꧁ Sons de chaque jour꧂

  • Le ruisseau

    C’est un ruisseau près de chez moi, qui parle de fonte des neiges. Il déboule dans un petit vallon encore pris de givre et de froidure. Ce ruisseau se fait entendre et nous sentons que le redoux est là. Enfin presque là. Dans la campagne de Haute Provence encore teintée de blanc, la lumière se fait un peu plus vive chaque jour et annonce timidement que dans un mois, le printemps aura sonné à notre porte. D’ici là, les oiseaux effarés auront pris des forces, heureux comme tout de saluer l’envol du vilain hiver…

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    Le Ruisseau

    Beaucoup d’eau a passé sous le pont
    et aussi énormément de sang
    Mais aux pieds de l’amour
    coule un grand ruisseau blanc
    Et dans les jardins de la lune
    où tous les jours c’est ta fête
    ce ruisseau chante en dormant
    Et cette lune c’est ma tête
    où tourne un grand soleil bleu
    Et ce soleil c’est tes yeux

    Jacques Prévert ( 1900 – 1977 )

  • Le givre et Arthur Rimbaud

    Moins six degrés dehors. La voiture est couverte de givre. Alors, il faut gratter, gratter encore, quitte à voir ses doigts au fil des minutes se charger de poudre blanche et glacée, en se disant qu’on ferait peut-être mieux de marcher à pied ou de grimper dans un petit wagon rose…

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    Bonus du jour, « Rêvé pour l’hiver », le poème d’Arthur Rimbaud, lu par Alexandre Khazal, du site Litterature audio.com

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    Trucs et astuces pour faire face aux désagréments de l’hiver, proposés par  consoGlobe, le site dédié à la consommation durable.

     

     

     

  • Mon fils, sa flûte et Ludwig van

    Mon fils Marius aime jouer de la flûte. A l’école, il apprend des morceaux qu’il révise consciencieusement à la maison. Il s’applique et parfois il s’énerve aussi un peu. J’avoue que ça me plaît beaucoup de le voir ainsi se concentrer pour m’offrir par exemple l’Hymne à la joie du grand Ludwig van Beethoven

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    Lorsque Marius sera un peu plus grand, je lui raconterai que Ludwig van Beethoven ( 1770 – 1827 ) composa l’Hymne à la joie sur le poème l’Ode à la joie écrit par Friedrich von Schiller en 1785. Je lui dirai aussi que ce morceau est surtout connu comme final de sa 9ème Symphonie et qu’il a été interprété de plusieurs façons : grand orchestre ou formation de musique de chambre

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    Je réciterai aussi à mon fils deux vers du poème de Schiller, qui résument à eux seuls l’idéal de paix du poète allemand  :

    « … Alle Menschen werden Brüder
    Tous les hommes deviennent frères
    Wo dein sanfter Flügel weilt
    Là où tes douces ailes reposent… »
    Ces ailes sont celles de la joie, célébrée par Schiller dans ce poème qui exalte l’unité et la fraternité humaine.

    Ludwig van Beethoven sur France Musique