C’est à entendre sur L’aiR NU

Comme un jeu, c’est. Pas un jeu de lumières. Ni un jeu de mots. Un jeu de sons, plutôt. Mieux : un jeu à partir de sons. C’est ça, oui. Ce jeu invite à créer ce qui émerge de soi-même après un plongeon et une immersion dans trois sons. Ces sons sont à choisir parmi la ribambelle que contient la sonothèque de L’aiR NU. L’aiR NU, c’est un site créé par un collectif d’autrices et d’auteurs qui se régalent à mescler les mots, les sons et les images. L’onglet « C’est entendu » est la porte d’entrée du jeu, elle ouvre sur le chemin vers les sons. Ensuite, on se laisse guider et surtout on écoute et puis on imagine. Je me suis lancé avec gourmandise dans ce jeu. Trois sons ont accouché d’un petit poème. C’est à entendre et c’est ici .

En promenant ma curiosité sur L’aiR NU, j’ai déniché de petites merveilles : Minutes papillon, les collages sonores de Christine Jeanney, à écouter et savourer ici.

Autre ravissement, les épiphanies poétiques de Pierre Ménard. Sonores et visuelles, elles se laissent approcher ici.

Bonne(s) écoute(s) !

Onze à la douzaine

onzeheuresdusoir

 

 

Les mots pour le dire

« J’ai entendu onze coups. Onze. Plus qu’un seul et c’en sera fini de ce jour. Onze fois résonnent. Onze. En toi tu le prononces ce mot. Onze. C’est un son grave qu’il produit. Onze. Il y a aussi ce ze qui est joli. Si tu le répètes en accélérant tu te crois auprès d’une cigale. Si tu espaces le tempo tu aperçois une petite scie. Si tu la dis continuo cette petite syllabe, tu revois l’écriture du sommeil dans les bulles d’un BD. Ze c’est aussi ainsi que les tout jeunes enfants se nomment quand ils parlent d’eux-mêmes. Les grands disent défaut de langue. Les grands passent à côté du charme parfois. Les grands ne jouent plus souvent avec le je. Onze. Onze. Onze coups de cloche au-dessus de la ville. Plus qu’un seul et c’en sera fini de ce jour à la douzaine. »

La douce harpe de Rixile

Découvert ce joli son sur le blog de Rixile. Doux, poétique et mélancolique. Joyeux aussi parfois. Comme lorsque Jean Giono émerge à petits pas et éclaire notre chemin. Rixile est aussi sur Twitter : @Rixilement.

« Et, au fond, ça donnait tout à coup l’idée que sur un de ces chemins ou peut-être sur tous on pouvait rencontrer la joie. Et alors, on avait envie de partir et on pensait que peut-être la joie était au-dessus des chemins de la terre comme un arc-en-ciel… »

Jean Giono – Que ma joie demeure.