Monter tout là-haut
vers le refuge
dans la neige profonde
avancer à son rythme
prendre le temps de la lenteur
écouter l’infime
la fugace musique
neige qui fond sur les branches
et chute vers le blanc
l’immense blanc
le cœur accélère quand la pente se renforce
reprendre son souffle
face aux pics
aux cascades
à la roche fière
aux arbres accrochés
aux parois abruptes
aux forêts traversées
aux nuages qui glissent d’un sommet à l’autre
se dire – que c’est beau !
se contenter de ces mots-là
ne pas chercher autre chose que du simple
comme une offrande à la vie qui avance
s’arrêter pour caresser des yeux
et redescendre
accepter sa fatigue
puis l’oublier en songeant aux sherpas de l’Himalaya
éprouver sa petitesse