Je viens tout juste d’interviewer Fathy, l’un des dessinateurs du Ravi qui se produisent « en direct » à l’occasion du concert de soutien au journal pas pareil, ce vendredi soir 13 mars, aux Docks des Suds. Fathy est un caricaturiste historique du mensuel d’enquête et de satire mis en redressement judiciaire en novembre dernier et qui a obtenu du tribunal un sursis jusqu’au mois de mai. Fathy est aussi le fondateur du Festival International du dessin de presse, de la caricature et de la satire de l’Estaque, à Marseille. La prochaine édition aura lieu du 17 au 20 septembre prochains.
l’Estaque
Livres de ma vie / peintres en coffret / Cézanne
C’est un coffret de planches illustrées, de reproductions de toiles de Cézanne. Sur la tranche, dix lettres : CÉZANNE en gros caractères et N.E.F. , pour Nouvelles Éditions Françaises, en plus petit. C’est avec ce livre au format 32,5 cm x 24 cm que mon père m’a fait découvrir les grands peintres, comme il aimait me les présenter. – Regarde comme c’est beau ! , il me disait, en s’attardant sur les toiles peintes à Marseille. Je me souviens de Neige fondue à l’Estaque, paysage d’hiver à la tonalité noirâtre, si proche de celle qui empreint parfois ma ville les longs jours sombres d’hiver. Je me souviens aussi de Le golfe de Marseille vue de l’Estaque, qui m’offrait un inédit panorama sur la cité. Inédit pour moi, petit Marseillais accroché à mon quartier d’Endoume, baigné par la mer certes, mais d’où ne me sautait aux yeux que le contre-champ de cette toile.
Ce livre m’a aussi plongé dans l’univers des mots qui décrivent la peinture puisque au verso de chacune des planches figurait un texte racontant le rapport du peintre à la toile. Plus tard, je me surprendrai parfois en visitant une exposition à porter d’abord mon regard sur la description et le titre de la toile plutôt que sur la peinture elle-même… J’essaie de me corriger… Dans la bibliothèque de mon père depuis les années 60, ce Cézanne est rangé aux côtés d’autres coffrets aux noms mythiques Van Gogh, Renoir, Monet, Toulouse-Lautrec, notamment. D’autres très belles découvertes d’enfance. J’y reviendrai ici.
Richard Bohringer, Marseille et Izzo
Retrouvé cette interview de Richard Bohringer au creux de mes archives sonores, bien au chaud. Elle date de 8 ans. Me suis laissé happer par l’attrait de ces sons qui attendaient une seconde vie et qui m’ont fait de l’oeil sans que je sache trop pourquoi. Rencontre d’autant plus belle que Bohringer n’oublie ni Marseille ni Jean-Claude Izzo.
Aubin – Mazmanian, un amour de concert au PIC de l’Estaque
Accompagné de Nicolas Mazmanian au piano, Alain Aubin nous a offert une merveille de concert l’autre soir au PIC – Pôle Instrumental Contemporain – à l’Estaque Riaux, dans le 16ème arrondissement de Marseille. Merveilleux de découvrir les Canciones raffinées et poétiques du compositeur Carlos Guastavino, chantre le l’Argentine et ami des poètes. Servies par l’étonnante voix du contre ténor, elles décrivent des scènes de la vie populaire de son pays. Alain Aubin et Nicolas Mazmanian ont également interprété des pièces inspirées par de grands poètes argentins ou hispaniques comme Rafael Alberti, León Benarós ou Luis Cernuda. Le final fut somptueux avec trois oeuvres d’Astor Piazzolla. La Balada para mi muerte – Alain Aubin chante aussi parfois avec un timbre très grave – m’a arraché les larmes.
Jardìn de amores existe aussi en CD. Plus d’infos, c’est par ici. Le graphisme de la pochette qui illustre le premier morceau de ce billet est signé Max Minniti.