Le cœur des Marseillais, mais pas que…

OMpetitsfils

 

Chaque année, le 26 mai est une date à part. Une date anniversaire. 27 ans que ça dure. 26 mai 1993. Je me souviens de Marseille, ma ville, en liesse comme je ne l’avais jamais vue ni entendue. À Munich, l’OM devient champion d’Europe de football. À jamais le premier club français à soulever la Coupe aux grandes oreilles. Grâce à Basile Boli. Ce coup de tête magistral qui loge le ballon dans les cages du grand Milan. 27 ans. Une éternité. Mais un bonheur et une fierté qui restent. En profondeur. L’OM c’est le club de ma ville. C’est aussi le club dont ma mère porta les couleurs. Mais oui…

 

L’OM c’est le club d’une ville ouverte sur le monde depuis plus de vingt-six siècles. Une ville de migrations, d’allées et venues. D’arrivées, d’installations, de départs, de retours. Pour une heure ou pour toujours. Parfois le temps d’un match. À Marseille comme en son Vélodrome, on est accueilli d’où que l’on vienne. Même de Paris…

 

Izzo… hissez haut !

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Vingt ans qu’il nous a quittés, Jean-Claude Izzo.

Ses livres nous ont tant accompagnés de son vivant.
Ils continuent de compter depuis qu’il est parti.
Je n’oublie pas l’auteur des Marins perdus et du Soleil des mourants, ses deux livres que je préfère.
Je me souviens de notre fugace rencontre à la fin des années 90, avant une émission de Télé Monte Carlo dont il était l’invité.
Nous avions échangé sur Marseille, sur le journal La Marseillaise où il avait travaillé, sur l’idéal communiste que nous partagions et sur la « saloperie du monde », comme il disait. Je me souviens de la douceur de sa voix.
Présents en moi aussi ses encouragements à continuer à écrire, à m’accrocher, alors que j’empilais les refus de mes manuscrits de nombre d’éditeurs.
Il y a quelques années, j’étais allé lire Izzo à voix haute au Rond point de Callelongue, dans ce coin de Marseille si cher à son cœur.

J’ai découvert hier sur Twitter que Jean-Claude Izzo avait désormais une place à son nom dans le quartier du Panier. Consterné mais guère surpris que la Ville ait mis dix-neuf ans pour l’inaugurer. En présence de son fils Sébastien.

placeizzo

@LeoPurguette

J’ai apprécié que samedi-soir, les supporters de l’OM, dans le virage sud, rendent hommage « au grand Jean-Claude Izzo, amoureux de sa ville, disparu le 26 janvier 2000.

On pourrait inventer un nouveau chant au Vélodrome :  « Izzo…  Hissez haut ! »

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@VieilleGardeCU84

René Malleville, mémoire vive de l’OM

René Malleville, c’est d’abord une voix au service d’un accent. Cet accent du peuple de Marseille, sa ville d’adoption. Natif de Carcassonne, René est arrivé chez nous à l’âge de 9 ans et ne nous a plus quittés. Il a soufflé ses 67 bougies ce lundi dans le studio de France Bleu Provence, lors du Club Foot Marseille, l’émission animée par Tony Selliez et dont René est l’un des chroniqueurs-débatteurs, aux côtés d’André de Rocca. C’est là que j’ai fait sa connaissance il y a quelques semaines. Supporter truculent, passionné, enthousiaste, excessif, drôle, prompt à hausser le ton lorsque son OM ne l’a pas régalé, René Malleville est l’une des mémoires vive et vivantes de ce club à nul autre pareil. Pour prolonger cette interview, allez donc faire un tour sur le phocéen.fr, le site 100% OM qui accueille chaque semaine la minute de René. Et si comme moi vous aimez suivre les matches de l’OM à la radio, savourez Lorient – OM ce mardi à partir de 19 heures sur France Bleu Provence. Tony Selliez le commentera en direct du stade du Moustoir.

Le Club Foot Marseille est sur Facebook.

René Malleville est sur Twitter @renemalleville

Tony Selliez aussi @TSelliez

Virage Sud

J’ai mis le temps mais bon, j’ai commencé à digérer un peu la défaite de l’OM mercredi-soir face à Arsenal. Celà dit, je ne peux m’empêcher d’imaginer ce qu’aurait donné cet OM – Arsenal avec Didier Drogba ou avec Mamadou Niang… L’OM l’aurait sans doute gagné… Et avec le public du Vélodrome, ça aurait fait du bruit ! Encore plus de bruit que celui – déjà très riche en décibels – enregistré par Nico, « envoyé spécial » au Vélodrome. Nico est un adepte de Twitter au quotidien. Très très sympa. Merci beaucoup à lui pour cette minute sonore intense au coeur du Virage Sud.
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Nico sur Twitter @Soul_Brotha
 Le site de l’OM
Le très bon article de So Foot après la défaite de l’OM

Au nouveau Stade Vélodrome

Il n’est pas encore totalement terminé, mais le nouveau Stade Vélodrome de Marseille offre déjà une sacrée ambiance. J’ai pu le vérifier ce samedi aux côtés de mon fils Marius, lors du tout premier match de l’OM dans ce Vélodrome new look, face à Evian-Thonon-Gaillard

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Le nouveau Vélodrome – 67.000 places – doit être terminé pour l’Euro 2016 de football.

Le site de l’Olympique de Marseille

Le fan parisien de l’OM

Il y a 20 ans jour pour jour, l’Olympique de Marseille devenait le premier club français – et toujours le seul et unique – à remporter la Coupe d’Europe des Clubs Champions. J’ai rencontré à Marseille un supporter parisien de l’OM. Tellement passionné qu’il s’est fait tatouer son épaule gauche aux couleurs du club marseillais
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26 mai 1993, une tête de Basile Boli face au Milan AC, juste avant la pause, permettait à l’équipe entrainée par Raymond Goethals de soulever la fameuse coupe aux grandes oreilles.

L’OM, ma mère et moi

Oui je l’avoue, j’aime l’Olympique de Marseille, LE club de ma ville. Ce sentiment, comment échapper aux banalités pour le décrire ? Allez, je me lance. J’aime l’OM d’abord parce que ma maman y joua dans sa jeunesse. Oui, ma mère fut Olympienne !

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Ce club qui est le premier de France à avoir remporté la Coupe d’Europe des clubs champions – cela fera 20 ans le 26 mai prochain – je l’aime aussi parce qu’il me fait souvent faire le yoyOM, comme hier en fin d’après-midi devant OM – VA sur Canal+. J’ai d’abord été frustré par la faiblesse du jeu proposé, la frilosité, le manque de créativité, le piètre spectacle offert. Droit au but, la devise, escapée je ne sais où. J’ai râlé devant mon poste, j’ai marronné. Et puis soudain en toute fin de match, la petite étincelle qui change tout. Le sourire revient et prend le pas sur la frustration. Rod Fanni s’arrache pour donner la victoire à l’OM et j’applaudis comme un fada. Soulagé. Heureux comme tout.

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C’est ça l’OM. Décourageant et enthousiasmant. Horripilant et magnifique. Mesquinous et grandiose. Affligeant et bluffant. Plein de contradictions. A l’image de Marseille. Tout simplement vivant. A échelle humaine.

Il me faut aussi confesser la honte que je ressens souvent en écoutant ces chants minables monter des virages du Stade Vélodrome

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Lorsque je suis au stade, j’avoue que ce spectacle-là m’afflige, quand bien même les plus idiots des supporters du PSG entonnent eux aussi des chants « anti marseillais ». Dimanche-prochain, je serai bien évidemment à fond derrière l’OM qui monte à Paris défier le PSG. J’espère une victoire bien sûr. Mais j’attends surtout que les joueurs se souviennent de ce que disait ma mère, la volleyeuse olympienne : pour elle comme pour ses copines au maillot blanc, « c’était d’abord jouer » qui comptait.

Je vous recommande le très connaisseur site SoFoot. On y parle football d’une façon décalée, avec humour et finesse, ce qui me plaît beaucoup.

Sénégal # 6 Moïse, coach de Lionceaux

Moïse est l’entraîneur des jeunes footballeurs de Saly-carrefour, l’un des quartiers de cette station balnéaire de la Petite Côte, au sud de Dakar. Depuis 2007, son école de foot est gratuite pour tous les enfants. Les résultats sont là mais les moyens manquent à l’appel…

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La plupart des joueurs professionnels sénégalais ont commencé sur le sable des stades de leur quartier, à l’image de Mamadou Niang  – champion de France avec l’OM en 2010 – natif de Matam, dans le Sénégal oriental. L’ancien capitaine marseillais a été sélectionné 55 fois dans l’équipe des Lions de la Téranga et a donc entendu 55 fois l’hymne sénégalais

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« Le Lion rouge, ou Pincez tous vos koras, frappez les balafons », c’est le titre de cet hymne composé par le 1er Président sénégalais, Léopold Sédar Senghor

 » Le lion rouge a rugi.
Le dompteur de la brousse
D’un bond s’est élancé,
Dissipant les ténèbres.
Soleil sur nos terreurs, soleil sur notre espoir.
Debout, frères, voici l’Afrique rassemblée

Refrain :
Fibres de mon cœur vert.
Épaule contre épaule, mes plus que frères,
O Sénégalais, debout !
Unissons la mer et les sources, unissons la steppe et la forêt !

Salut Afrique mère, salut Afrique mère.
Sénégal toi le fils de l’écume du lion,
Toi surgi de la nuit au galop des chevaux,
Rend-nous, oh ! rends-nous l’honneur de nos ancêtres,
Splendides comme ébène et forts comme le muscle
Nous disons droits – l’épée n’a pas une bavure… »

Texte de Léopold Sédar Senghor (1906 – 2001 )
Musique  de Herbert Pepper ( 1912 – 2001 )

Foot solidaire est une association créée en 2012 pour aider les jeunes joueurs africains victimes souvent d’agents malhonnêtes et de clubs peu regardants sur l’éthique…