Planier

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Boussole du large
tu apparais au loin
disparais
puis réapparais
derrière le Mont Rose
à chaque fois je guette
l’instant du basculement
la seconde exacte où tes feux se rallument
où ta joie étincelle
où la fierté de guider les marins saupoudre la rade
alors je rends grâce aux baisers répétés
que tu offres au crépuscule
puis à la nuit qui noircit
jusqu’aux premiers balbutiements
de l’aube neuve
lorsque tu t’enfuis à nouveau
et nous laisse perdus
les yeux posés sur l’horizon

Un air de Farigoule sur le Vieux-Port

Vieux-Port frigorifié. Glacé de mistral et sale comme lorsque voltigent au vent mauvais les poubelles abandonnées. Marseille au cœur de l’hiver. Solitudes dans la multitude. Elles avancent et se croisent et s’ignorent. Et soudain, le sourire des musiciens de Farigoule. Repartir vers l’autre bout de la ville le cœur un peu plus léger. Aller saluer Planier. Rêver d’île chaude. Désirer s’y lover…

Au vieux phare

https://soundcloud.com/ericschulthess/au-vieux-phare

Sur cet air des musiciens japonais d’Anoice, old lighthouse, suis parti vers Planier, le vieux phare de ma cité, édifié sur un îlot situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Marseille. Le premier fanal y a été allumé dès 1326. Haut de 67 mètres, son feu blanc scintille toutes les 5 secondes. Il ne se visite pas… ce qui explique sans doute que je meure d’envie d’aller le voir de près. Depuis le balcon de chez mes parents, je lui fais souvent de l’œil.

Octobre rouge