Un voyage de rêve en chemin de fer

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Ce fut un après-midi de chance, il y a six ans. Un après-midi de mai aux côtés de mon fils Marius. L’audace de solliciter le conducteur du train. Désirais tant que nous puissions partager son espace de pilotage, le temps d’un court trajet de gare en gare. Ne nommerai pas la ligne. L’avons empruntée tant et tant depuis toutes ces années. Le conducteur a dit oui. Il nous a souri et l’avons suivi dans sa cabine. La suite s’écoute ici

 

Grâce à ce cheminot, c’est comme si je réalisais ce jour-là un rêve d’enfance. Conduire une locomotive. Depuis, Marius n’est plus un enfant. Puisse sa belle voix grave d’adolescent l’accompagner longtemps sur le chemin où fleuriront ses rêves.

Commencer l’année auprès des arbres

Avec mes jeunes enfants, commencer l’année auprès des arbres
les approcher, leur parler, les photographier
et puis écrire des mots à eux dédiés en choisissant chacun une image et une musique

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Racines, par Zoé

Si seulement nous pouvions être aussi proches que les arbres, aussi solidaires qu’eux.
Liés par de puissantes racines, sous le sol et dans les airs.
Tout ce qui unit les arbres est invisible à l’œil nu mais pourtant si réel, si palpable.
Chacun cohabite avec l’autre, laissant d’autres racines venir à lui et allant à son tour vers d’autres.
Comme une forte envie de partir, de connaître d’autres horizons tout en revenant à ses racines à chaque fois.

Frank Sinatra – Witchcraft

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L’arbre vert, par Marius

Cet arbre est resté si longtemps vert que l’on a toujours cru qu’il était une laitue.
Ses branches ont l’air tellement craquantes que j’imagine qu’elles sont des gressins.
C’est l’arbre du bonheur et de la faim.

Nekfeu – On verra

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Ta première île, par Éric

Regarde l’île sur la peau de cet arbre
là, tout en haut
toi qui vis désormais si loin de la mer
que les embruns ne te parviennent plus
qu’à fleur de souvenir
rappelle-toi ce voyage vécu loin des clairières
là où battait ton sang
retrouve le ressac des aubes d’été
tu approchais de la Corse
ta première île découverte
la revoilà
immobile et en paix
le blanc de sa lumière comme une caresse
inscrite sur l’écorce
touche-la
chéris-la
ose naviguer tout autour de crique en crique
de port en port
embarque avec toi les visages qui s’embrassent
là, tout en bas
ils se souviendront de tes pas jusqu’ici
ils n’oublieront pas ton regard
ils parleront de tes baisers
l’arbre a tant de mémoire

I Muvrini – Diu vi salve Regina

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Dans la loco avec mon minot

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Ce jour-là, avec mon fils Marius, avons eu beaucoup de chance. Monsieur R. nous a acceptés dans sa machine. Entre deux gares. N’avait pas le droit mais a pris le gauche. Pendant une vingtaine de minutes, il s’est retrouvé avec deux enfants à ses côtés. À 130 km/h. Avons bavardé. S’est raconté. N’oublierons pas.

Fantaisie de couleurs

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Fantaisie de couleurs
dansent et virevoltent et chantent
joyeux moment de partage
tes doigts teintés de légèreté
tes yeux brillants de gaité
s’y plonger encore ensemble, mon beau

Fantaisie de couleurs – peinture de mon fils Marius

À Biarritz, face à la grande marée

Avec mon fils Marius, n’avons pas pu résister à l’appel de la grande marée. Nous sommes posés un peu en retrait par rapport au front de mer et avons laissé l’océan nous raconter. Lorsque le soleil ne nous a plus donné signe de vie, sommes remontés boire un thé et un chocolat chaud. Un léger goût de sel imprégnait mes lèvres. Les cheveux trempés d’embruns, Marius souriait.

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Marius fait le pitre

Peut pas s’empêcher parfois de produire des onomatopées, mon fils. Ça ne m’amuse pas tout le temps, mais bon, là, ça m’a fait sourire. Il aime bien faire le pitre, Marius. J’aimerais bien qu’un jour il s’essaie au théâtre. Je crois qu’il en a les dispositions. Mais bon, le choix lui appartient et lui appartiendra.

Dix minutes dans la cabine du conducteur de train avec Marius

Un rêve d’enfant c’était. Conduire une locomotive. Jamais réalisé. Mais hier, approché de près. En plus, avec mon fils Marius. Quelques minutes aux côtés du conducteur d’un train nous avons passé. Impressionnés par le bruit, l’allure du convoi et la procédure de sécurité qui prévaut. Privilégiés nous fûmes. D’ordinaire, il est interdit aux conducteurs d’accueillir qui que ce soit d’étranger à la SNCF dans leur cabine. Grand merci à Jean* pour nous avoir ouvert sa porte. * Ai modifié le prénom du cheminot hospitalier

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Tu me fends le coeur

Hommage à Marcel Pagnol, parti il y a 39 ans jour pour jour. La partie de cartes. Scène d’anthologie extraite de Marius, la pièce de théâtre qui le rendit célèbre, interprétée au cinéma notamment par l’immense Raimu.Tourné en 1929, ce film fut l’un des premiers grand succès du cinéma parlant français. Extrait
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Sur sa tombe du cimetière marseilais de La Treille, une citation de Virgile en guise d’épitaphe : Fontes amicos uxorem dilexit (Il a aimé les sources, ses amis, sa femme)
Le site officiel de Marcel Pagnol

Jouer au foot avec Marius

J’ai toujours été nul au foot. Pieds carrés. Au lycée, mes copains me toléraient dix minutes sur le pré. Pas plus. Ils m’invitaient ensuite à couper les citrons sur la touche. Avec mon fils Marius, les parties durent plus longtemps et sont bien plus amusantes.

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Petit détail : Marius n’a pas hérité de mon phénoménal talent footballistique… et je suis toujours aussi nul…