Le vieux mûrier

vieux mûrier

Vieux mûrier tremble
verse larme
rameaux partis
taillés
ne reviendront plus
rayés de la carte des tendres années.
Verdure rare lorsque l’été roulait son feu partout
les après-midi
rues désertes alors
à l’angle de la demeure
ruée sous l’arbre aux fruits noirs
y grimpions aussi parfois
petites grappes croquées à chaudes lèvres
dents bleutées
revenions le soir nous y embrasser
contre le tronc
à la fraîche.

Ne pleure plus, vieux mûrier
nous survivras
ne l’oublie pas.

À rien ne se résoudre

À rien ne se résoudre
Dans le vent se dissoudre
Caresser la foudre
L’escampette et la poudre.
Tout prendre
Hurler aux cendres
Choisir de fendre
Oser s’y rendre.
Ouvrir ses bras
S’y glisser sous les draps
Recommencer
Sans se presser.
Il était une nuit
Il sera une nuit
Sans bruit
Y semer des fruits.

Croquer du raisin

A l’approche de l’automne, Zoé et Marius, mes deux jeunes enfants, adorent croquer des grains de raisin. J’aime partager ce moment avec eux, d’autant plus précieux qu’il fait ressurgir de ma mémoire le souvenir des cerises que Noémie, ma fille aînée, transformait en boucles d’oreilles lorsqu’elle était enfant.

[soundcloud url= »http://api.soundcloud.com/tracks/109255539″ params= » » width= » 100% » height= »166″ iframe= »true » /]