorsque laisses les quais déserts
Repartis
envolés
disparus
soudain
enfuis
plus là
déjà loin
reviendront
bientôt
mes enfants chéris
Chemin de fer
tu me fends le cœur
lorsque laisses les quais déserts
Repartis
envolés
disparus
soudain
enfuis
plus là
déjà loin
reviendront
bientôt
mes enfants chéris
Sabine Réthoré est une artiste. Cartographe d’une Méditerranée sans haut ni bas. Talentueuse. Créatrice de globes terrestres pacifistes. Sabine Réthoré est une artiste qui n’en peut plus de Marseille. De son indifférence fondamentale aux artistes. De son incivilité. De sa saleté. de l’égoïsme qui règne. De l’absence de mémoire des Marseillais, pourtant pour la plupart issus d’ailleurs, enfants du métissage. Sabine Réthoré va monter à Paris sans tarder. Pas pour chercher fortune. Pour trouver une écoute, un regard, un écho, une solidarité. Autant de grands disparus de la scène marseillaise. Ceci me fend le cœur. Pourtant, je suis rompu depuis longtemps aux départs de ma ville natale. De ma ville d’amour. Sabine Réthoré redescendra à Marseille. Plus sereine sans doute. Il est toujours salutaire de s’arracher de la plus vieille cité de France et d’aller respirer ailleurs. Et puis de revenir s’asseoir en bord de mer et regarder vers le large. Ce large qui nous appelle à tant de découvertes. À tant de liberté.
* Pardon pour la qualité sonore de l’enregistrement. Oublié la bonnette de mon Zoom à la maison. Le vent en a donc profité…
Quitter Marseille hier-matin avec Zoé et Marius, mes minots. Vacances terminées. Savoir que nous y reviendrons ensemble cet été. Par ici la sortie. Autoroute du littoral. Elle surplombe le domaine portuaire. Après le tunnel du Rove, ce n’est déjà plus Marseille. Pendant que je conduisais, ma fille a pris ces photos. Je les trouve belles. Ensuite, nous avons roulé longtemps en écoutant la musique qu’ils aiment – Avicii, Beyoncé, Sidney Housen, Porcelain Black, entre autres – sur des radios que je n’écoute jamais, NRJ, Skyrock. Je crois bien qu’ils ont apprécié aussi Niagara…
C’est à Marseille où il travailla longtemps avant de monter à Paris que Hubert Huertas a fait son dernier billet hier dans les Matins de France Culture. Moment émouvant que celui de l’épilogue d’une carrière débutée en 1977. Je l’ai vécu en direct de la brasserie La Samaritaine où la radio avait installé son studio. Une émotion à peine masquée par le chef du service politique de France culture qui va maintenant rejoindre Mediapart.
Dans quelques heures, je m’envole pour Shanghai. J’y séjournerai une semaine. Ensuite, je passerai une semaine au Japon. J’ignore s’il me sera possible de blogger au quotidien comme je le fais depuis maintenant plus de quatre mois, notamment parce qu’en Chine, l’accès à internet est assez contrôlé. Je tenterai, bien évidemment. Je continuerai d’exercer ma curiosité pour tous les sons, tous les bruits, toutes les paroles, toutes les musiques. Je ne cesserai pas d’enregistrer. Si je ne parvenais pas à publier, patience. Retour au pays dans quinze jours. D’ici là, prenez soin de vous. Et bon vent
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