Ne me dis pas que ce fut un mirage non raconte-moi plutôt quels oiseaux chantaient là juste à côté de toi lorsque apparut cette merveille oui vas-y dis-moi leur plumage la taille de leur bec la grâce de leurs ailes dépeins-moi le dessin des écorces les nervures des feuilles la trame des rameaux d’où se lançaient leurs voix décris-moi s’il te plaît les secondes offertes à la peine du ciel lorsque tu pris ton envol vers là-bas.
mirage
Parmi les ombres
Tu croyais à l’abandon qui dure
à la jachère éternelle
longeais les façades étales
raclais tes épaules aux lézardes
ne comptais plus tes pas égarés parmi les pluies de pierre
épuisé de l’obscur tu errais entre les ombres
plus de couleurs aux rues
rien que le craquement des tuiles à fleur de toits
pour emplir l’espace de mémoire
soudain une lampe à travers le vert
vestige de lointains mélanges
d’amour et de mots dorés
une lampe toujours en vie
pour colorer le mirage