Entre honte et dégoût
tu te traînes sur le rivage
avec dans la bouche et la tête
comme un goût de cendres et de fin
pose-toi et respire profond
emplis-toi des embruns d’espérance
et choisis toujours la beauté
cœur inquiet devant la nuit qui s’avance
désire aussi le combat
tends tes mains aux cabossés
même si tout te semble noyé d’avance
dans le noir des flots qui menacent
n’oublie pas que jaillit encore à l’horizon
l’infime lueur vivace
de ceux qui jamais
ne renoncèrent à marcher debout