La lumière baisse sur la ville te poses un peu sur un banc au bord du fleuve l’esplanade désertée à présent un tout jeune garçon approche en courant il montre le fleuve en criant à sa maman lasse elle semble peut-être la réveille-t-il plusieurs fois dans la nuit elle ne lui sourit pas avance la tête basse perdue dans ses pensées seule au monde le petit la regarde elle regarde le fleuve il saute et saute lui comme monté sur ressorts elle lui lance attention Xiao Xin 小心 littéralement Petit Cœur Xiao Xin facile à prononcer avec un ch tout doux dans le palais au début de chaque mot Xiao Xin facile à écrire facile à retenir le chinois est si touchant parfois petit cœur mon fils petit cœur il y a le fleuve juste en bas danger toi tu as aperçu un peu plus tôt la glaise brunâtre constellée de mégots de branchages d’herbes noires tomber là dedans pas tentant marée basse c’était sans doute comme le cœur de la maman le fleuve si tu le remontes tu verras la mer mon fils la mer oui avec des bateaux à prendre si sommes las des battements non-stop de cette ville si n’ai plus le cœur de m’accrocher mon fils je t’emmènerai oui irons voir ailleurs où coulent d’autres vies pas ce soir non trop tard bien sûr mon cœur mais bientôt oui tu aimeras j’en suis sûre te réveiller au bord de la mer regarder naviguer les bateaux là-bas à l’horizon vers l’Amérique toi Papet tu remontes vers le parc vas retraverser le fleuve longes les platebandes une chanson jolie s’échappe d’un baffle camouflé par une fausse pierre ne sais si elle plaira à la maman la chanson ni même si elle l’entendra lorsque elle quittera le fleuve son fils endormi dans les bras.
enfant
La petite souris est passée
Reçu ce matin au réveil
cette photo de Clément
mon petit-fils de six ans
tout fier de sa merveille
toute première dent tombée
tenue comme un trophée
la petite souris est passée
à l’heure de Morphée
bien loin le temps où Clément chantait
sur les épaules de Papet
Te retrouver ici et là-haut
C’est donc ainsi
encore une année sans toi
la troisième
en naîtront d’autres où tu vivras encore
chaque jour et chaque nuit
retournerons à la mer
sur ces rochers qui se souviennent
de la femme que tu fus
de l’enfant que j’étais
des baignades et des embruns
des gabians et des crabes
des aubes et des midis et des crépuscules
à écouter ensemble
nous repartirons aussi en montagne
approcherons des sommets
monterons marcher dans la neige
prendrons le temps de retrouver ces lacs
qui gardent en mémoire
le reflet de ton regard émerveillé
face aux silence des cimes
encore une année sans toi
mais chaque seconde de ma vie
te nomme et te ressuscite
c’est donc ainsi
Le crabe fabuleux
L’enfant dit :
Crabe, crabe,
Si tu pouvais marcher droit…
Le crabe ne broncha pas.
Crabe, crabe,
Essaie au moins de marcher comme ça !
Le crabe ne bougea pas.
Crabe, crabe,
C’est pas si compliqué que ça !
Le crabe agita ses petites pattes de côté
Comme le lui avait appris son papa.
Crabe, crabe,
Je vais t’écraser, moi
Splatch !
Et il l’écrasa.
Tennis en cour d’immeuble / Barcelona #2
– Cela fait quelques années qu’il est à l’école de tennis. Mais comme il ne travaille pas beaucoup en classe, sa mère ne le laisse pas aller au tennis. Alors nous venons ici. Les études passent avant le tennis, me confie ce grand-père occupé à renvoyer la balle à son petit-fils. Ils sont descendus de leur immeuble et ils s’amusent à échanger des coups droits et des revers. Sans filet. Peu importe. Le plaisir du jeu et de l’apprentissage sont palpables. Comme la fierté du grand-père, heureux comme tout de transmettre à son petit-fils.
Mila, artiste du saut à la corde
Mila est une petite fille gracieuse, joyeuse et pleine de vie. Une artiste du saut à la corde. Si heureuse et fière de montrer son agilité lorsqu’elle bondit et rebondit. Chapeau Mademoiselle ! Bientôt la centaine 🙂
Ma fille Zoé a décollé pour Shanghai
https://soundcloud.com/ericschulthess/zoe-en-route-pour-shanghai
Le coeur un peu serré, je viens d’accompagner ma fille cadette Zoé à l’aéroport. Très zen la demoiselle. Si heureuse de décoller pour rejoindre sa grande soeur Noémie à Shanghai, pour trois semaines. Lorsqu’elle atterrira là-bas, après 12 heures de vol, il sera une heure du matin chez nous. Pour rendre son long voyage et leurs retrouvailles les plus agréables possible, j’ai choisi une belle chanson de Chen Gexin, « Vie nocturne à Shanghai ». En voici les premières paroles. Noémie saura traduire les autres à sa petite soeur :
夜上海 夜上海 Nuits de Shanghai, nuits de Shanghai
你是個不夜城 Tu es une ville qui ne dort jamais
華燈起 樂聲響 Les belles lumières en accompagnent les musiques
歌舞昇平 Chantant et dansant en harmonie…
À bicyclette avec mon fils
Un vrai temps de printemps hier en Béarn. Avec Marius, nous en avons profité pour balader à vélo sur l’Allée verte. Escos et retour. Une petite vingtaine de kilomètres à travers bois et champs, sur l’ancienne voie ferrée qui reliait Salies-de-Béarn et Mauléon.
Clément rit aux éclats
Un jour, lorsqu’il avait 5 mois et demi, Clément, le plus jeune de mes petits-fils regarda son grand frère Alexandre sauter sur le lit et il se mit à rire aux éclats. Très touchant, non ?
Le manège et Clément
Il est parfois des moments où surgissent de surprenants contrastes sonores. A chaque fois, la cohabitation de ces sons me titille l’oreille. Exemple hier, ce que j’ai entendu auprès du manège où mon petit-fils Clément, 3 ans et demi, s’était installé pour quelques tours, tandis que nous patientions sous une pluie battante…