Tu envoies des oiseaux
Prendre nouvelles d’ici-bas
Rien n’a changé tu sais
Rien de rien
À peine un peu plus de foncé
Aux paupières du monde
Aux commissures de la Terre
Et cette rage qui gronde
Cette rabia
Cette colère
Cette douleur
Juchées aux cimes
Cette misère
Abandonnée aux caniveaux.
Les oiseaux te diront
Tu n’en reviendras pas
Les guetterai encore
Leur sourirai
Tant que je puis sourire
En cet hiver mauvais
Qui souligne en miroir
Le cri de ton absence.
rage
Le souffle coupé
Je viens de découvrir – grâce à Annabel l’une de mes amies twitteuses, @annabelinside – une vidéo de l’artiste basque Javier Pérez, qui m’a laissé quasiment en apnée de bout en bout. En puntas donne à voir et à entendre une ballerine juchée sur la pointe de deux couteaux de cuisine fixées sur ses pointes de danseuse. Amélie Ségarra danse sur un piano noir. Spectacle fascinant. Mescle de grâce et de rage. De légèreté naïve et de violence brute. Extrait.
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Né à Bilbao en 1968, Javier Pérez est peintre, sculpteur, photographe et vidéaste. Il vit et travaille à Barcelone. Sur son site, il explique qu’il aime traiter dans ses créations des points de rencontre entre le spirituel et le charnel, entre le pur et l’impur, le beau et l’horrible, entre l’attraction et la répulsion.
La vidéo de En Puntas
A partir du 24 octobre, Javier Pérez exposera à la galerie parisienne Claudine Papillon
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