Y retourner
aller les toucher
les caresser
respirer
s’éterniser
Y retourner
aller les toucher
les caresser
respirer
s’éterniser
Premier novembre ici aussi
se souvenir
le déluge d’automne
eux ne le redoutent pas
pas plus que le Bouddha
dans sa statue d’argent
il en a tant et tant vu
tant enduré de déluges
de catastrophes
de tragédies
siècle après siècle
passés où les fidèles ?
cachés derrière un pilier
ou envolés là-haut
au-dessus des toits vernis
partis rejoindre
les êtres chers
toi, où que tu voyages
chaque disparu du monde
t’accompagne
et après nous le déluge.
Jamais ne vous arrêtez
joyeuses hirondelles
le tournis toujours me donnez
à tire d’ailes
j’entends là-haut vos tout petits
les becs offerts
criez criez donc les chéris
un jour aussi fendrez l’air
prisonnier de la pesanteur
je vous envie
jamais ne vivrai le bonheur
de frôler vos nids
hirondelles des matins clairs
jamais ne cessez de voler
que monte vers vous ma prière
pour l’éternité
La Basilica dels Sants Màrtirs Just i Pastor est la plus ancienne église de Barcelone, place Sant Just, tout près de la place de Sant Jaume, dans la vieille ville. L’avons visitée avec Marius. Accueillis par des cantiques et un ventilateur. De récentes fouilles archéologiques ont permis d’attester que l’on prie ici depuis le IVème siècle après Jésus-Christ. Le lieu est d’une extrème simplicité, caractéristique de la sobriété du gothique catalan.
À Mbour, la vie quotidienne est rythmée par l’appel à la prière lancé par le muezzin, cinq fois par jour. Ce soir-là, il y avait du vent dans les palmiers, venu de la mer toute proche. Nous avons cru à un orage imminent. Mais il n’a pas éclaté au-dessus de la ville. Le vent s’est calmé dans la nuit et lorsque le muezzin s’est mis à lancer son premier appel du matin, plus un souffle n’agitait la palmeraie. Est resté le souvenir de cette jeune femme frôlant les murs chauds des maisons, en bas dans la rue peuplée de sable et d’ombres.