M comme Marseille, M comme Mélenchon

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Belle lurette que je ne crois plus à l’homme providentiel
belle lurette aussi
que suis un partisan de la paix
un amoureux de la paix des hommes

n’étais pas à Marseille hier
mais n’ai rien manqué du vibrant et poétique discours pour la paix
prononcé par Jean-Luc Mélenchon
sur le Vieux-Port
au cœur de cette cité qui m’a vu naître
comme tant et tant d’enfants aux sangs métissés

M comme Marseille
M comme Mélenchon

bouleversant dans ce silence convoqué par lui
rameau d’olivier à la boutonnière
en mémoire des migrants engloutis par la Méditerranée en tentant de rejoindre l’Europe

convaincant dans sa condamnation des bombardements de la Syrie par Trump
et de tous les va-t-en guerre

touchant dans son amour déclaré à la France métissée et à tous ses enfants

émouvant dans son récit final de La Paix
le poème de Yannis Ritsos

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Mélenchon n’est pas un slogan, non
pas question pour moi de l’idolâtrer
mais il est le seul à mêler avec force et lyrisme
justesse de vue et poésie
à parler d’amour et de justice
à proposer de rompre vraiment avec ce monde d’argent qui broie les gens
à refuser que soit scandé son nom
à préférer que chacune et chacun prenne sa part
d’insoumission

Entre violence et espérance

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Jacques parti vers les oiseaux
me suis laissé prendre à nouveau
dans les vibrations colorées du monde
à petites touches
voulais que ce soit doux
ce fut violent

ai une nouvelle fois eu honte
pour l’Amérique qui exclut
mais ressenti grande fierté
devant l’esprit de résistance
qui bat au pays de Donald

usa

revenu chez nous, ai tenté de rester aussi lucide que possible
devant le spectacle de la primaire du PS
moyennement emballé par Benoît Hamon mais désireux d’une gauche unie
sans faux nez
une gauche qui refuse une bonne fois pour toutes
les renoncements et les trahisons
qui jonchent le pauvre parcours du quinquennat finissant
ai mesuré qu’avons devant nous du boulot pour avancer groupés
beaucoup de boulot pour éviter
un très laid remake de 2002

melenchon

une fois n’est pas coutume
me suis posé devant l’ordi pour suivre un programme télé
regardé jusqu’au bout le documentaire que Gérard Miller
consacrait à Jean-Luc Mélenchon
son histoire, son parcours
plutôt séduit par le bonhomme
qui pourtant m’exaspère tant lorsqu’il se met en colère
me suis rappelé le titre du film de Robert Guédiguian
Dieu vomit les tièdes
ai revu le visage de mon grand-père
immigré et exploité
alors j’ai écouté Moussu T

après quoi, apaisé, suis parti retrouver Issa

Petit escargot

grimpe doucement surtout

c’est le mont Fuji !

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