Un vrai fadoli

premierbain

C’est chaque année pareil lorsque je promène près de la mer. Il suffit que le soleil fasse soudain semblant de réchauffer ma peau comme en été pour que le désir de me baigner devienne irrésistible. J’ai beau savoir que ne nous sommes que début janvier, que l’hiver me gelait la tête et les os il y a deux jours à peine, que je traîne un sale rhume depuis dimanche et que la mer ne dépasse pas les treize à quatorze degrés, il me faut tomber la chemise, ôter pantalon, chaussettes et chaussures et me jeter à l’eau. Un vrai fadoli, je sais…

Ah, ça pique beaucoup au départ ! Ça picote les pieds, puis les jambes, puis le reste. Ensuite, trop tard pour renoncer, il faut y aller tout entier. Les premières crawlées tirent sur la bête, ça grince aux épaules, les gambettes battent sans rythme, la respiration s’accélère et je me sens tel un vieil oiseau de mer déplumé, effrayé par son soudain manque d’aisance et de légèreté. J’en rigole tout en avançant et je passe bien vite à la brasse, moins gourmande en souffle et en énergie. Soudain, tout semble plus facile. La carcasse et les muscles se sont un peu réchauffés. Le crâne se sent libéré des crocs glacés qui l’enserraient il y a quelques poignées de secondes. La joie affleure. La tête me tourne. La mer semble tiède. Je savoure cette ivresse. Mais le corps commence à grelotter, alors il est temps de retourner vers la rive. Le soleil m’accueille gentiment. Demain, il aura peut-être un tout petit peu réchauffé la mer et je reviendrai.

En direct-live sous la couette

https://soundcloud.com/hand-made-radio/sous-la-couette

Bigrement créative cette radio cousue main. En plus, avant-hier soir, elle nous parlait d’amour sous la couette. Un seul micro pour Sébastien, Elisabeth, Estelle, Hélène, Bruno, Violaine, Chloé, Stéphane, Roselyne, Laura et Sabrina. Pas d’effets, pas de montage, tout en direct. Une vraie grande performance. La radio sous la couette est la première émission de l’année produite par ces passionnés de radio qui annoncent la couleur  : « Imaginons que nous revenions aux premiers temps de la radio. Imaginons une pièce sonore, une composition bruitiste, une pièce radiophonique, un documentaire sonore où tous les sons seraient uniquement produits par la voix humaine. » Performance joyeuse. Jeu de voix subtil. Poésie à fleur de peau. Humour délicat. De la pure régalade. Prochaine émission, le 12 février prochain de 21H15 à 21H15 sur Radio Campus Paris 93.9.